La compagnie renvoie à septembre la nomination de son futur patron. Chez Air France-KLM, les sujets économiques sensibles attendront la rentrée pour être tranchés. La désignation d'un numéro deux n'a pas été décidée, lors du conseil d'administration du groupe qui s'est réuni mercredi. Le schéma de la future gouvernance est déjà connu:
La compagnie renvoie à septembre la nomination de son futur patron. Chez Air France-KLM, les sujets économiques sensibles attendront la rentrée pour être tranchés. La désignation d'un numéro deux n'a pas été décidée, lors du conseil d'administration du groupe qui s'est réuni mercredi. Le schéma de la future gouvernance est déjà connu:
Pierre-Henri Gourgeon sera le directeur général du groupe Air France-KLM mais sera épaulé par deux adjoints, dirigeants opérationnels de chacune des deux compagnies.
Celui qui pilotera Air France aura tacitement vocation à prendre la succession de Pierre-Henri Gourgeon, dont le mandat vient d'être renouvelé pour quatre ans. Qui alors ? Le consensus n'est toujours pas acquis. Deux pistes principales sont à l'étude: en externe, c'est le nom d'Alexandre de Juniac, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy et aujourd'hui conseiller spécial de son successeur, François Baroin, qui tient la corde -notamment aux yeux de Pierre-Henri Gourgeon et de l'État. «Sa nomination insufflerait un peu de sang neuf chez Air France», fait remarquer un observateur. Mais, en interne, d'autres candidatures sont proposées, en particulier celles de Bruno Matheu et de Lionel Guérin. La solution «maison» aurait notamment la préférence du président d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta. Deux points de vue qu'il faudra donc réconcilier pendant l'été.
Mesures drastiques au CCE
À la rentrée, la compagnie lèvera aussi le voile sur sa «méga» commande d'une centaine d'avions long-courriers, de nouveau étudiée lors du conseil mercredi. Airbus et Boeing vendront tous deux des avions au groupe dans ce cadre. Mais il subit une forte pression pour que la part belle soit faite à l'avionneur européen.
Mercredi, Air France-KLM a aussi fait le bilan du trimestre d'avril à juin 2011, le premier de son exercice décalé. Les chiffres de la compagnie ont subi les secousses de cette période: le «printemps arabe» et la catastrophe de Fukushima ont provoqué un manque à gagner de l'ordre de 100 millions d'euros. La facture pétrolière est, quant à elle, responsable d'un surcoût de 232 millions d'euros sur un an. Résultat, Air France-KLM est encore dans le rouge, avec une perte d'exploitation de 145 millions d'euros et une perte nette de 197 millions. Des résultats décevants qui masquent le rebond de 8,7% du chiffre d'affaires d'une année sur l'autre.
Air France-KLM maintient toutefois son objectif de résultat d'exploitation positif pour l'année calendaire 2011. Ce qui suppose de continuer à serrer les coûts. Le groupe a décidé d'abaisser de 5,7% à 2,1% l'augmentation de ses capacités de long-courriers cet hiver.
Par ailleurs, le comité central d'entreprise d'Air France, confronté à de graves difficultés financières, a décidé mercredi de mettre en œuvre des mesures drastiques de cession de 30% environ de son patrimoine -des colonies et des centres de vacances, notamment- et de suppression de 80 à 85 postes.