Une quarantaine de militaires français sillonnent depuis lundi les écoles de Martinique pour détruire les gîtes larvaires du moustique à l'origine d'une grave épidémie de dengue.
Une quarantaine de militaires français sillonnent depuis lundi les écoles de Martinique pour détruire les gîtes larvaires du moustique à l'origine d'une grave épidémie de dengue.
Cette épidémie, dont l'ampleur est jugée "exceptionnelle" par la cellule interrégionale épidémiologique (CIRE), se montre très virulente en Martinique, où elle a fait 13 morts, mais n'épargne pas la Guadeloupe, où quatre personnes sont décédées.
Depuis le mois de février, plus de 25.000 personnes sur une population de 401.000 habitants ont contracté la dengue en Martinique, selon un chiffre annoncé vendredi dernier par Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-Mer.
En Guadeloupe, l'épidémie a frappé près de 33.000 personnes, pour une population équivalente à celle de la Martinique.
Le virus de la dengue est véhiculé par un moustique domestique, l'Aedes aegypti, qui se reproduit dans les eaux stagnantes aux alentours des maisons. La période de la saison des pluies, entre juin et novembre, correspond habituellement à une phase de prolifération maximale.
Lors d'une réunion de crise, dimanche dernier, en présence de toutes les collectivités locales, des services préfectoraux et des Forces Armées, Christian Ursulet, directeur de l'Agence régionale de santé n'a pas caché son inquiétude.
"Cette année, il circule deux sérotypes, dont le numéro 1, particulièrement dangereux, parce que la population n'y a jamais été confrontée", a-t-il déclaré à cette occasion.
Au total, 62% des malades infectés auraient contracté cette forme du virus, contre 37% porteurs du sérotype numéro 4.
C'est l'épidémie la plus longue et la plus meurtrière de la décennie dans l'île : en 2001, 2005 et 2007, le virus avait tué trois à quatre personnes à chaque fois, avec une épidémie d'une durée moyenne de douze semaines.
Le bilan actuel inquiète encore plus qu'en 1997, considérée jusque-là comme une année record : la dengue avait alors tué neuf personnes en Martinique.
Pour faire face à l'épidémie, les ministères de la Santé, de l'Outre-mer et de la Défense se sont associés.
Une réunion sur l'épidémie de dengue frappant les Antilles est programmée mercredi à Matignon.
La famille de la treizième victime de l'épidémie de dengue qui sévit en Martinique a porté plainte contre l'hôpital qui l'avait renvoyée chez elle sans autre forme de soins.
Cette fillette de huit ans, qui avait été conduite par ses parents au CHU de Fort-de-France dans la nuit de jeudi à vendredi, n'avait pas été admise aux urgences à l'issue de la consultation malgré la gravité de son état.
Une autopsie devait être pratiquée ce mardi pour déterminer les causes exactes de la mort et, s'il s'agit bien d'un décès lié à la dengue, l'hôpital pourrait être amené à justifier la décision de ne pas hospitaliser l'enfant.
La dengue se manifeste par de fortes fièvres, de violents maux de tête, des nausées et des vomissements, accompagnés de douleurs musculaires et articulaires.
Une éruption cutanée peut apparaître. La forme la plus dangereuse, dite hémorragique, provoque des saignements au niveau des yeux, du nez, ou des organes, dans les cas les plus graves. Aucun traitement spécifique n'existe.
Source : Reuters – Liza Marie-Magdeleine – 24 août 2010
L'épidémie de dengue progresse aux Antilles
L'épidémie de dengue s'est intensifiée en Guadeloupe et en Martinique ces dernières semaines, selon le point hebdomadaire de la Cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) Antilles Guyane mis en ligne par l'Institut de veille sanitaire (InVS). "L'utilisation de répulsifs et de moustiquaires est actuellement fortement recommandée", souligne le Cire.
