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Corsairfly déclare la guerre à Air Austral à Mayotte

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Pascal De Izaguirre, le directeur général de Corsairfly, débarque ce matin à la Réunion. Objectif officiel de son déplacement : l'inauguration du nouvel espace de vente à Gillot. Les observateurs s'interrogeaient sur les véritables raisons de ce déplacement, d'autant que Pascal De Izaguirre venait avec tout son staff.

Pascal De Izaguirre, le directeur général de Corsairfly, débarque ce matin à la Réunion. Objectif officiel de son déplacement : l'inauguration du nouvel espace de vente à Gillot. Les observateurs s'interrogeaient sur les véritables raisons de ce déplacement, d'autant que Pascal De Izaguirre venait avec tout son staff.

On ne déplace pas tout ce beau monde uniquement pour l'inauguration d'un stand dans un aérogare. Même s'il est annoncé que le nouveau décor est "design, moderne et fonctionnel", ce qui permet dorénavant à la compagnie d'offrir "à ses passagers un service amélioré" et de mettre "à leur disposition de nouveaux salons d’attente ainsi que des points de renseignements plus nombreux".

Il y avait nécessairement autre chose, mais quoi? La réponse est venue ce matin dans la dernière livraison de Mayotte Matin qui, dans un article intitulé "Transports aériens : la guerre du ciel est déclarée", nous apprend que la même délégation, avant de venir à la Réunion, s'est d'abord arrêtée à Mayotte, et que des annonces fracassantes ont été faites à cette occasion.

Corsairfly a en effet annoncé, selon Mayotte Matin, sa volonté à court terme d’ouvrir, comme Air Austral le fera à compter du 31 octobre 2011, "une ligne directe Mayotte-Paris, de commercialiser des billets Mayotte-Madagascar, de proposer du fret à coût concurrentiel, le tout enrobé d’une totale réforme de la flotte d’avions".

Mais aussi, et c'est peut être ce qui va faire le plus mal à Air Austral, son positionnement sur le marché des voyages des personnels enseignants entre Mayotte et la métropole à l'occasion des vacances scolaires, un marché jusqu'ici exclusivement détenu par Air Austral.

Une rencontre a eu lieu avec le vice-rectorat et Pascal De Izaguirre a affirmé en conférence de presse avoir "bon espoir d’avoir touché le vice-recteur quant à nos capacités de répondre aux besoins en sièges de l’éducation nationale”, un marché estimé à plusieurs milliers de billets chaque année.

Selon Mayotte Matin, Corsairfly "aurait décroché la timbale en obtenant pas moins de 800 sièges réservés". Selon le journal, cette annonce "risque de faire du bruit. Pas du côté du vice-rectorat qui a tout à y gagner, mais dans les relations inter compagnies déjà sensibles et hyper tendues"..

Source : Zinfos974.com – Pierrot Dupuy – 04 mars 2011

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Corsairfly veut faire tomber la chasse gardée d’Air Austral sur Mayotte

Mayotte chasse gardée d’Air Austral, l’image appartient au passé. Corsairfly lance une grande offensive sur l’île aux parfums. La compagnie du groupe TUI veut sa part de marché du transport des enseignants financé par le vice-rectorat et fait le forcing afin d’obtenir l’allongement de la piste de Pamandzi avant de pouvoir elle aussi effectuer des vols directs Mayotte – Paris.

La nouvelle vitrine de Corsairfly à l’intérieur de l’aéroport Réunion – Roland-Garros est certes attrayante mais Pascal de Izaguire, directeur général de la compagnie, n’a pas fait 10 000 km uniquement pour inaugurer une agence. Si notre île demeure “le vaisseau amiral” de Corsairfly, selon les propres termes de Pascal de Izaguire, la compagnie du groupe TUI lance une vaste offensive à l’échelle de l’océan Indien. Jusqu’à présent chasse gardée d’Air Austral, Mayotte est la destination sur laquelle Corsairfly entend désormais occuper la place qu’elle estime être la sienne.

La compagnie du groupe TUI était jusqu’à présente totalement absente du marché du transport des enseignants financé par le vice-rectorat de Mayotte. “Nous n’étions pas éligibles, nous n’étions pas sélectionnés, déplore Pascal de Izaguire.

la longueur des pistes en question

A partir de la mi juin nous aurons toute l’année trois fréquences par semaine entre Paris et Mayotte avec retour par Antananarivo. Avec programme de qualité nous revendiquons notre part de marché. Il faut faire jouer la libre concurrence. J’ai rencontré le vice-rectorat de Mayotte pour lui exposer le programme de transformation de notre compagnie. Cela nous rend tout à fait éligible à participer à ce type de trafic. Il est considérable. Il était jusqu’à présent l’apanage d’un seul transporteur. Nous en voulons notre part. et à ce titre nous participerons aux appels d’offres lorsqu’ils seront lançés. Nous sommes très compétitifs sur les prix. Notre ambition n’est pas de nous limiter aux seuls enseignants. Nous nous intéressons à tous les segments de clientèle.”

Corsairfly dans sa desserte de l’île aux Parfums se trouve handicapé dans le sens Mayotte – Paris par la longueur de la piste de Pamandzi qui interdit les décollages à pleine charge. “Nous avons demandé l’allongement de la piste afin de pouvoir réaliser des vols sans escale entre Pamandzi et Orly avec des Airbus A330 200. Il s’en faut de quelques dizaines de mètres. Nous avons rencontré les autorités locales, l’Aviation civile. Le dossier est à l’étude mais nous devons pouvoir nous battre à armes égales avec Air Austral.”

Par ailleurs Corsairfly a déposé une demande de droits de trafic entre Mayotte et Antanarivo mais aussi entre la Réunion et Maurice. “C’est dommage de se poser à Mayotte et de ne pas pouvoir embarquer des passagers à destination de Madagascar, souligne Pascal de Izaguire. La même chose vaut pour le Réunion – Maurice. Ces demandes sont à l’instruction. Cela va dans le bon sens. Plus il y a de possibilité de vols à des tarifs intéressants, plus le consommateur y trouve son compte.”

Sur la Réunion, Corsairfly a fait le choix d’un vol quotidien. “Les résultats valident cette stratégie, indique Pascal de Izaguire. Sur 2010 nous progressons de 1,1 point. Si l’on prend les derniers mois, nous sommes à deux voire 2,5 points de progression de part de marché.”

Corsairfly envisage l’avenir avec confiance. La compagnie vient de bénéficier d’une recapitalisation à hauteur de 300 millions d’euros de la part de TUI qui en outre a financé l’acquisition de deux Airbus A330-300 flambant neufs

Source : Clicnanoo.re –  Alain Dupuis – 05 mars 2011

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