Comme prévu, la Direction Générale devait faire des annonces lors de la session du CCE d’aujourd’hui sans avoir de réel mandat et c’est le moins que l’on puisse dire…
La Présidente intérimaire Anne-Marie Couderc était présente avec Franck Terner pour annoncer des mesurettes qui ne répondent absolument pas au motif qui secoue notre entreprise : la revalorisation salariale.
Nous n’avons même pas envie de commenter ces «mesures concrètes et immédiates» que nous avons tous reçues par Flash Actu – un coup de peinture à Orly, des «actions coup de poing pour les cabines» (???), de nouvelles imprimantes – il est plus intéressant de se pencher sur la véritable information que madame Couderc a bien voulu nous donner : l’arrivée très prochaine d’un nouveau PDG d’ici début juillet qui devrait, lui, avoir un mandat.
En l’état nous avons juste le sentiment que personne n’a vraiment réalisé que 80% des salariés d’Air France ont participé à la consultation de la direction qui a été sanctionnée par le refus de la politique salariale et le départ de l’ex PDG J-M Janaillac.
Pour l’instant, c’est le Conseil d’Administration d’AF-KLM qui mène la danse et il a jugé inutile de donner un mandat à madame Couderc pour dénouer la situation avant l’arrivée du prochain PDG.
Cette dernière n’a donc fait qu’annoncer cette nomination imminente en s’engageant à aller chercher un réel mandat en juillet si la date devait être reculée.
Nous prenons au pied de la lettre cet engagement car il est clair que nous n’accepterons pas une stratégie de la diversion qui consisterait à jouer la montre. Le Conseil d’Administration du groupe AF- KLM doit bien entendre la détermination des salariés d’Air France et s’assurer de faire le choix d’un nouveau PDG qui ait un mandat réel pour débloquer la négociation salariale.
Rien n’est cependant aussi sûr si nous nous rappelons toutes les erreurs stratégiques que le Conseil d’Administration AF-KLM a déjà commises par le passé : choix d’un plan B d’attrition en 2015, PDV inutiles et coûteux qui ont fait partir des savoir-faire de l’entreprise, manques d’investissements, amendes cargo, le choix des avions, etc. La liste est longue et toutes ces erreurs ont coûté beaucoup d’argent à Air France. Ce ne sont pas nos salaires qui sont pénalisants mais bien les dé ciences « stratégiques » de nos dirigeants qui eux, n’ont pas eu de problèmes à trouver des mandats pour s’augmenter.
A ce jour, le préavis de grève des 23, 24, 25, 26 juin est toujours maintenu. Tous les syndicats de l’Intersyndicale PNC/PNT/PS doivent consulter leurs instances pour décider de la suite à donner.
L’Intersyndicale AF se réunira à nouveau le lundi 18 juin.