Une partie du personnel navigant commercial (PNC – stewards et hôtesses de l’air) d’Air Austral est en grève depuis 18 heures ce mardi 18 mai 2010. Soutenus par le SNPNC (syndicat national des personnel naviguant commercial – qui regroupe notamment 200 PNC d’Air Austral), les grévistes réclament une refonte de la grille salariale.
Une partie du personnel navigant commercial (PNC – stewards et hôtesses de l’air) d’Air Austral est en grève depuis 18 heures ce mardi 18 mai 2010. Soutenus par le SNPNC (syndicat national des personnel naviguant commercial – qui regroupe notamment 200 PNC d’Air Austral), les grévistes réclament une refonte de la grille salariale.
Le préavis a été déposé à 17 heures 45 sur le bureau de la direction de la compagnie aérienne. Il couvre une période de 96 heures reconductibles. Dans un communiqué publié mardi soir, Gérard Éthève directeur général d’Air Austral estime que ce mouvement social est « organisée par des représentants syndicaux qui n’ont pas compris que le secteur aérien traverse une crise très grave ». Il souligne que les demandes des grévistes « sont irrecevables dans le contexte actuel ». Les PNC en grève espèrent perturber au moins l’un des trois vols au départ de Roland Garros ce mardi soir.
Déjà en 2007 les PNC étaient entrés en grève pour les mêmes raisons. « Nous souhaitions une refonte de la grille des salaires et des discussions sur les conditions de travail. La direction nous avait promis d’ouvrir les négociations après la grève. Nous avions donc repris le travail », explique Laurent Samazan, secrétaire du comité d’entreprise et membre du SNPNC. « Mais 3 ans après, le dialogue sociale n’est toujours pas ouvert. Air Austral continue à engranger des bénéfices mais notre situation n’évolue pas », dénonce t-il.
« Nous avons décidé de jouer sur l’effet de surprise pour faire pression sur la direction », poursuit Eric Leboucher, délégué syndical SNPNC. En effet, le personnel n’étant pas soumis à un délai pour le préavis de grève, le document n’a été déposé qu’à 17 heures 45. « Nous avons déjà contacté plusieurs membres du personnel. Je pense que nous aurons une forte mobilisation », espère le délégué syndical.
Vers 19 heures, les salariés se sont dirigés vers l’aéroport Roland Garros afin de tenter de convaincre l’équipage qui décolle à 20 heures 45 pour Paris d’entrer dans le mouvement, en vain. « Ils ont déjà participé au briefing. Ils nous ont répondu qu’ils ne pouvaient plus faire marche arrière », note Laurent Maunier, délégué du personnel. Deux autres vols sont prévus pour la métropole dans la soirée. Certains grévistes font partie de l’équipage de ces vols. Ils espèrent parvenir à perturber au moins l’un des vols.
En déplacement en Métropole, Gérard Éthève, directeur général d’Air Austral a adressé, par voie de communiqué, une nette fin de recevoir aux grévistes. « Ceux qui sont à l’origine de cette situation (le déclenchement de la grève – ndlr) devront assumer pleinement leur responsabilité car leurs demandes sont irrecevables dans le contexte actuel » insiste-t-il. Il explique que le débrayage intervient après les séries d’annulations de vols en raison du nuage de cendres volcaniques, l’immobilisation de deux avions en raison d’incidents techniques et le surcoût d’exploitation généré par la chute de l’euro face au dollar. « Nous sommes donc placés, ce soir, devant une situation surréaliste, organisée par des représentants syndicaux qui n’ont pas compris que le secteur aérien traverse une crise très grave, avec des licenciements ou des mises en chômage partiel et que la priorité d’Air Austral est la préservation de ses 900 emplois » remarque Gérard Ethève. Il termine en se disant persuadé que la majorité des PNC de la compagnie « ne suivra pas ce mouvement malvenu, injustifié et infondé et que tous les vols de l’entreprise pourront être réalisés ».
source : ipreunion.com
