A Air Tahiti Nui, les Pdg se succèdent presque au même rythme que les présidents du gouvernement de pays de la Polynésie. A chaque fois, les réformes indispensables restent en plan tandis qu'une nouvelle fournée de collaborateurs s'ajoute au sureffectif.
A Air Tahiti Nui, les Pdg se succèdent presque au même rythme que les présidents du gouvernement de pays de la Polynésie. A chaque fois, les réformes indispensables restent en plan tandis qu'une nouvelle fournée de collaborateurs s'ajoute au sureffectif.
S'exprimant devant la presse polynésienne sur un départ pressenti depuis plusieurs mois, Cedric Pastour pense toutefois que son successeur à compter du 17 décembre, l'actuel secrétaire général Étienne Howan, pourra poursuivre la modernisation de la compagnie.
Le créateur de Star Airlines (aujourd'hui XL Airways France) a donc remis sa démission mercredi dernier lors de la réunion prévue avec les administrateurs pour la plupart nommés par le gouvernement, propriétaire de la compagnie.
Très adroitement, Pastour, n'avait pas présenté de plan de restructuration complet lors du précédent conseil d'administration d'ATN le 21 octobre. Il a obligé les dirigeants politiques du pays à constater eux-mêmes et à déclarer qu'il y avait aussi un Airbus A340 et une centaine de salariés de trop, un message à faire passer aux syndicats.
La balle est donc dans le camp du gouvernement polynésien. Étienne Howan, diplômé en physique, a fait sa carrière dans la politique locale comme secrétaire général du gouvernement de Gaston Flosse, puis directeur de cabinet du président Tong Sang.
source : http://www.pros-du-tourisme.com/actualites
"La majorité des salariés est contre le maintien de M. Pastour à la tête d'ATN", selon le SPNT
« Vous voyez, on n’est pas si méchants que ça » ! C’est dans une ambiance détendue que plusieurs pilotes d’Air Tahiti Nui accueillent Tahiti Infos ce lundi matin. Détendue ? Presque. Car si la grève a bel et bien été levée, vendredi soir, le conflit social est loin d’être réglé au sein de la société.
Les attaques par medias interposés ont laissé des traces : les pilotes, parfois visés nommément par M. Pastour dans ses communiqués, ont l’impression d’avoir été érigés en boucs émissaires par les médias.
En réponse à Cédric Pastour, qui les accuse, dans de longues interviews accordées à la presse écrite de ce lundi, d’avoir abusé du droit de grève , ils contre-attaquent point par point. Oui, ils le reconnaissent, ils avaient ce projet de grève « dans les cartons » depuis plusieurs mois. Et la procédure disciplinaire intentée contre un PNC et un co-pilote a bien été « l’élément déclencheur ».
Mais elle n’est pas le cœur du problème. Ce que ces pilotes refusent, c’est toujours l’embauche d’un pilote d’Air Calin au poste de directeur des opérations aériennes. Et le projet de nouvel organigramme de la société, qui prévoirait le remplacement d’une « dizaine de cadres de la compagnie » par des personnes venues de l’extérieur. Des embauches qui sont perçues comme un « mépris » des compétences locales.
En revanche, les pilotes nient vouloir obtenir la tête du PDG de leur société. Mais affirment aussitôt qu'une "majorité des salariés d'ATN souhaite aujourd'hui le départ de M.Pastour".
Le président du pays s’est engagé vendredi à proposer le remplacement de Cédric Pastour lors du prochain conseil d’administration, le 11 juillet. « Nous ne sommes pour rien dans cette décision », affirme Jean-Yves Saint-Marc, représentant syndical SPNT ATN auprès du CE. Pour lui, Cédric Pastour, en faisant de l'embauche de ce pilote une condition sine qua non, se met lui-même en difficulté. "Si M. Pastour veut se faire Hara-kiri, nous n'en sommes pas responsables".
Interview.
« On n’est pas si méchants que ça », dites-vous en plaisantant. Vous avez l’impression qu’on a cherché à vous diabloliser dans ce conflit ?
Oui, il y a une réelle volonté de diaboliser les pilotes. Nous, nous avons défendu notre droit à donner nos avis sur l’embauche d’un pilote, qui se fait d’ailleurs dans un cadre très précis (voir ci-dessous le document rédigé par les syndicats représentatifs des pilotes d’ATN « L’embauche d’un pilote de ligne : une responsabilité pénale avant tout ! ».) Des amalgames ont été fait volontairement.
Le président Temaru s’est engagé à proposer le remplacement de Cédric Pastour au cours du prochain conseil d’administration, le 11 juillet. C’était ça, l’objectif de votre grève ?
Absolument pas. Nous sommes restés verrouillés sur notre revendication, qui est de ne pas embaucher un pilote d’Air Calin au poste de directeur des opérations en vol. M. Pastour ne souhaitant pas négocier, le président du pays a souhaité trancher, mais les pilotes ne sont pas intervenus là dedans. Si M. Pastour décide de se faire Hara-Kiri, en disant « c’est moi avec ce pilote, ou c’est sans moi », nous ne serons pas responsables de son départ.
Néanmoins vous souhaitez son départ ?
Non, je ne suis pas un anti Pastour convaincu, bien au contraire. En tant que représentant syndical d’un très gros syndicat de l’entreprise, j’ai toujours dit qu’il fallait donner à M. Pastour sa chance, qu’il fallait le laisser travailler. Maintenant, force est de constater après 6 mois que ses méthodes ne sont pas populaires, et que la majorité des salariés de l’entreprise est contre son maintien à la tête de la société. Je dirai que c’est lui qui n’a pas su s’adapter à l’entreprise, et non le contraire.
Qu’est-ce qui vous déplaît dans ses méthodes ?
Je dirais qu’il a beaucoup dialogué, mais individuellement, syndicat par syndicat, alors que nous avons toujours demandé à être reçus tous ensemble. Il a ensuite utilisé les informations recueillies au cours de ces rencontres pour monter les gens les uns contre les autres ! Donc l’ambiance dans l’entreprise est devenue délétère, la pression exercée sur les salariés est énorme. Par exemple des « passagers mystère » sont embarqués depuis un mois sur les avions pour « fliquer » les PNC. On ne sait pas qui sont ces gens ni d’où ils viennent. De même, une dizaine de cadres ont été priés de quitter l’entreprise sans beaucoup de ménagements. Il faut arrêter ces méthodes là.
Qui sont ces cadres que M. Pastour souhaite voir partir ?
Ce sont des personnes qui font leur travail depuis 12 ans au sein d’Air Tahiti Nui et qui n’avaient pas attendu M. Pastour pour faire leur travail. M. Pastour appelle ça des départs conventionnels. Il leur dit : ‘on n’a plus besoin de vous, on va vous remplacer par des cadres qui viennent de l'extérieur.’ Il veut faire de la place pour mettre entre 8 et 10 de ses collaborateurs métropolitains.
Avez-vous vu cet organigramme ?
