Wuhan a trois lignes aériennes internationales qui la relient à Séoul, à Ho Chi Minh-ville et à Hong Kong. La ville partage encore des codes pour une dizaine de lignes internationales menant à Los Angeles, Vancouver, Francfort, Londres et à Singapour.
Source : le Quotidien du Peuple en ligne – 21 janvier 2011
Quand le parti communiste chinois veut subventionner Air France
La ville de Wuhan propose une aide d’environ 30.000 euros par vol la première année d’exploitation si la compagnie ouvre une ligne vers Paris.
« Si vous ouvrez des vols sur notre aéroport, nous sommes prêts à subventionner. » Ces propos ne sont pas ceux d’un dirigeant de petit aéroport français désireux d’attirer la compagnie à bas coûts Ryanair dont l’importance des subventions publiques reçues fait l’objet de multiples plaintes d’Air France. Mais ceux de Yang Song, le secrétaire général du parti communiste de la ville Wuhan, lors de son entretien le 13 septembre avec le secrétaire d’Etat français aux transport, Dominique Bussereau. Après avoir manifesté son souhait de voir Air France ouvrir une ligne entre Paris et Wuhan, le secrétaire général du parti a indiqué qu’il était pr^t à apporter une subvention pour ce vol. Il ne s’agissait que d’un rappel. Chez Air France, on est au courant de ce projet d’aides financières. Selon nos informations, la ville de Wuhan serait prête à faire un chèque d’environ 30.000 euros par vol, durant la première année d’exploitation uniquement.
La somme n’est pas négligeable. Dans le cas, par exemple, d’un Airbus A-330-200 de 211 sièges souvent utiliser pour défricher les lignes en raison de sa faible capacité, la subvention couvre près de 300 euros par passager pour un aller-retour, dans l’hypothèse d’un appareil rempli à 100%. Un bon coup de main si l’on songe que les tarifs les plus bas sur la Chine avoisinent les 840 euros aller-retour TTC. Banalisée et encadrée en Europe sur les vols moyen-courriers, cette pratique reste moins connue et plus opaque pour les vols long-courriers.
Ligne à fort potentiel.
Certains aéroports en quête de compagnies, y compris en Europe, apportent leur soutien au lancement de lignes pour convaincre les transporteurs de l’opportunité de les ouvrir. Car, sauf cas exceptionnels, l’ouverture d’une ligne long-courrier n’est jamais rentable la première année. Il faut compter un ou deux ans avant que la compagnie commence à rentrer dans ses frais.
En raison du grand nombre d’entreprises françaises installées à Wuhan, le potentiel de cette ligne est fort pour Air France. Pour l’heure, la compagnie ne dispose pas des droits de trafic pour ouvrir cette liaison.
Source : La tribune – Fabrice Gliszczynski – 21 septembre 2010