Deux ans après avoir repris la liaison entre Rodez et Paris, la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air France, va céder la place à Eastern Airways à compter du 20 janvier. Même nombre de vols quotidiens (trois), horaires de départ identiques mais temps de parcours moindre, pour atteindre ou repasser sous la barre de l'heure (55-60 minutes, comme aux débuts de Hop!, avant un allongement à 1 h 15-1 h 20), et appareils plus modernes (avions à réaction de type Embraer 145, des jets de 50 places, contre, actuellement, des appareils à hélices ATR 42-500 offrant 50 places) : la balance a rapidement penché en faveur de la compagnie britannique.
«Le choix s'est fait à l'unanimité, nous étions tous d'accord pour dire que l'offre d'Eastern Airways était la meilleure», a révélé Jean-Claude Luche, président du Conseil départemental, instance majoritaire (75 %) au sein du syndicat mixte de l'aéroport, qui possède les infrastructures et dans lequel sont également représentées l'agglomération de Rodez et la CCI (12,5 % chacune).
Le classement de la ligne comme «ligne d'aménagement du territoire» par l'État, avec, comme conséquence, l'assurance pour l'exploitant de bénéficier d'une aide financière dans le cadre de la nouvelle délégation de service public, a séduit les dirigeants d'Eastern Airways, qui cherchent à implanter plus solidement leur compagnie dans l'Hexagone (jusqu'alors, seule la liaison Lorient-Lyon est assurée par ses soins). «J'ai pu constater, dans le projet de loi de finances, que les pouvoirs publics avaient décidé d'une autorisation d'engagement à hauteur de 3 319 630 euros, avec un crédit de paiement de 880 000 euros, tout cela sur quatre ans», a ajouté Jean-Claude Luche.
Ce changement de compagnie devrait être accueilli avec soulagement par les voyageurs réguliers, qui n'ont pas caché, depuis plusieurs mois, leur courroux vis-à-vis des retards ou annulations dont Hop! s'est trop souvent rendu coupable.
«Du point de vue tarifaire, nous sommes à un prix moyen de 360 euros aller-retour, a expliqué Daniel Segonds, président du conseil d'administration de la Sem Air 12, gestionnaire de l'aéroport. De plus, pour trois allers-retours achetés, le quatrième est offert.»
«Nous avons un prix minimum un peu plus élevé qu'avec Hop!, à 178 euros, mais en contrepartie, la limite haute se situera à 598 euros au lieu de 630, a détaillé Jean-Claude Luche. Les passagers vont s'y retrouver car les tarifs seront plus bas.»
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Source : ladepeche.fr