Non, puisque M. Pastour comptait nous l’imposer, et nous avons pris le parti de bloquer cet organigramme par notre grève. On ne peut pas accepter que l’on refuse ainsi d’utiliser les compétences locales.
Pourtant votre grève, et le préavis déposé par les PNC, ont été mal perçus au sein même de la société, puisque le personnel au sol s’est prononcé contre. Comment réagissez-vous face à cette levée de boucliers ?
La partie du personnel au sol qui s’est prononcée contre la grève protestait contre les méthodes employées, mais pas contre les objectifs, puisque nous nous étions rencontrés la semaine précédente et ils étaient tous d’accord avec nous.
Certains ont tout de même parlé « d’abus de droit de grève », expression reprise par M. Pastour dans plusieurs interviews. N’y avait-il pas d’autres moyens de vous faire entendre ?
Je ne pense pas. Nous avons utilisé le droit de grève pour bloquer l’embauche d’une personne qui n’avait pas sa place dans l’entreprise, et ce n’est pas une utilisation abusive du droit de grève.
Vous demandez à M. Pastour de privilégier la promotion interne plutôt que de faire appel à des personnes venues de l’extérieur. Vous avez quelqu’un en tête en disant cela ?
Nous avons fait un référendum et des réunions entre pilotes, et il y a bien quelqu’un au sein de l’entreprise qui serait tout à fait qualifié pour occuper ce poste.
On peut savoir qui c’est ?
Ce n’est pas à moi de le révéler, ce serait plutôt à lui de le faire s’il le souhaite.
Vous avez proposé sa candidature à M. Pastour ?
Oui. Il nous a répondu qu’il n’avait jamais, à aucun moment, envisagé de recruter cette personne en interne. Je répète là ses propres mots. M. Pastour veut travailler avec ses amis, ce que je peux comprendre, mais ce que nous ne nous pouvons pas accepter.
Mais les embauches ne sont-elles pas, comme M. Pastour le répète depuis le début, une prérogative exclusive de la direction générale ?
C’est une prérogative d’un PDG lorsqu’il a monté la compagnie et qu’il l’a financée avec ses propres moyens ! Là nous parlons d’une SEM (société d’économie mixte) dont le pays est actionnaire majoritaire, et M. Pastour doit écouter ce que le pays lui dit. L’entreprise n’appartient pas à M. Pastour.
Si Cédric Pastour est démis de ses fonctions par le CA le 11 juillet, voyez-vous sur le territoire une personne apte à le remplacer ?
Ce n’est pas à moi de le dire. Le CA est souverain pour le choix du PCA et du directeur général, mais je rappelle que nous avons vécu 7 mois l’année dernière sans président du conseil d’administration, sous la gouvernance de M. Rispal, et que cette situation pourrait très bien se reproduire, ce qui laisserait le temps de trouver quelqu’un de compétent, ici ou ailleurs.
M. Pastour accuse 4 pilotes de ligne grévistes d’avoir déposé des arrêts-maladie pour toucher leur salaire. Et il vous met en cause en affirmant que vous avez signé la feuille de présence et que vous n’étiez pas gréviste…
(Rires parmi les pilotes présents) On ne sait pas trop de quoi parle M. Pastour, puisqu’il n’y a pas de feuille de présence. Quant aux arrêts maladie, je peux vous parler du cas d’un pilote qui s’est cassé la cheville en parapente ! Cet arrêt maladie me semble plutôt justifié !
Donc il n’y a pas eu 4 arrêts maladie parmi les grévistes ?
Je confirme qu’il n’y a pas eu 4 arrêts maladie liés à la grève.
Vous avez été personnellement mis en cause par M. Pastour à de nombreuses reprises. Y a-t-il un conflit personnel qui vous oppose ?
Je déplore que M. Pastour en fasse une affaire personnelle. Comme je vous l’ai dit, j’ai fait partie de ceux qui ont défendu M. Pastour à son arrivée. Ce que M. Pastour ne comprend pas, c’est que je ne suis que le porte-parole, le « meneur » si l’on peut utiliser ce mot, d’un mouvement social plus ample dans l'entreprise. Moi en tout cas je n’en fais pas une affaire personnelle avec lui.
Bagarre à l'hôtel Tokyu de Narita : les précisions du SPNT ATN
"Un copilote s'est interposé pour mettre fin à une bagarre entre un PNC d'ATN et un PNC d'une autre compagnie aérienne. On lui a reproché d'avoir agrippé cet autre PNC et donc d'avoir pris part à la bagarre, ce qui est faux. Le conseil de discipline lui a reproché de ne pas avoir "désamorçé" la bagarre et c'est pour cela qu'il a été mis à pied quinze jours. Un récit totalement erroné de cette altercation a été fait dans les journaux, et nous nous réservons le droit de porter plainte contre un quotidien de la place".
2011-07-05 18:12:28 +0100
Air Tahiti Nui : comment sortir du déficit ?
Confronté de nouveau à un déficit dépassant les trois millions d’euros, le nouveau Pdg d’Air Tahiti Nui cherche des solutions et espère revenir à l’équilibre en 2013.« Air Tahiti Nui peut gagner de l’argent ». Cette affirmation de Cédric Pastour, citée dans le journal Tahiti Info, ressemble à de la méthode Qué, aux vues du déficit auquel doit faire face la compagnie aérienne tahitienne :
400 millions de francs pacifiques (3,352 millions d’euros) de pertes en 2010, et une estimation de 811 millions de francs pacifiques (6,796 millions d’euros) de perte pour 2011.
Mais le Pdg ne compte pas se laisser abattre. Depuis sa nomination en décembre dernier, l’ancien président fondateur de Star Airlines (devenu XL Airways) a déjà réorganisé la compagnie, en nommant de nouveaux directeurs adjoints.
Il faut maintenant trouver le moyen de faire des économies. Rien n’est laissé de côté. La compagnie a ainsi supprimé les trois bouteilles de vin transportés sur tous les vols, car il convient peu à la clientèle. Plus sérieusement, Cédric Pastour envisage surtout de se séparer d’un des cinq Airbus A340 de la flotte et le remplacer par un appareil d’une plus petite capacité mais permettant tout de même de desservir depuis Papeete une destination comme Los Angeles.
Les tarifs par contre ne devraient pas augmenter, hors une augmentation récente de près de 3% de la surcharge carburant pour compenser la hausse du prix du pétrole.
sources : http://www.air-journal.fr/2011-04-16-air-tahiti-nui-comment-sortir-du-deficit-528625.html
16 avril 2011
Air Tahiti Nui : Trois nouveaux directeurs adjoints
"Cédric Pastour, Président Directeur Général d’Air Tahiti Nui, a présenté hier, lundi 28 mars 2011, au personnel de l’entreprise les trois directeurs généraux adjoints qui l’épauleront dans son action" indique ATN dans un communiqué.
