Le 15 Novembre 2013 le SNPNC signait un protocole de sortie de crise. Notre PDG Frédéric GAGEY prenait en personne l’engagement de mettre en place 2 comités de suivi, l’un sur les non conformités et l’autre sur la qualité des plannings. Voici l’état de ces « négociations » :
Ce comité de suivi qualité planning dispose d’un premier calendrier de 3 mois s’échelonnant de janvier à mars 2014. 6 réunions par mois ont lieu, 2 concernent le long-courrier, 2 le moyen et court-courrier, 1 traite des relations avec le planning et 1 comité directeur fait la synthèse en présence de notre Directrice Générale Anne RIGAIL.
10 thèmes ont été identifiés dans ces réunions de travail : 1 Les rotations – 2 Les blocs réserve – 3 Les DDA et préférences – 4 Les repos et RADD – 5 Les congés – 6 Les immobilisations – 7 Les populations spécifiques – 8 Les spécialisations avions et les visas – 9 Les rythmes et amplitudes – 10 La communication.
Force est de constater que si ce chantier semblait prometteur dans sa forme, à l’issue du premier mois de réunions de travail nous voyons d’ores et déjà poindre l’ineffable montagne préparant la gestation de sa souris. Nos patrons de la PROD dans leur toute puissance, prennent le contre-pied du Président Gagey, répondant par la négative à la quasi totalité de nos propositions.
Il a pourtant bien été acté dans le bureau de Monsieur GAGEY qu’un budget serait alloué aux développements informatiques nécessaires. Mais voilà qu’on ne cesse de nous répéter à chaque mesure d’amélioration de la qualité planning que son coût serait de nature à dégrader la copie Transform 2015. Mais que valent dans cette entreprise les engagements de son PDG ?
Plus fort encore est le mépris qui nous est opposé lorsque nous évoquons ce qui se fait dans certaines Compagnies. Tous les autres modèles sont systématiquement balayés d’un revers de la main. Chaque développement ou changement est soi-disant trop compliqué, voire impossible ; nos règles d’utilisations, trop complexes pour le système informatique ; l’organisation des équipes planning incompatible avec les modèles que nous avançons… Bref nos solutions trop contraignantes empêcheraient toute amélioration. Pourtant la PROD n’a aucun mal à trouver une solution quand ça l’arrange, sachant nous utiliser au plus près des limites.
Certes, on nous propose des améliorations de présentations du portail Ipn et de Crew ainsi que des mesurettes à la marge mais rien qui soit de nature à améliorer notre planning et l’organisation de nos vies. L’augmentation des DDA, le système de comptabilisation des points DDA, les échanges, les escales préférentielles, les blocs réserves, les critères de choix de vols, de choix des escales, de rythmes, de personnes avec lesquelles voler… sont autant de pistes fermées dès qu’elles sont évoquées. Toutes les formes d’évolutions innovantes de nos plannings sont rejetées au prétexte d’une trop forte pénalisation pour la Compagnie.
A ces fins de non-recevoir, s’ajoutent des affirmations pour le moins douteuses. Chers collègues PNC jugez par vous-même : dixit notre Direction, un soi-disant « lissage des plannings est opéré chaque mois avec un arbitrage économique pour éviter les heures sup ». N’est t-il donc pas étonnant de voir dans les statistiques trimestrielles fournies en instance QDP, qu’un tiers de l’effectif PNC engagé est en heure sup ? Et ce, alors même qu’on nous annonce un sureffectif de 1000 PNC pour le mois de février. A quelle strate de la communication de l’entreprise se trouve(nt) le(s) mensonge(s) ?
Ainsi sur les 10 thèmes à parcourir, seuls 3 ont été abordés en un mois. La PROD se gausse de faire des avancées mais qui ne révolutionneront en rien notre vie. Bien au contraire, certaines mesures envisagées laisseraient inchangés, voir accentueraient les déséquilibres actuels et renforceraient notre insatisfaction et notre frustration. Bref, selon notre Direction, on a tout essayé et ça n’a jamais marché. De plus, les développements informatiques seraient trop lourds. Tiens donc ! Air France ferait-il tourner nos plannings sur des Amstrad 8 bits des années 1980? Combien de temps encore les PNC vont-ils rester les parents pauvres des évolutions informatiques de notre entreprise ?
Enfin concernant les relations avec le planning, que ce soit l’Elabo, le Suivi ou le CPPE, il convient de rappeler que ce serait un fantasme des PNC que nous soyons mal accueillis ou mal renseignés. Nous aurions aussi largement notre part de responsabilité avec des comportements parfois inadaptés. Le SNPNC condamne une réalité toute autre : les effectifs plannings ont fondu comme neige au soleil ; le CPPE passera bientôt en horaires administratifs et les agents sont mal formés à notre ACG.
Le protocole de sortie de crise prévoyait en toutes lettres une reprise de certaines constructions planning à la main des instructeurs. In fine, ils pourront (une fois reçue votre demande), la transmettre au cadre PNC du CPPE qui l’acceptera ou non. Grande révolution !
Inéluctablement, nous revenons à la conclusion que rien n’a été retenu du questionnaire ALTEDIA de 2007. Notre Direction cultive avec ses PNC « l’art du non faire » et ignore les coûts associés exorbitants d’une telle approche (à l’inverse de sa politique client) ; demande toujours plus à ses PNC et oublie qu’un salarié heureux est plus impliqué dans son travail.
Il est temps de mettre fin à la rigidité absolue de la PROD. Sans avancées significatives le SNPNC boycottera ces réunions. Nous rappelons au Président Gagey la nécessité de tenir ses engagements !