Hier la Compagnie confirmait ses très bons résultats pour l'exercice 2014. La bonne nouvelle a vite été gâchée pour ses salariés.
En effet, peu de temps après la publication de ces chiffres, la Direction de chaque département adressait une communication à chaque salarié dont les PNC, pour détailler les chiffres, et les résultats sur objectifs.
On a d'abord cru à une erreur, une farce d'un sarcasme de mauvais goût, puis on a failli perdre notre dentier à la lecture de cette communication, dans laquelle on nous annonçait qu'on nous "sucrait" 1/2 semaine équivalent "shares" (actionnariat d'entreprise), parce que les objectifs CSAT (satisfaction clientèle) n'étaient pas atteints. (78 pour 81).
La Compagnie a tenté de faire passer la pilule en mettant en avant sa générosité, puisqu'elle maintient le montant du bonus annuel à 2 semaines de basic salary. Tentative qui a échoué tant le dégoût était flagrant, car clairement exprimé, chez les PNC que nous avons rencontrés depuis hier.
On s'étonne, dans un premier temps, que la superformance concernant les bénéfices (581 millions sur un objectif de 530 millions, soit presque +10%) n'ait pas été prise en compte pour compenser les CSAT. Par ailleurs pour les CSAT, soyons honnêtes, la plupart des éléments ne sont pas réellement à la main du PNC. En effet, les passagers qui attendent dans les passerelles, voire sous la pluie pendant de longues minutes, les avions crasseux, les chargements de catering discutables, la politique bagage, l'absence de (vrai) carnet d'annonces, la quasi absence de stage de service, etc… Autant d'éléments pour lesquels la Compagnie est responsable et pénalise en conséquence les PNC. Bien joué…
On s'étonne aussi, que les communications afférentes aux salaires et aux accessoires de salaire ne soient faites qu'en anglais, dès lors que le contrat de travail est français.
On s'étonne enfin que le CE ait été écarté de la primeur de cette information, pourtant dans ses prérogatives légales.
À une période d'extrême "ras-le-bol" chez les PNC suite à l'instabilité planning, à l'absence de considération, aux erreurs de paie et on en passe…La Compagnie a donc opté pour une nouvelle provocation. Provocation qui transforme le "ras-le-bol" en révolte pour de nombreux PNC. Nous avons pris acte et avons averti easyJet que nous organiserons une action en réponse à cette nouvelle preuve de mépris. Et, nous ne sommes pas les seuls…
PNC, à vos marques….