"Ces démarches aboutiront en juin 2011 à la présentation au Comité d’Entreprise et au Conseil d’Administration de la compagnie d’un nouvel organigramme élaboré en étroite collaboration avec ces directeurs et le Secrétaire Général de la compagnie, Monsieur Etienne HOWAN. Ainsi, M. Francis Dziadula se voit confier la Direction Générale Adjointe en charge de l’Exploitation couvrant la Direction des Opérations Aériennes, la Direction Technique, le département Logistique et Achat Catering, de même que les cinq escales d’Air Tahiti Nui.
Sur la proposition du PDG, M. Francis Dziadula est également Dirigeant Responsable de la compagnie par approbation du Service de l’Aviation Civile de Polynésie française, responsabilités qu’il avait déjà assumées au sein de la Compagnie Air Caraïbes.
M. Romain Vidal est nommé Directeur Général Adjoint en charge des Finances, de l’Administration et des Ressources Humaines, et à ce titre se voit rattacher la Direction des Ressources Humaines et la Direction des Systèmes d’Informations de la compagnie.
M. Yves Wauthy assurera quant à lui les fonctions de Directeur Général Adjoint en charge de la Stratégie et des Affaires Commerciales. Les quatre Directions Régionales de la compagnie ainsi que la Direction Commerciale, la Direction Revenue Management Programme & Alliances, et la Direction Cargo lui sont rattachées.
Le Secrétaire Général de la compagnie, l’Audit et le Contrôle Interne, et l’Officier de Sécurité des Vols sont directement rattachés au PDG."
Cédric Pastour précise qu’il « accorde toute sa confiance à la nouvelle équipe dirigeante, qu’il a choisi au sein du comité de direction, pour faire évoluer la compagnie dans la bonne direction avec toujours pour objectif d’amplifier ses forces tout en corrigeant rapidement ses faiblesses ».
Source : La dépêche de Tahiti – 29 mars 2011
Air Tahiti Nui : Reprise des vols vers Tokyo sur la base du volontariat des équipages
La société Air Tahiti Nui, qui a annulé ses vols Papeete/Tokyo et Tokyo/Papeete de vendredi et samedi, va reprendre ses rotations à partir de dimanche à destination du Japon. Par mesure de sécurité, le personnel de la compagnie sera hébergé à Guam, une île américaine de l’Océan Pacifique située à 3 heures de Tokyo environ. Pilotes et PNC peuvent toujours faire valoir leur droit de retrait sur cette destination.
En raison de la durée du trajet, deux équipages seront nécessaires pour cette rotation : le premier assurera le trajet Papeete/Guam, le second prendra la relève jusqu’à Tokyo où l’avion ne fera qu’un rapide arrêt. Un équipage est déjà parti hier soir pour la « mise en place » du vol Guam/Tokyo. La compagnie fait appel au « volontariat » : seuls ceux qui en ont fait le vœu voleront vers le Japon.
LE SYNDICAT DES PILOTES DECONSEILLE AUX EQUIPAGES DE VOLER VERS LE JAPON
A la direction de l’aviation civile, on affirme toutefois que des mesures de radioactivité seront bien effectuées sur l’avion d’ATN qui reviendra lundi du Japon par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Un membre de l’équipage sera en outre équipé d’un dosimètre personnel numérique. Le responsable de la sécurité à l’aviation civile, Christian Dominique, précise que containers et plateaux repas seront embarqués à Papeete, et que le contact du matériel et de l’équipage avec l’aéroport de Narita sera limité au maximum.
Source : TahitiInfo – 18mars 2011
Air Tahiti Nui modifie ses vols vers le Japon
Comme le ministre du Tourisme, Steeve Hamblin, l'a annoncé hier en séance à l'Assemblée de la Polynésie française, la compagnie aérienne Air Tahiti Nui confirme, ce mercredi que les vols TN78 Papeete-Tokyo du 18 mars et le TN77 Tokyo-Papeete du 19 mars sont annulés.
Le communiqué de la compagnie au tiare précise que les passagers de ces vols seront réacheminés via Los Angeles ou Auckland en fonction des disponibilités, ils sont invités à contacter Air Tahiti Nui au 46 03 00 pour plus d’informations.
Le reste du programme de vols de la compagnie vers le Japon est pour le moment maintenu, cependant, en fonction de l’évolution de la situation au Japon, la compagnie prendra d’autres mesures pour l’adapter.
En outre, Air Tahiti Nui informe ses clients en possession d’un billet vers Tokyo avec un départ avant le 31 mars qu’elle a mis en place des mesures commerciales pour faciliter les reports ou annulations éventuels de leurs voyages. La compagnie invite les passagers concernés à prendre contact avec leur agence de voyage pour connaître ces mesures.
Source : TahitiPresse – 16 mars 2011
Air Tahiti Nui : 800 millions Fcfp de déficit prévisionnel pour 2011
Le nouveau président-directeur général d’Air Tahiti Nui, Cédric Pastour, présidait son premier CA, hier matin, à la présidence. Il a annoncé que l’entreprise avait terminé l’année 2010 avec 400 millions Fcfp de pertes, et prévoit un déficit de plus de 800 millions Fcfp en 2011. Cédric Pastour a évoqué plusieurs pistes de travail : se séparer d’un A340, mais aussi acquérir un nouveau type d’appareil plus petit. Autre idée du nouveau PDG : ouvrir le capital de la société aux salariés et aux actionnaires privés. Mais le Pays restera majoritaire, précise-t-il.
Comment s’est déroulé ce premier conseil d’administration, avez-vous exposé vos axes stratégiques ?
Nous avons reçu l’autorisation des membres du conseil d’administration de travailler sur la possibilité de se séparer d’un A340 300, tout le monde sait que nous avons un avion de trop, mais aussi sur la possibilité d’introduire un nouveau type d’appareil de plus petite taille qui puisse permettre de desservir, au départ de Papeete, une ville comme Los Angeles et peut-être, à terme, d’autres destinations.
Prendre un autre type d’avion ne serait-il pas trop cher puisque les avions ne sont pas tous les mêmes en terme de maintenance ?
Personnellement, j’ai été amené à fonder et à diriger une compagnie aérienne pendant dix ans. Nous avons exploité deux types d’avions, nous en avions six au total, ce n’est pas beaucoup plus qu’Air Tahiti Nui, et l’entreprise était rentable. Donc, ce n’est pas parce que nous allons avoir deux types d’avions dans la flotte que nous allons faiblir, au contraire. Des avions de plus petite taille, mais avec des rayons d’action importants, peuvent renforcer l’entreprise en faisant, par exemple, plus de fréquences sur des destinations que nous opérons déjà. Il faut adapter nos avions aux réseaux existants.
Vous avez étudié les comptes de la compagnie, quelle est la situation d’ATN au 31 décembre 2010, et quelles prévisions faites-vous pour l’année à venir ?
Nous pouvons dire que l’entreprise devrait terminer l’année 2010 avec une perte d’environ 400 millions Fcfp. Pour ce qui concerne le budget 2011, je crois que tout le monde a conscience que nous avons aujourd’hui une situation très préoccupante au niveau du prix du pétrole qui impacte notre compagnie. Nous avons donc arrêté un budget prévisionnel qui prévoit une perte possible de 811 millions Fcfp au titre de l’exercice 2011.
