Face à la détérioration de la conjoncture, Air Méditerranée préparerait un plan social portant sur un quart de ses effectifs. Ce sont 85 personnes dont treize pilotes et 70 navigants commerciaux qui pourraient faire l'objet d'un licenciement économique d'ici au mois de février 2012.
Toutefois, une vingtaine d'entre eux pourraient sauvegarder leur emploi en acceptant un contrat sur la nouvelle filiale de droit grec Hermès Airlines. Cette dernière, qui exploite un 737-500, pourrait se voir affecter cinq des neuf avions d'Air Méditerranée dans un premier temps.
Face à la détérioration de la conjoncture, Air Méditerranée préparerait un plan social portant sur un quart de ses effectifs. Ce sont 85 personnes dont treize pilotes et 70 navigants commerciaux qui pourraient faire l'objet d'un licenciement économique d'ici au mois de février 2012.
Toutefois, une vingtaine d'entre eux pourraient sauvegarder leur emploi en acceptant un contrat sur la nouvelle filiale de droit grec Hermès Airlines. Cette dernière, qui exploite un 737-500, pourrait se voir affecter cinq des neuf avions d'Air Méditerranée dans un premier temps.
Source : Air & Cosmos – n°2291 – 9 décembre 2011
En clair :
Depuis août 2011, la Société Hermès Airlines effectue (sous certificat de transporteur aérien grec) des vols tant au départ de Roissy Charles de Gaulle que de Lyon Satolas.
Cette entreprise, également inscrite au Registre du commerce grec, accomplit des vols moyen-courrier au départ des deux plateformes françaises aéroportuaires au moyen d'un appareil de type B737-500 immatriculé en Grèce (SX-BRH), mais propriété de la Compagnie française Air Méditerranée dont il revêt la livrée.
La société grecque emploie depuis septembre 2011 du PNC français sous contrat de travail grec. Ajoutons qu'il a été demandé au PNC concerné de faire une déclaration sur l'honneur de résidence en Grèce, alors que sa prise de service s'effectue au départ du territoire français.
Sans bulletin de salaire, les PNC en question perçoivent par virement un salaire mensuel de 900€ d'une part, et une indemnité pour chaque découcher de 35€ per diem, d'autre part. Ce qui laisse supposer que le transporteur, en dépit des dispositions européennes portant sur les bases d'affectation, échappe au paiement des charges sociales en vigueur dans notre pays, URSSAF et assurance vieillesse (CNAV et CRPNAC) entre autres.
Concomitamment, le transporteur aérien français Air Méditerranée entend procéder à un plan social touchant les PNC à qui l'on propose un reclassement au sein d'Hermès Airlines. L'ensemble des éléments sont de nature à faire croire qu'Air Méditerranée se livre actuellement à un processus d'externalisation de son activité lui permettant de s'exonérer des contraintes sociales françaises, l'activité de la Société écran Hermès s'apparentant de surcroît à du travail dissimulé. Et ces élements paraissent suffisamment graves et inquiétants pour justifier l'intervention des Pouvoirs publics et des administrations tant auprès de la Direction d'Air Méditerranée que celle d'Hermès qui ont pour dénominateur commun Antoine FERETTI.