Les syndicats de la compagnie aérienne CityJet exigent la promesse d’une réunion sur l’avenir des pilotes français début janvier avec le futur repreneur et la maison-mère Air France, sans quoi ils organiseront une grève à partir de la veille de Noël.
Les syndicats de la compagnie aérienne CityJet exigent la promesse d’une réunion sur l’avenir des pilotes français début janvier avec le futur repreneur et la maison-mère Air France, sans quoi ils organiseront une grève à partir de la veille de Noël.
Dans un communiqué publié le 17 décembre 2012, l’intersyndicale regroupant SNPL France Alpa et UNAC annonce que les 28 pilotes de la base de l’aéroport Charles de Gaulle « demandent à la direction de formellement s’engager avant le 20 décembre à fixer une réunion dans la semaine du 7 janvier 2013, au cours de laquelle seront abordées les conséquences sociales pour les pilotes basés à Paris, et à organiser avant la vente une rencontre entre le repreneur, la direction et les organisations syndicales représentant les pilotes de Paris ». Un « refus de cet engagement exposerait la compagnie à des mouvements sociaux des pilotes de CityJet basés à Paris à compter du 24 décembre », soit lundi prochain.
Les syndicats rappellent que la direction d’Air France a annoncé depuis plusieurs mois qu’elle cherchait des investisseurs pour sa filiale irlandaise CityJet, détenue à 100%. « Sous couvert de confidentialité, cette opération se fait dans l’opacité la plus complète et la direction de CityJet demande, en substance, à ses salariés de lui faire aveuglément confiance pour gérer au mieux leurs intérêts. Cette même direction qui bien que récemment condamnée pour travail dissimulé, continue à faire réaliser plus de la moitié de son activité pour Air France à CDG par des équipages en contrat irlandais ou anglais. Cette position est évidemment impossible à tenir et contraire à un dialogue social constructif indispensable au bon fonctionnement d’une entreprise prétendument respectueuse de ses employés et qui de surcroît se dit engagée à devenir « an even better place to work », dixit la direction de CityJet ».
Rappelons que CityJet ne figure pas dans le futur pôle régional de la compagnie de l’alliance SkyTeam, qui regroupera les filiales Airlinair, Brit Air et Régional sous la baguette de Lionel Guérin, aux côtés des vols propres d’Air France et de la low cost Transavia. Une réorganisation prévue par le plan de restructuration Transform 2015 et qui inclut la vente de CityJet, pour laquelle quatre ou cinq candidats à la reprise auraient été retenus par Air France fin novembre. La compagnie doit annoncer le nom du futur acquéreur au premier trimestre 2013.
Les pilotes de CityJet, de droit irlandais mais basée à l’aéroport de Londres – City, s’étaient déjà mis en grève en grève en juin dernier avec le personnel de cabine pour les mêmes raisons. Le syndicat SNPL expliquait à l’époque que seulement 28 des 80 pilotes de la compagnie étaient sous droit français, la « grande majorité du personnel étant sous contrat de travail irlandais, échappant ainsi aux charges sociales françaises ». CityJet dessert depuis Londres 22 destinations en France (Paris – Orly, Avignon, Brest, Brive, Deauville, Pau et Toulon), Belgique, Allemagne, Ecosse, Irlande, Italie, au Luxembourg et aux Pays-Bas.