Est-ce que l’augmentation du prix du carburant va provoquer une augmentation du prix du billet ?
Il y a le prix du billet, qui ne bouge pas, et puis, il y a, ce que nous appelons, la surcharge carburant, qui est gérée sur un plan mondial. Si nous continuons à subir des prix du carburant aussi élevés, nous allons être amenés à l’augmenter. Mais, si le carburant revient à des niveaux plus faibles, il n’y a pas de raison de le faire. C’est quelque chose qui va évoluer en fonction de la situation que nous allons vivre au quotidien. Pour donner une idée, sur un billet aller-retour Papeete/Paris, ça peut aller jusqu’à 200 euros (ndlr : environ 24 000 Fcfp) en plus.
Pour vous, aujourd’hui, qu’elles sont les faiblesses du groupe sur lesquelles il faut travailler en priorité ?
Je pense que nous devons améliorer nos coûts. Il y a des économies à faire sur beaucoup de postes au sein d’ATN. Quand on commence à additionner, à l’échelle d’une compagnie aérienne, la totalité de ces postes sur lesquels on peut faire des économies, les sommes d’argent sont assez considérables. Nous n’avons pas été assez loin dans la recherche d’économies sur nos dépenses au quotidien, sur le poids de nos avions, parfois nous embarquons peut-être des kilos inutiles, ou des kilos qui ne sont pas rémunérés. On doit aussi chercher plus de performance dans l’organisation du travail au quotidien. Et puis, nous avons des objectifs ambitieux de remplissage. Nous regarderons tous les canaux de distribution possibles, comme Internet, pour pouvoir l’optimiser.
On parle beaucoup d’abus dans l’attribution et la gestion des billets GP. C’est une de vos préoccupations ?
J’ai créé un groupe de travail sur la question des billets GP. Je veux pouvoir me faire une opinion sur une analyse chiffrée, voir les procédures, voir s’il y a des abus. Je ne peux donc pas vous répondre aujourd’hui sur cette question. Les facilités de transports existent dans toutes les compagnies aériennes, donc ce n’est pas la pratique qu’il faut critiquer. Est-ce qu’aujourd’hui cette pratique est dans les normes ou pas, et si elle ne l’est pas, pourquoi ?
Avez-vous abordé la question d’une possible ouverture du capital d’ATN au personnel, mais aussi au privé, afin de trouver de nouveaux fonds pour la compagnie ?
Ça fait partie des sujets dont j’ai été amené à débattre, mercredi dernier, en comité d’entreprise dans le cadre du projet d’entreprise que je souhaite construire avec les organisations syndicales et les salariés d’ATN. J’ai dit très clairement aux membres du comité d’entreprise que j’allais demander des efforts aux salariés parce que la situation l’exige. Il faut que l’entreprise arrive à passer la crise et préserver l’emploi. Mais ces efforts ne doivent pas être sans contrepartie, et donc, pourquoi ne pas réfléchir sur un schéma qui peut tourner autour d’une ouverture du capital aux salariés d’ATN. Ouvrir le capital à des actionnaires privés fait partie des objectifs qui m’ont été assignés. Il faut travailler sur une recomposition du tour de table, mais on n’est pas en train de parler d’un changement de contrôle de l’entreprise. L’actionnaire majoritaire restera le Pays.
Vous aviez parlé d’un retour à l’équilibre en 2012, cela paraît ambitieux au vu de la situation…
Je vous invite à me reposer la question dans six mois, quand je vais commencer à travailler sur le budget 2012. Je ne change pas mon objectif. Je pense qu’il faut faire des économies sur beaucoup de postes de dépenses, mais je m’assigne toujours l’objectif, malgré les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, d’avoir un équilibre au niveau des chiffres en 2012.
Source : La dépèche de Tahiti – 05 février 2011
Air Tahiti Nui : Cédric Pastour prend les commandes
Valoriser les forces d'Air Tahiti Nui et corriger ses faiblesses seront les priorités de Cédric Pastour, nommé vendredi président du conseil d'administration de la compagnie aérienne, ce qui lui permettra dans les faits d'assurer les fonctions de président directeur général de la compagnie. Il recevra très prochainement sa lettre de mission, laquelle est en cours de rédaction. ''Il faut redresser les comptes. Il y va de l'intérêt des salariés et du Pays", a-t-il précisé.
Par dix suffrages exprimés sur treize – trois abstentions ont été enregistrées et le président de l'Assemblée et maire de Faa'a, Oscar Temaru, a quitté le Conseil d'administration sans donner de procuration – Cédric Pastour a été officiellement nommé vendredi, à Papeete, après un Conseil d'administration qui aura duré plus de quatre heures.
En effet, les statuts d'Air Tahiti Nui ne font pas référence à l'appellation de Pdg mais plutôt à celle d'un PCA assurant les fonctions de président directeur général.
''Nous avons bien nommé un Pdg aujourd'hui, mais il sera retranscrit dans les statuts en tant que PCA assumant le rôle de directeur général'', a précisé, à ce propos ,le ministre du Tourisme, Steeve Hamblin.
Écouter et apprendre
''L'une des mes premières priorité sera de discuter avec les personnels de l'entreprise. Je souhaite dans un premier temps rencontrer toute l'équipe d'encadrement. Rencontrer l'ensemble des représentants du personnel, des élus, car je crois qu'il est important d'écouter, d'apprendre pour mieux déceler les forces et les faiblesses pour ensuite travailler tous ensemble sur un projet d'entreprise afin de valoriser les forces d'Air Tahiti Nui et d'en corriger les faiblesses'', a indique Cédric Pastour.
Il officiera avec un contrat comprenant une période d'essai de douze mois.
Trois mois d'attente
La nomination d'un nouveau responsable d'Air Tahiti Nui aura duré trois mois et a fait couler beaucoup d'encre. Elle a débuté avec une proposition du ministre du Tourisme, Steeve Hamblin qui voyait en Cédric Pastour l'homme de la situation. Mais le gouvernement a préféré nommer un responsable qui soit porté par tous et a ainsi lancé un appel à candidatures.
Certains prétendants au poste ont été auditionnés par le comité de recrutement, le Conseil des ministres a également été saisi du dossier pour que, enfin, la conclusion de ce processus arrive à son terme, vendredi, aux alentours de 13h10 avec la nomination de Cédric Pastour.
''J'ai rappelé à Christian Vernaudon (ndlr, qui était également candidat à ce poste) qu'il n'y a pas eu de triche. Que je n'ai pas manqué à ma parole. Bien au contraire. On s'est retrouvé dans une situation de blocage au niveau du comité de recrutement, c'est la raison pour laquelle le conseil des ministres a pris la suite'', a expliqué Steeve Hamblin.
Une lettre de mission à la rédaction
Le salaire et les avantages du nouveau Pdg ne sont pas un mystère: 1,7 millions Fcfp de salaire mensuel, plus logement et voiture de fonction.
