Un business-plan sur 17 ans, du jamais vu dans l’aérien. C’est ce que la Caisse des dépôts et consignations et l’Agence française de développement ont demandé à Marie-Joseph Malé, président du directoire et directeur général d’Air Austral, pour accorder leur soutien au sauvetage de la compagnie.
Un business-plan sur 17 ans, du jamais vu dans l’aérien. C’est ce que la Caisse des dépôts et consignations et l’Agence française de développement ont demandé à Marie-Joseph Malé, président du directoire et directeur général d’Air Austral, pour accorder leur soutien au sauvetage de la compagnie.
Les deux Boeing 777 de la compagnie ont trouvé preneur ce qui devrait réduire de moitié les 60 millions d’euros dont Air Austral a besoin au bas mot.
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A part une médiocre prestation de chanteur muet dans une version de « Chantons sous la pluie », Didier Robert, président du conseil de surveillance d’Air Austral, s’est refusé à toute déclaration à l’issue du conseil de surveillance hier soir. Il devrait s’exprimer lors d’une conférence de presse en début de semaine prochaine.
A l’exception d’une sortie sur la nécessité de conserver Marseille (voir encadré), l’essentiel du conseil de surveillance a été concentré sur la recapitalisation d’urgence de la compagnie.
Le 16 mai dernier, Marie-Joseph Malé s’était montré très clair : « Le plan de redressement que nous avons soumis au conseil de surveillance ne tiendra pas la route sans l’arrivée de nouveaux actionnaires. Nous sommes toujours dans une situation d’urgence ».
Au 1er avril, la situation comptable de l’entreprise était la suivante : le montant de la dette était de 161 millions d’euros, dont 55 millions d’euros exigibles à moins d’un an. En un an, entre mars 2011 et mars 2012, la trésorerie de l’entreprise s’est considérablement dégradée, passant de 36 millions d’euros à tout juste 9 millions d’euros, un dernier chiffre qui intègre les facilités de caisse des banques.
Sans cet indispensable appui bancaire, Air Austral n’aurait pas eu l’argent nécessaire pour payer le kérosène et donc faire voler ses avions. Au terme de l’exercice 2011 2012, la compagnie aura perdu 52 millions d’euros. Le business-plan présenté par Marie-Joseph Malé prévoyant un retour à l’équilibre dans trois ans n’a pas satisfait la Caisse des dépôts et consignation et l’Agence française de développement.
Pour apporter leur concours financier, elles réclament un business-plan sur 17 ans. Seule note positive, le Boeing 777 200 LR immobilisé à Seattle et le B.777 200ER stationné à Roissy ont trouvé preneur. La vente de ces deux appareils ramènerait de 60 à 30 millions d’euros le capital dont Air Austral a besoin dans l’urgence pour assurer son redécollage.
sources : https://www.clicanoo.re