La saison été touche à sa fin. Cette année encore, l’activité a connu une croissance par rapport à l’été 2023 chez Air France comme chez Transavia. L’hiver 2024-2025 s’annonce également prometteur.
Logiquement, cette période devrait être l’occasion pour nos entreprises de pérenniser l’emploi par un nombre conséquent de collègues. Pourtant, ce n’est pas ce que nous constatons.
Si l’on se réjouit de la titularisation de 50 CCP et 130 CC chez AF et 82 CC chez TO, les hôtesses et stewards, eux, sont restés pour la plupart sur le tarmac, plus communément appelé “le vivier”.
AUCUNE titularisation chez Transavia.
Chez Air France des CDD À RÉPÉTITION pour la première fois et seulement 118 titularisations.
Pourtant, chez TO, cet hiver sera en augmentation de 25% en termes de SKO (siège au kilomètre offert). Chez Air France, le moyen-courrier connaît une légère croissance et le long courrier enregistre une hausse d’activité de près de 5%.
Avec les taux de croissance extrêmement soutenus enregistrés ces 2 dernières années, et ceux prévus cet hiver, comment peut-on se retrouver avec plus de 600 précaires et alternants chez Air France et 573 chez Transavia ? Certains de nos collègues enchaînent différents contrats depuis 2022 !
Les CDD et les CQP n’ont pas vocation à couvrir une activité habituelle et récurrente…
L’augmentation de l’activité, les départs naturels, les demandes de plus en plus nombreuses de temps alterné permettent de titulariser des PNC supplémentaires !
Les CDD et alternants actuels sont inquiets de la politique RH du groupe. Les Directions d’Air France et Transavia ont beau expliquer les différentes difficultés auxquelles elles sont confrontées, justifiant leur incapacité à titulariser, leur communication est en total décalage avec les annonces récentes ou à venir de recrutement de 200 nouveaux CQP chez Transavia et plus de 400 prochainement chez Air France. Sans compter une nouvelle session de recrutement de PCB.
La Direction doit donner des perspectives claires aux CDD et CQP actuels avant de recourir à des emplois précaires subventionnés qui finiront eux aussi dans le vivier pour une durée qui sera plus que jamais indéterminée.
La précarité ne doit pas s’installer dans le groupe Air France comme un modèle social. Comme évoqué, la conjoncture est globalement bonne dans les mois et les années à venir, tout comme la GPEC (Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences), du fait de la croissance prévue dans les 2 compagnies et à une pyramide des âges particulièrement favorable chez Air France.
La tendance à la précarité doit s’inverser afin de remettre nos PNC et alternants sans ambiguïté vers le chemin d’un emploi stable et durable, en CDI, dans nos entreprises.
NOUS DEMANDONS DES TITULARISATIONS IMMÉDIATES
ET DES PERSPECTIVES CLAIRES POUR L’ENSEMBLE DES PNC EN CDD ET CQP