''J'ai été surpris de certaines choses qui ont été écrites me concernant. Ce n'est pas toujours facile de pouvoir réagir lorsque l'on est à des milliers de kilomètres de la Polynésie'', a commenté Cédric Pastour, avant d'ajouter: ''Mon objectif était d'aller jusqu'au bout du processus et ensuite de laisser les membres du Conseil d'administration décider s'ils souhaitent, ou non, m'accorder leur confiance''.
Le nouveau responsable d'Air Tahiti Nui se verra remettre ces jours prochains sa lettre de mission qui est en cours de rédaction, a encore précisé Steeve Hamblin.
Et le ministre d'ajouter: ''Il y a un gros chantier au niveau social. Je pense que le personnel d'Air Tahiti Nui est en attente de réponses. Il faut ramener la confiance. Nous avons perdu du temps, mais maintenant les choses sont claires et on va pouvoir reprendre le travail dans de meilleures conditions''.
Source : TahitiPresse -18 décembre 2010
Air Tahiti Nui : Cédric Pastour finalement nommé
La nomination d’un nouveau président à Air Tahiti Nui est une goutte d’eau dans le quotidien des Polynésiens. Peu importe le pilote, pourvu que l’avion vole.
Mais en trois mois, ce qui ne devait être qu’une nomination en remplacement du départ volontaire, pour raisons de santé, de Christian Vernaudon, est devenu un feuilleton politico-aérien de haut vol. Candidat du gouvernement, trop cher, popa’a, Cédric Pastour a bien failli ne jamais devenir président de la compagnie au tiare. L’UPLD et le Tahoera’a ayant fait barrage à sa nomination, il y a trois mois, Steeve Hamblin, le ministre du Tourisme, a dû remettre sur pied, un comité de recrutement, pour finalement nommer Cédric Pastour, contre quelques revenants, des candidatures improbables et le retour de Christian Vernaudon. Trois mois de retard sur la décision initiale… Local, pa’i !
Hier donc, Steeve Hamblin a présenté la candidature de son poulain, au conseil des ministres, qui l’a acceptée. “Le conseil des ministres a nommé Cédric Pastour en qualité d’administrateur du Pays au sein du conseil d’administration de la compagnie aérienne, Air Tahiti Nui”, explique le communiqué du conseil desministres. “Celuici est par ailleurs autorisé à se présenter, au titre du Pays, au poste de président – directeur général. Cette décision intervient après qu’un accord a été trouvé avec le candidat sur ses prétentions salariales et son temps de travail. Les administrateurs du conseil d’administration d’Air Tahiti Nui se réuniront au cours des prochains jours afin de choisir le nouveau P-dg de la compagnie.”
Jacqui Drollet, principal opposant à une nomination sans mise en concurrence, surtout locale, du candidat de Steeve Hamblin, n’a pas commenté la décision.
Source : La dépêche de Tahiti – Bertrand Prévost – 09 décembre 2010
Air Tahiti Nui : Prise d’otages fictive à l’aéroport
Démonstration de force à l’Aéroport de Tahiti Faa’a, mardi en fin d’après-midi. Les autorités de l’Etat et la presse ont assisté à une prise d’otage.
Les commandos de la gendarmerie ont dû neutraliser un forcené à bord d’un avion d’Air tahiti nui (ATN). Un scénario fictif bien sûr, orchestré par le lieutenant “B”, un homme du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), venu spécialement de métropole pour l’entraînement des troupes, et dont l’identité sera tenue secrète. La presse a pu assister à la phase d’intervention, au déroulement des opérations en amont, le tout en présence du Haut-commissaire. Cet exercice grandeur nature impressionnant, préparé en secret, est nécessaire à l’entraînement des hommes de la gendarmerie. Le bilan : une opération réussie, qui aura pris moins de 5 minutes, aux allures de fiction, mais prise très au sérieux par les autorités, garantes de notre sécurité en cas d’attentats… Les troupes d’interventions sont ainsi prêtes à toute éventualité.
Source : La dépêche de Tahiti – Benjamin Brillouet – 09 décembre 2010
Air Tahiti Nui : La compétition ne fait pas peur à Cédric Pastour…
Le comité de recrutement d'Air Tahiti Nui a auditionné hier, les quatre candidats sélectionnés pour occuper le poste de PDG de la compagnie. Le comité de recrutement transmettra son choix au pré-conseil des ministres de lundi prochain. Si rien n'a filtré des débats, Tahitipresse a rencontré Cédric Pastour, candidat favori du gouvernement dont la candidature a soulevé la polémique. Interview.
Tahitipresse : Commençons par le début, pouvez-vous nous dire comment le gouvernement en est venu à vous contacter ?
Cédric Pastour : Je pense que vous avez, sur le territoire, des gens qui me connaissent et qui ont dû vraisemblablement parler de moi au ministère du Tourisme. C'est comme ça que la mise en relation s'est faite et le hasard a fait que votre ministre était en France à ce moment. Nous avons donc eu un premier entretien en tête à tête, à Nice, et après vous connaissez la suite.
Tahitipresse : Avec votre profil de carrière, quelle a été votre motivation pour vouloir prendre en main la compagnie Air Tahiti Nui ?
Cédric Pastour : Quand j'ai quitté mes fonctions chez Star Airlines, je ne suis pas retourné dans le transport aérien parce que je considérais, et c'est toujours le cas aujourd'hui, que l'environnement du transport aérien, tel que je le connaissais et tel que je l'ai vécu pendant 20 ans à Paris, j'en avais un peu fait le tour. Où le projet d'Air Tahiti Nui m'intéressait ? C'est qu'on n'était pas du tout dans une logique de transport aérien "métropolitaine" que je connaissais bien. J'avais parfaitement conscience que c'est une entreprise qui a des difficultés, de gros défis et de gros challenges à relever et je pense, des orientations à rechercher pour le futur afin de construire un avenir nouveau pour l'entreprise sans du tout renier ce qui avait été fait par le passé. Ce côté challenge, de se dire, là il y a peut être quelque chose à faire de nouveau pour moi par rapport à ce que j'avais déjà vécu, c'est ce côté-là qui m'a principalement motivé.
Tahitipresse : C'est vraiment quelque chose de très différent une compagnie aérienne implantée au milieu du Pacifique ?
Cédric Pastour: Oui, et pour plusieurs raisons. Moi, comme vous le savez par mon passé, j'ai côtoyé à la fois le transport aérien et j'ai eu une période où je dirigeais un Tour Opérateur très orienté sur les flux touristiques et le remplissage d'hôtels (Look Voyages-ndlr) et il y a quand même ici de vrais défis à relever, de par la situation géographique et de par l'attrait de la destination. Je pense qu'il y a aussi pas mal de travail à faire, peut-être au niveau de futures alliances partenariats. Il y a vraiment, je pense, de nouvelles impulsions à donner à l'entreprise pour le futur. Je ne dis pas que c'est quelque chose de facile, ça va être long et difficile, mais je crois qu'il y a quelque chose à faire parce que la Polynésie française reste une destination qui véhicule une image positive à l'international. Il y a vraiment quelque chose d'intéressant à construire.
