Comme en 2010, la ligne aérienne Lannion-Paris demandera un important financement public en 2011. Mais le syndicat de l'aéroport ignore quel sera l'engagement de l'État. Il y a un an, le 4novembre 2009, le Syndicat mixte de l'aéroport Lannion-Côte de Granit prenait deux décisions importantes: d'une part, confier l'exploitation de la ligne Lannion-Paris à la compagnie Airlinair; d'autre part, voter un gros engagement financier, pour compenser le déficit d'exploitation prévisionnel.
Comme en 2010, la ligne aérienne Lannion-Paris demandera un important financement public en 2011. Mais le syndicat de l'aéroport ignore quel sera l'engagement de l'État. Il y a un an, le 4novembre 2009, le Syndicat mixte de l'aéroport Lannion-Côte de Granit prenait deux décisions importantes: d'une part, confier l'exploitation de la ligne Lannion-Paris à la compagnie Airlinair; d'autre part, voter un gros engagement financier, pour compenser le déficit d'exploitation prévisionnel.
Assemblée générale mercredi
Dans le montage financier, le plus gros contributeur est l'État. Pour l'année 2010, il versera 65% du déficit d'exploitation, évalué à 2,42M€. Le reste est à la charge du syndicat, avec le Département et la CCI comme principaux contributeurs, aux côtés des communes et communautés de communes. Mercredi, à La Roche-Derrien, le syndicat mixte se réunira en assemblée générale, pour dresser le bilan de la première année de fonctionnement de la ligne sous délégation de service public. Et examiner les «conditions d'exploitation» pour 2011, selon le point indiqué à l'ordre du jour.
Que versera l'État?
Cette assemblée générale est placée sous le signe de l'incertitude puisque le syndicat ignore, à ce jour, quel sera l'engagement financier de l'État pour 2011. Alors que le déficit prévisionnel s'annonce du même niveau qu'en 2010. «L'État va participer. On aura confirmation du niveau de financement courant novembre. On se bat pour qu'il soit le plus haut possible», indique Corinne Erhel, députée. «L'aéroport reste un outil indispensable pour l'économie et le tourisme. C'est un outil qui coûte cher mais c'est le cas partout en France», plaide la députée. L'aéroport de Lannion est loin d'être le seul à fonctionner par délégation de service public, avec une forte participation de l'État. En novembre2009, l'État n'avait pas voulu s'engager sur son financement au-delà de l'année 2010. Pas plus que le conseil général ni la CCI, qui avaient fait valoir de sérieuses difficultés budgétaires. Denis Mer, conseiller général et président du syndicat mixte, n'a pas voulu s'exprimer, avant l'assemblée générale. Même silence du côté de la CCI.
Un mieux pour le trafic?
Concernant le trafic, il est toutaussi difficile d'obtenir desinformations. Le syndicat del'aéroport n'a souhaité communiqueraucun chiffre de fréquentationdela ligne avant mercredi. Selon certaines sources, le trafic aurait connu une reprise depuis l'été, après une chute continue depuis deux ans. Le syndicat et la compagnie ont mené des opérations commerciales, avec des tarifs d'appel et des offres «tout compris». La fréquentation de 2010 pourrait être en phase avec les prévisions d'Airlinair, qui avait annoncé 28.800 passagers en 2010. Lionel Guérin, P-DG d'Airlinair, a prévu de s'exprimer à ce sujetendébut de semaine prochaine.
Source : LeTélégramme.com – 06 novembre 2010