Les turbulences sont-elles plus importantes aujourd'hui, les températures en altitude sont-elles différentes ? Les conditions de givrage aussi ? L'Agence européenne de la sécurité aérienne et la FAA américaine travaillent sur ce sujet. Alors que le givrage des sondes de vitesse de l'A330 est pointé du doigt dans le crash du Rio-Paris, une nouvelle certification sur les conditions givrantes est prévue au premier trimestre.
Les turbulences sont-elles plus importantes aujourd'hui, les températures en altitude sont-elles différentes ? Les conditions de givrage aussi ? L'Agence européenne de la sécurité aérienne et la FAA américaine travaillent sur ce sujet. Alors que le givrage des sondes de vitesse de l'A330 est pointé du doigt dans le crash du Rio-Paris, une nouvelle certification sur les conditions givrantes est prévue au premier trimestre.
Le sujet au cœur de la réflexion des experts aéronautiques depuis le crash de l'A330 d'Air France le 1er juin 2009 entre Rio et Paris, faisant 228 victimes. Si les causes du drame n'ont pas été établies en l'absence de boites noires, la défaillance des sondes de vitesse Pitot en haute altitude a été pointée du doigt. Surtout, beaucoup s'interrogent sur le fait de savoir pourquoi, au-delà de l'accident de l'AF 447, les incidents concernant le givrage des sondes se sont brusquement multipliés ces dernières années, en particulier sur des Airbus A330-A340, alors qu'ils ont été lancés au début des années 90.
"Le réchauffement climatique a-t-il modifié les conditions de vols ?", s'est interrogé Patrick Goudou, directeur exécutif de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). "Cela semble le cas, il faut que l'on travaille sur le sujet", a-t-il expliqué ce mardi à Paris devant l'association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE). Il a précisé que l'AESA devait travailler avec les services météo pour voir "si les turbulences sont plus importantes, si les températures sont plus froides ou plus chaudes et si les conditions de givrage sont différentes". La FAA américaine travaille également sur ce sujet.
L'AESA travaille ainsi sur une nouvelle certification en matière de conditions givrantes. "Nous allons proposer une nouvelle réglementation concernant le givrage à la fin du premier trimestre", a déclaré mardi Patrick Goudou.
Source : LaTribune.fr – 11 janvier 2011