Tahitipresse : Vous avez passé votre oral hier devant la commission de recrutement, pouvez- vous nous donner quelques informations sur l'orientation que vous souhaitez donner à la compagnie ?
Cédric Pastour : Dans un premier temps, je me dois d'apprendre cette compagnie. Chaque société a ses spécificités, ses forces, ses faiblesses. Donc je me garderai bien de faire des préconisations arrêtées avant d'abord d'écouter le personnel, l'encadrement, les représentants du personnel. Je crois qu'il y a un vrai premier travail de fond qui consiste à écouter les salariés. Je crois qu'aujourd'hui, et ça, c'est une conviction personnelle, qu'il est indispensable de bâtir avec les salariés un projet d'entreprise. Il y a plusieurs pistes de réflexion. Je crois qu'il faut repenser la flotte et rechercher plus de chiffres d'affaires avec les mêmes moyens humains, parce que, là aussi, je crois qu'il faut être clair. Je ne suis pas en train de réfléchir à supprimer des postes. J'ai appris en 20 ans, que développer c'est assez facile, mais que faire de la décroissance, pour moi, c'est impossible. On ne peut pas déstructurer une entreprise. Par contre, la vraie problématique c'est comment, avec les moyens actuels, on peut travailler autrement, mieux, et aller chercher du chiffre d'affaire rentable. C'est ça le vrai défi. Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des efforts à faire. Il va falloir convaincre les collaborateurs de la société de peut-être travailler autrement, de faire des efforts. Pour donner un avenir à Air Tahiti Nui, il faut absolument dégager de la rentabilité. Il faut absolument consolider cette entreprise. Pour ce faire, il faut réfléchir à un projet d'entreprise et y faire adhérer les personnels pour que ce soit un travail collectif. Si j'ai réussi dans mon parcours professionnel, ce n'est pas le travail d'une personne, c'est le travail d'une équipe et c'est grâce aux salariés que j'ai réussi à faire ce que j'ai fait. La force d'une entreprise, c'est d'abord les individus qui la composent.
Tahitipresse : Vous vous attendiez à la polémique soulevée par votre candidature ?
Cédric Pastour : Non, très franchement non. Maintenant, comme je suis quelqu'un qui aime les choses claires, je dirai que finalement, je positive la chose. Je n'aurais jamais cru que mon document de travail transpire dans la presse polynésienne, mais ça a au moins le mérite d'une chose, c'est que toute la population est au courant de ma candidature et que les choses sont faites dans la transparence. Je suis quelqu'un qui regarde devant et pas derrière, je ne vais pas m'arrêter à cet épisode qui a été quelque peu étonnant.
Tahitipresse : Le gouvernement avait la possibilité de vous imposer, mais a choisi une autre voie, et maintenant, vous vous retrouvez en face de trois autres personnes pour ce même poste. Un poste jusqu'à présent assez politique…
Cédric Pastour : La compétition ne me fait pas peur, je n'ai aucun problème avec ça. Je trouve ça plutôt sain. J'ai le parcours professionnel que vous connaissez, je ne suis pas en train de chercher un titre ou une fonction. Ça, c'est derrière moi. Si par contre je peux apporter ma contribution et mon savoir à cette société et contribuer à justement véhiculer mes connaissances à des équipes polynésiennes, et bien tant mieux. Ça fait 20 ans que je suis chef d'entreprise, je n'ai jamais fait de politique de près ou de loin, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Ce projet m'intéresse pour le côté entreprenarial. Ça, c'est un challenge qui m'intéresse. Les politiques du territoire sont des interlocuteurs avec lesquels nous nous devons de travailler. Le Pays est l'actionnaire majoritaire d'Air Tahiti Nui, donc mon rôle, si ma nomination était prononcée, serait de travailler avec l'actionnaire et tous les représentants de cette société. Mais il ne faut pas me demander de rentrer dans une logique de politique parce que ce n'est pas mon rôle et je n'ai pas l'intention de commencer demain, ni en France, ni ici.
Tahitipresse : Et si vous n'étiez pas nommé, quelle serait la suite des événements pour vous?
Cédric Pastour : Je suis quelqu'un de pragmatique, donc je tournerai une page. Je ne garderai finalement que de bons souvenirs, car tous les contacts que j'ai eus ici depuis mon arrivée lundi ont été des contacts fort enrichissants. Ça ne me fait vraiment pas peur.
Source : Tahitipresse – 02 décembre 2010
Air Tahiti Nui : quatre finalistes pour le poste de PDG
Le comité de recrutement mandaté par le conseil d’administration de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui s’est réuni hier afin de définir la liste des candidats à auditionner. Après deux heures de travail, quatre noms ont été arrêtés à l’unanimité : Christian Vernaudon, Patrick Leboucher, Georges Puchon et Cédric Pastour. Le comité démarrera ses auditions à partir de 14 h, et en profitera pour fixer la date du prochain conseil d’administration de la compagnie.
Source : La dépêche de Tahiti – 01 décembre 2010
Air Tahiti Nui : seconde réunion du comité de recrutement
Mis en place par le conseil d'administration d'Air Tahiti Nui, le comité de recrutement s'est réuni ce mardi pour la seconde fois, au complet. Au programme, toujours l'étude des candidatures au poste de PDG de la compagnie aérienne locale. Les noms des sélectionnés pour le grand oral devraient être annoncés demain par la Présidence.
Le 24 novembre dernier, le comité de recrutement se réunissait pour la première fois. Composé de trois représentants du gouvernement et de trois représentants de la société civile, il avait pour mission de sélectionner trois ou quatre candidatures sur les seize déposées pour le poste de PDG de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui.
Dans un souci de transparence et pour éviter toute polémique, un second rendez-vous était programmé ce mardi au ministère du Tourisme avec l'ensemble des membres du comité de recrutement, deux étant absents la semaine dernière lors de la première rencontre.
Lors de ce second rendez-vous, les noms des candidats devraient être définitivement arrêtés ainsi que la date où ceux-ci seront convoqués pour un entretien avec les membres du comité de recrutement. Ces informations, si elles devaient être actées dans l'après-midi, ne devraient être communiquées que demain, via un communiqué de presse émanant de la Présidence, indique-t-on au ministère de Steeve Hamblin.
Cédric Pastour toujours favori
D'après nos informations, cette audition devrait avoir lieu dans la semaine avant que la décision finale ne soit présentée lors d'un conseil d'administration qui devrait être organisé la semaine prochaine.
Malgré la discrétion des membres du comité de recrutement, quatre noms semblent avoir les faveurs du comité. Cédric Pastour – dont la candidature a soulevé une vive polémique parce qu'il n'est pas Polynésien -, reste le grand favori au poste de PDG. Les autres dossiers sélectionnés seraient ceux de Georges Puchon, Christian Vernaudon et Patrick Leboucher.
