Dans le cadre de la Journée de la Femme (8 mars 2012), la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande) en partenariat avec Mozaïk RH et le Conseil Régional d’Ile de France ont organisé une rencontre avec des femmes occupant des postes à responsabilité dans le secteur du transport aérien. Cette rencontre a eu lieu en présence de personnalités féminines du secteur qui sont venues apporter leurs témoignages et expériences :
Dans le cadre de la Journée de la Femme (8 mars 2012), la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande) en partenariat avec Mozaïk RH et le Conseil Régional d’Ile de France ont organisé une rencontre avec des femmes occupant des postes à responsabilité dans le secteur du transport aérien. Cette rencontre a eu lieu en présence de personnalités féminines du secteur qui sont venues apporter leurs témoignages et expériences :
Françoise Breuil, Commandant de Bord ATR 42 et Officier de sécurité des vols chez AIRLINAIR, Sophie Schutzman, Directrice de l’exploitation du groupe Europe Handling, Anne Brachet, Directrice de l’activité moteurs à Air France Industries, Laetitia Niaudeau et Danielle Canet, Présidente et Directrice de l’Association Air Emploi.
A ce jour, dans les métiers du transport aérien, la répartition est de 58% d’hommes et 42% de femmes. De grandes disparités sont toutefois observées selon les filières. Ainsi, 60% des postes dans les filières tertiaires et commerciales sont occupés par des femmes, alors qu’elles sont moins de 10% dans les filières techniques (pilotes, mécaniciens avion, manutentionnaires, conducteurs d’engins de piste et agents d’exploitation).
La FNAM a d’ores et déjà mené des actions afin de promouvoir la mixité :
– en 2008, la signature entre la FNAM et les syndicats du secteur d’un accord unanime sur l’égalité professionnelle,
– la mise en place d’indicateurs, en particulier dans le cadre de la démarche Observatair Social, montrant qu’en 2010, les entreprises, représentant 90% des emplois du secteur, avaient mis en place une politique ou des actions visant à développer la mixité,
– des actions concrètes de communication en direction des jeunes dans le cadre des conventions signées par la FNAM et l’Education Nationale et en particulier avec les Académies de la région parisienne : la Coupe Vz (concours destiné aux collégiens et lycéens qui préparent le brevet d’initiation à l’aéronautique), l’exposition « Ne laissons pas nos préjugés guider nos choix », l’opération « Féminisons les métiers », menée en partenariat avec les régions et l’association Air Emploi,
– l’insertion des jeunes, l’une des 10 propositions que la FNAM adressera aux candidats à l’élection présidentielle.
source : https://www.aerobuzz.fr/spip.php?breve1181
HOMMAGE A L' AVIATRICES
Jacqueline Auriol
Née le 5 novembre 1917 à Challans (Vendée), la jeune Jacqueline Douet poursuit ses études secondaires à l'institut Blanche de Castille de Nantes puis des études supérieures sur l'histoire de l'art à l'Ecole du Louvre. Belle-fille de Vincent Auriol, président de la République de 1947 à 1954, mère de deux enfants, Jacqueline Auriol renonce aux paillettes et à la vie mondaine qu'elle qualifie d'insupportables.
Elle devient alors aviatrice et entreprend l'apprentissage du pilotage (sur Stampe) sur le petit aérodrome de Saint-Cyr. Elle est formée par Jacques André qui est un ancien du "Normandie-Niemen". Le 10 mars 1948, elle obtient la licence n° 18754.
Elle veut prouver qu'elle peut faire ce que les hommes ont du mal à accomplir : la voltige. Après un an d'entraînement intensif avec son ami Raymond Guillaume, moniteur chez Morane-Saulnier, elle exécute, le 4 juillet 1949, sa première démonstration lors d'un meeting à Auxerre avec seulement 464 heures de vol !
Le 11 juillet 1949, le drame survient : elle est victime d'un terrible accident d'hydravion. Pendant deux ans, elle va subir 22 opérations chirurgicales très douloureuses. Elle revient en France avec son sourire et son brevet de pilote d'hélicoptère qu'elle a passé aux Etats-Unis.
Vers la fin 1950, elle souhaite devenir pilote professionnel et entrer au centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge (CEV). Pour cela, il faut qu'elle accomplisse un exploit retentissant dans le milieu aéronautique pour aboutir à ses fins. Le général Lechères, alors chef d'état-major de l'armée de l'air, met à sa disposition un Vampire. Son ami de toujours, Raymond Guillaume, lui fait suivre un entraînement sur Morane 472.
Le record de vitesse sur 100 km en circuit fermé est détenu depuis 1947, c'est-à-dire quatre ans, par l'américaine Jacqueline Cochran avec 765,688 km/h.
Le 11 mai 1951, le jour tant attendu arrive. Il est 17 h 55, Jacqueline Auriol s'envole à bord de son Vampire de la base d'Istres. Elle effectue les 100 km en 7 minutes et 20 secondes, soit 818,181 km/h de moyenne. Elle devient alors la femme la plus rapide du monde ! Le 18 mai 1953, Jacqueline Cochran atteint la vitesse de 1 050 km/h sur F-86 Sabre.
Mais elle n'a même pas le temps de savourer sa victoire car Jacqueline Auriol devient la première femme à passer le mur du son le 15 août 1953.
A la suite de cet exploit, elle souhaite devenir pilote d'essais. Elle passe le concours de l'EPNER et elle est reçue. Un ans plus tard Jacqueline Auriol devient la première femme brevetée pilote d'essais (brevet n 176) . Elle vole à 1 151 km/h avec un Mystère IV N le 31 mai 1955. Le 7 avril 1961, l'Américaine porte le record à 1 262 km/h sur T-38 Talon. La française réplique avec 1 848 km/h. Et un an plus tard, jour pour jour, elle atteint deux fois le mur du son à 2 038 km/h sur Mirage III. Une fois de plus, l'Américaine porte le record encore plus haut avec 2 097 km/h sur F-104.
En vingt ans de carrière Jacqueline Auriol a totalisé plus de 5 000 heures de vol dont 2 000 en tant que pilote d'essais et a piloté plus de 150 avions.
Elle s'est éteinte le 11 février 2000 à l'âge de 83 ans. Cette petite femme aux cheveux bouclés a ouvert une voie que personne n'a suivit……pour l'instant !!!