La compagnie aérienne Air France a cessé toute référence sur son site à la grève de la maintenance, mais les effets restent les mêmes: certains retards sont possibles « en raison de l’indisponibilité de certains appareils ». On avait pris l’habitude des changements à répétition de date butoir dans les communiqués de la compagnie nationale.
La compagnie aérienne Air France a cessé toute référence sur son site à la grève de la maintenance, mais les effets restent les mêmes: certains retards sont possibles « en raison de l’indisponibilité de certains appareils ». On avait pris l’habitude des changements à répétition de date butoir dans les communiqués de la compagnie nationale.
Mais après la disparition de cette date la semaine dernière, Air France change de ton. Si les conséquences pour les passagers restent les mêmes (« retards possibles »), la raison change: il s’agit désormais officiellement de manque d’appareils, même si elle prévoit toujours d’assurer l’ensemble de son programme de vol.
La compagnie de l’alliance SkyTeam précise par ailleurs que « deux vols aller-retour par jour sont affrétés auprès de compagnies aériennes européennes », alors que cette pratique restait très vague dans les précédents communiqués. Et elle ne parle plus de l’aéroport Charles de Gaulle, jusque là le seul officiellement affecté par le mouvement social.
On se souvient des prédictions lancées il ya quelques semaines par un des dirigeants du syndicat autonome de personnels chargés de la maintenance SNMSAC, à l’origine de la grève illimitée lancée le 13 juin dernier pour obtenir une augmentation de salaire de 200 euros par mois. Yann Pallanca déclarait en effet à l’AFP que l’effet de la grève « commençait à se faire sentir sur l’état du trafic, l’état des avions se dégrade de plus en plus, et il y a un moment où les pilotes n’accepteront plus de partir avec ces avions qui accumulent les pannes tolérées par le règlement ».