Selon une source proche du dossier, si Cédric Pastour venait à être nommé, un des autres candidats pourrait accéder au poste, plus politique, de président du conseil d'administration d'Air Tahiti Nui.
Source : Tahiti presse – 30 novembre 2010
Air Tahiti Nui : Nouvelles cabines
L'heure n'est plus au renouvellement de flotte chez Air Tahiti Nui. En situation financière difficile, la compagnie s'est rabattue sur un renouvellement de la cabine passager de ses cinq Airbus A340-300. Avec, à la clef, la disparition de la première classe et une nouvelle classe affaires dont le lencement devrait intervenir en 2012, les passagers de la classe économique se voyant offrir un espace plus généreux entre les sièges.
Source : Air&Comos – n° 2239 – 05 novembre 2010
CA d’Air Tahiti Nui : Création d’un comité de recrutement
Lors du conseil d’administration (CA) d’ATN qui s’est tenu le mardi 2 novembre à la Présidence, il a été acté la création d’un comité de recrutement, dans le cadre de la recherche du PDG pour la compagnie au tiare. Ce comité est composé de trois représentants du Pays et de trois membres issus du secteur privé.
Ainsi, à partir de mercredi 3 novembre et ce jusqu’au lundi 15 novembre midi, les candidats peuvent se faire connaître au Ministère du tourisme en y déposant CV et lettre de motivation. Pour permettre au comité de recrutement de travailler de manière efficace, les critères de sélection pour le nouveau président-directeur général ont été actés lors du CA du 2 novembre.
Les critères de choix :
- Un profil de manager reconnu dans le domaine du transport aérien, disposant d’un réseau relationnel solide :
– au plan national : auprès des autorités techniques et institutionnelles, avec d’excellentes relations avec les autres compagnies aériennes et les autorités de tutelle dont la DGAC
– au plan international : avec les opérateurs internationaux susceptibles de nouer des accords de transport aérien (alliance, code share, joint venture) et l’association internationale des transporteurs aériens (IATA)
- Un profil d’entrepreneur, conscient des enjeux et du fonctionnement de l’industrie touristique
- Un homme pédagogue et ouvert, doté d’un grand sens des relations humaines pour renforcer le dialogue social avec les personnels et loyal vis-à-vis des actionnaires
- Un homme apte à prendre les décisions rigoureuses et piloter le changement dans l’entreprise, sans être lié à des intérêts particuliers
- Un chef d’entreprise qui donne confiance aux établissements bancaires et aux investisseurs privés.
Source : Tahitiinfo.com – 3 novembre 2010
Les élus passent la journée à discuter de l’avenir d’Air Tahiti Nui
Après le passage de Marie- Luce Penchard et les premières explications lundi d’Anne Bolliet sur son rapport de l’état financier de la Polynésie française, les élus ont forcément pris la séance d’hier comme trampoline pour répondre, ou s’expliquer. La séance de question orale s’est tournée vers les questions d’actualité, avant d’attaquer la discussion sur la nomination des élus du conseil d’administration d’Air Tahiti Nui, prétexte en fait à discuter de la candidature de Cédric Pastour au poste de directeur de la compagnie. Une séance sur laquelle ont plané toute la journée les rumeurs de motion de défiance, comme d’habitude, mais aussi de constitution d’un nouveau groupe à l’Assemblée, celui des îliens. Avec l’art de la contradiction qu’on lui connaît, Teina Maraeura expliquait, en français, que rien n’était décidé, puis en tahitien que le nouveau groupe serait déposé demain (aujourd’hui). Une conférence de presse, un peu plus tard dans la journée, devait apporter un peu plus de lumière, et cette dernière s’est transformée en proposition de résolution contre le projet de loi de la ministre de l’Outre-mer (voir par ailleurs). Elle serait votée par tous les groupes de l’Assemblée. Même Jean-Christophe Bouissou, pour qui la loi était encore la semaine dernière… une avancée ? Les explications sont attendues aujourd’hui.
Vous reprendrez bien du Pastour ?
Depuis trois semaines que le nom de Cédric Pastour est sorti du chapeau du ministre du Tourisme, Steeve Hamblin, la présidence d’ATN continue de faire débat. Hier encore, les élus ont débattu sur la candidature de l’ancien président fondateur de Star Airlines, à la demande de la commission de contrôle budgétaire et financier. Raison officielle : “l’avenir et l’orientation à donner à Air Tahiti Nui.” Rapidement, malgré le fait, souligné par Armelle Merceron, que “ce n’était pas le procès d’un candidat”, le débat s’est enlisé. Sur certains points, les élus se sont rejoints. Le salaire, la période d’inactivité n’ont pas recueilli leur aval. Le reste ne sera qu’idéologie et haute estime de l’importance de l’élu de l’Assemblée envers luimême. “Avant de désigner un PDG”, expliqua René Temeharo, “nous devrions débattre des orientations d’ATN ici.” Exactement l’inverse de la déclaration de Robert Tanseau quelques minutes plus tôt : “Laissons le ministre et le conseil d’administration décider.” D’heure en heure, le débat est tombé en intensité et en intérêt, les uns riant, les autres s’énervant, et Steeve Hamblin au milieu, qui tentait de se faire entendre. “Pastour est reconnu par ses pairs, il nous a été recommandé. Il a fait des demandes élevées, mais dans ce secteur, c’est presque normal. Nous lui avons fait des contre-propositions.” Il lanceramême à Gaston Flosse : “Si Pastour avait été Polynésien, vous auriez voté pour lui de suite.” “Mais ce n’est pas le recrutement qui nous intéresse, poursuivra Tony Géros, C’est ATN. On ne peut plus recapitaliser la société. C’est fini, the end, game over. L’heure est grave. On n’a plus les moyens d’entretenir la compagnie et votre réponse, c’est un nouveau PDG.” Une journée donc pour entendre que le Tahoera’a et l’UPLD sont contre la nomination de Pastour, que Ia ora te fenua n’y est pas opposé, mais dans un cadre bien défini et que ce qu’il reste de To tatou ai’a fait confiance au ministre du Tourisme. Ce dernier a d’ailleurs demandé la tenue du conseil d’administration d’Air Tahiti Nui le 26 octobre prochain. En fin de séance, les élus ont adopté les deux propositions de loi sur la publicité comparative. Ce matin, tout le monde se retrouve pour des études de comptes administratifs. Ceux du CHPF devraient être très discutés.
Air Tahiti Nui : Avis sur la candidature du nouveau président
Avis défavorable. Une majorité de membres de la commission de contrôle budgétaire et financier — essentiellement UPLD et Tahoeraa — a rejeté la candidature de Cédric Pastour, proposée par le ministère du Tourisme, pour prendre la tête de ATN. Le 29 septembre, le conseil des ministres avait validé le choix du ministre Steeve Hamblin. Mais hier, l’opposition UPLD et Gaston Flosse se sont une nouvelle fois entendus pour faire front contre ce choix.