En Guadeloupe, 19.800 cas "cliniquement évocateurs de dengue" ont été enregistrés depuis le début de l'épidémie fin 2009, dont 2.815 cas "biologiquement confirmés". Deux décès sont attribuables à la dengue, dont celui d'un enfant de trois ans en juillet.
Les indicateurs de surveillance au cours des dernières semaines "témoignent de la poursuite et de la généralisation géographique de l'épidémie", indique le Cire, soulignant que le niveau actuel "est comparable au niveau de l'épidémie de 2007".
En Martinique, l'épidémie "continue d'être très active, voire de s'intensifier", avec une hausse des consultations chez les généralistes et dans les services d'urgence, en particulier aux urgences pédiatriques, et une augmentation des hospitalisations.
12.600 cas de dengue cliniquement évocateurs ont été enregistrés depuis le début de l'épidémie en février, dont 6 décès.
La dengue, décrite comme une "grippe tropicale", est une maladie infectieuse aiguë, qui peut être provoquée par quatre types de virus transmis par le moustique Aedes. La dengue classique provoque une forte fièvre, des maux de têtes et des douleurs articulaires. Les formes graves de la maladie, dont la dengue hémorragique, peuvent être mortelles.
Source : AFP – 27 juillet 2010
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Symptômes
La dengue "classique" se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole. Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient – des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir – avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. Sous cette forme, la dengue, bien que fort invalidante, n’est pas dangereuse. Sa forme hémorragique, qui représente environ 1% des cas de dengue dans le monde, est par contre extrêmement sévère : la fièvre persiste et des hémorragies multiples, notamment gastro-intestinales, cutanées et cérébrales, surviennent souvent. La guérison peut être rapide, totale et sans séquelles. Mais, chez les enfants de moins de quinze ans notamment, un état de choc hypovolémique peut s’installer, refroidissement, moiteur de la peau et pouls imperceptible signalant une défaillance circulatoire. L’enfant est agité et se plaint de douleurs abdominales. Il risque la mort en quelques heures s’il n’est pas perfusé.
Dans tous les cas, un diagnostic virologique, précis et rapide, est utile afin de confirmer l’étiologie à la fois pour la prise en charge des patients et pour les systèmes de surveillance de santé publique afin de lancer l’alerte et renforcer les moyens de lutte anti-vectorielle.
Moyens de lutte
Il n’existe aujourd’hui ni traitement spécifique ni vaccin pour combattre cette maladie, mais de nombreuses études multi-disciplinaires sont en cours. Les seuls moyens de lutte existants sont le contrôle des moustiques vecteurs dans les zones concernées et la protection individuelle contre les piqûres de moustiques.
Source : pasteur.fr – janvier 2010
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Mesures de protection individuelles
Eviter, en ville comme à la campagne, les piqûres de moustiques, diurnes tout particulièrement dès votre arrivée sur place (placer les répulsifs dans vos bagages cabine).
- Porter des vêtements longs, recouvrant le maximum de surface corporelle, au mieux imprégnés d’insecticides spécifiques pour les textiles.
- Utiliser répulsifs cutanés réellement efficaces sur les parties restées découvertes.
Et, même si la transmission est essentiellement diurne, dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticides (réveil tardif toujours possible… et siestes). A défaut de moustiquaire, laisser la climatisation fonctionner.
- Faire usage de prises anti-moustique.
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Escales des compagnies françaises aux Antilles :
Fort-de-France : Air Caraïbes – Air France – Corsairfly
Pointe-à-Pitre : Air Caraïbes – Air France – Corsairfly
Port-au-Prince : Air Caraïbes – Air France
Puerto Plata : XL Airways
Punta Cana : Air France – Corsairfly – XL Airways
Samana : XL Airways
Saint-Martin : Air Caraïbes – Air France
Sainte Lucie : Air Caraïbes
Santo Domingo : Air Caraïbes – Air France
© SNPNC – juillet 2010