Cédric Pastour, candidat du Pays à la présidence d'Air Tahiti Nui
Afin de succéder à l'ancien président du conseil d'administration de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, le conseil des ministres de ce mercredi 29 septembre a retenu la candidature de M. Cédric Pastour.
Lors de sa mission en métropole, le ministre du tourisme Steeve Hanmblin avait rencontré Cédric Pastour à nice. cet ancien élève de l'EDHEC au parcours trés riche a su immédiatement se démarquer des autres candidats. Il est en effet reconnu par ses pairs tant au niveau national qu'international.
Cédric Pastour a été successivement directeur général commercial et marketing de la compagnie aérienne Air Liberté, puis directeur général du voyagiste Look Voyages et enfin, fondateur et président-directeur général de la compagnie Star Airlines pendant 10 ans.
Au-delà de son expérience incontestée dans le domaine du transport aérien, Cédric Pastour possède une vision élargie du transport aérien au service du tourisme, plus que nécessaire en ces temps difficiles. Cet homme connu pour ses grandes qualités humaines et relationnelle, disposant de contacts et de réseaux, aura pour mission de créer des partenariats avec les autres compagnies aériennes, qui aujourd'hui font défaut à la compagnie du tiare.
La nomination d'un dirigeant de ce niveau constitue, pour le conseil des ministres, une opportunité exceptionnelle pour engager notre compagnie aériennes sur la vois d'un redressement durable. Rappelons que parmi les enjeux du futur président, figure la mobilisation des personnels autour d'un véritable projet d'entreprise, le retour à l'équilibre financier, l'entrée de nouveaux actionnaires au capital, la rénovation des cabines et le renouvellement de la flotte aérienne.
La candidature de Cédric Pastour en tant qu'administrateur du Pays, sera examinée par la Commission de Contrôle Budgétaire et Financier le 7 octobre prochain. puis le Pays proposera Cédric Pastour au poste de président de Air Tahiti Nui. La décision reviendra au Conseil d'Administration qui devrait se réunir à la mi-octobre.
Source : Tahiti-infos.com – 30 septembre 2010
Air Tahiti Nui augmente ses fréquences à compter du printemps
Air Tahiti Nui (ATN) va revenir à une fréquence de cinq vols hebdomadaires Paris-Papeete dès le mois d'avril. Puis la montée en puissance estivale est avancée en 2011 : le quotidien entrera en service du 15 juin au 31 août, soit quinze jours plus tôt que la saison précédente. Puis, en septembre-octobre, un des A 340 de la compagnie sera basé à Paris susceptible de répondre à la demande d'affrètements pour toute destination.
ATN très satisfaire de son accord de code share une fois par semaine avec Air France, augmente à dix villes françaises avec Pau et Brest son accord de préacheminement qui existe aussi pour dix huit villes européennes.
Source : Tour.Hebdo – 28 septembre 2010
Eclipse pour Air Tahiti et Air Tahiti Nui
Une longue éclipse solaire totale sera visible dimanche 11 juillet 2010 en Polynésie française dès le matin, l'ombre de la Lune enveloppera l’archipel des Tuamotu puis l'île de Pâques durant l'après-midi, avant de terminer sa course au Chili et en Argentine peu avant le coucher du Soleil.
Sur un étroit corridor de 11.000 km de longueur traversant le Pacifique Sud, la nuit s'installera temporairement en plein jour. L'éclipse pourra être observée à 98,8% à Papeete, à 8h27. Elle sera totale dans le centre de l'archipel des Tuamotu, à l'Est de l'île de Tahiti.
Seize vols supplémentaires ont été prévus à destination des Tuamotu par Air Tahiti qui assure la desserte inter-îles. Quatre vols effectueront l'aller-retour dans la journée. Un Airbus A340 de la compagnie long-courrier, Air Tahiti Nui, survolera les Tuamotu pendant toute la durée de l'éclipse. Ses 300 passagers partiront de Papeete à 6h30 pour y revenir à 10h30.
Source : SNPNC – 09 juillet 2010
Air Tahiti Nui : le PDG démissionne
Après deux années passées à la tête de la compagnie polynésienne, Christian Vernaudon quitte la compagnie pour raisons personnelles mais dans un contexte politique local tendu. Dans un communiqué, Christian Vernaudon a expliqué que sa démission de Air Tahiti Nui était "motivée par des raisons strictement personnelles". La compagnie est confrontée à un climat social tendu sur l'île depuis plusieurs mois. En juin, une grève générale des fonctionnaires de Polynésie avait fortement perturbé les vols de la compagnie qui avait dû prendre en charge plus de 3 500 passagers bloqués, dont 2 000 à Papeete le week-end du 12 juin. Au journal "Les Nouvelles de Tahiti", il a confié être "ne plus avoir la force d'assumer simultanément les charges de responsabilité et de stress que sont les directions et d'Air Tahiti Nui et d'Air Tahiti". Christian Vernaudon reste PDG de la compagnie régionale Air Tahiti. Dans l'attente de la nomination d'un successeur, "la gouvernance de Air Tahiti Nui est assurée par le directeur général, Michel Rispal."
Source : L'Echo Touritique.com – 05 juillet 2010
Coopération Air France et Air Tahiti Nui
Air France et Air Tahiti Nui ont annoncé le 30 mars 2009 qu’elles allaient opérer une liaison hebdomadaire en partage de code entre Papeete et Paris à partir du 17 juin 2009.
Air Tahiti se chargera de l’exploitation du tronçon Papeete – Los Angeles avec l’un de ses cinq Airbus A340-300. Air France prendra ensuite le relais sur Los Angeles – Paris CDG en Boeing 777-300ER.
Avec cet accord de codeshare, Air France fera passer son offre de trois à quatre vols hebdomadaires vers Tahiti. Quant à Air Tahiti Nui, elle pourra en offrir quatre à huit selon les semaines. Air France continuera à desservir Papeete au moyen d’un Boeing 777-200ER, remplaçant l’Airbus A340 opéré jusqu’à présent.
Source : nowBoarding – 30 mars 2009
Air Tahiti Nui vole depuis dix ans
La compagnie polynésienne Air Tahiti Nui voit le jour en 1996, grâce à la volonté du gouvernement et notamment de Gaston Flosse, ancien président de la collectivité territoriale d’outre-mer française. Mais il faudra attendre le 20 novembre 1998 pour voir enfin décoller un avion d’Air Tahiti Nui. La compagnie ne dispose alors que d’un seul appareil : un A340-200 et pour le premier vol commercial, il assure la liaison Papeete – Los Angeles, deux jours plus tard, il s’envolera pour Tokyo. Air Tahiti Nui a choisi d’effectuer ses vols sur Airbus A340 ; jusqu’en 2003, elle n’exploitera qu’un seul avion, avant de porter sa flotte à trois, puis à cinq appareils (un A340-200 et quatre A340-300) respectivement en janvier et février 2003 et en juin 2005, chaque appareil portant le nom d’une île de l’archipel.