Selon nos informations, la direction envisage 2.500 à 3.000 départs volontaires. L'annonce du plan est prévue fin juin-début juillet à l'issue des négociations avec les syndicats sur des mesures d'amélioration de la productivité. Le plan sera moins généreux que le précédent de 2009.
Selon nos informations, la direction envisage 2.500 à 3.000 départs volontaires. L'annonce du plan est prévue fin juin-début juillet à l'issue des négociations avec les syndicats sur des mesures d'amélioration de la productivité. Le plan sera moins généreux que le précédent de 2009.
Pas de départs contraints prévus pour le moment chez Air France, mais un plan de départs volontaires portant sur 2.500 à 3.000 personnes, selon des sources concordantes. C’est le scénario que compte annoncer la direction fin juin-début juillet à l’issue des négociations avec les syndicats sur l’amélioration de la productivité et de la flexibilité du personnel. Le chiffre qui concerne la compagnie Air France sans ses filiales régionales Britair et Regional, sera affiné d’ici là, une fois finalisés les différents accords d’entreprise avec le personnel, si les négociations aboutissent. Si tel est le cas la direction présentera son projet industriel accompagné du sureffectif qu’il entraine et des moyens pour le résorber. Il s'agit d'un chiffre hors départs naturels.
Des pilotes recasés en Chine?
Selon la grande majorité des sources, le plan de départs volontaires concernerait uniquement le personnel au sol. Pour absorber le sureffectif des pilotes (de plus de 200 personnes, aujourd’hui sur un total de 4.000, il grimperait à près de 600 après les mesures de productivité), la direction mise sur deux choses : la remise en cause de la possibilité donnée aux pilotes de continuer leur activité jusqu’à 65 ans, en vigueur depuis le 1er janvier 2010, et l’envoi de pilotes sous une forme et une durée à définir dans des compagnies étrangères qui souffrent d’un manque de pilotes. Des transporteurs chinois ont notamment été contactés.
Pour les hôtesses et stewards (environ 15.000), dont le sureffectif pourrait atteindre 650 personnes si tous les desiderata de la compagnie étaient acceptés, la croissance de l’offre en sièges envisagée au cours des prochaines années et les départs naturels pourraient absorber le sureffectif.
Pour autant, selon certaines sources au sein des pilotes, toutes les catégories de personnels seraient concernées par le plan de départs volontaires. Pour les pilotes, ce serait une première à Air France.
Les conditions de départ seront moins généreuses qu'en 2009
Air France trouvera t-il ses candidats au départ ? Le dernier plan de départs volontaires de 2009 avait rencontré un vif succès. Sur les quelque 1500 personnes prévues, 1900 avaient finalement profité des conditions de départ. Et pour cause, elles étaient très favorables. Les 1.900 personnes avaient touché en moyenne 80.000 euros et le plan de départs avait coûté 163 millions à Air France. Or cette fois, selon nos sources, l’enveloppe individuelle sera moins généreuse.
Ce plan de départs et toutes les mesures de hausse de productivité que va prendre Air France seront-elles suffisantes pour redresser la compagnie et l’aligner sur Lufthansa et British Airways ? C’est toute la question. Car les concurrents ne restent pas les bras croisés et accélèrent les plans d’économies. Certains observateurs estiment que si Air France ne parvenait pas à obtenir le nombre souhaité de candidats au départ, un plan de départs contraints pourrait être déclenché l’an prochain. Le Figaro a quant à lui fait état sur 5.000 suppressions de postes d'ici à 2015, la moitié à travers un plan de départs volontaires, l'autre par des départs naturels au cours des trois prochaines années. Air France, qui n'a pas commencé les discussions avec les syndicats sur ce thème, a démenti les informations données dans la presse.
400 millions d'euros de pertes au premier trimestre
En attendant, les résultats d’Air France n’ont jamais été aussi mauvais. Dans la revue interne Concorde en date du 11 mai, le directeur financier d’Air France, Frédéric Gagey, fait état d’une « situation critique ». Il précise qu’Air France a contribué à hauteur de 400 millions d’euros aux 597 millions de pertes opérationnelles d’Air France-KLM au premier trimestre. « Force est de constater que depuis la crise de 2009, nous avons fait une marche vers le bas », constate-t-il. Quant au cash flow opérationnel, il est négatif de 141 millions, « ce qui signifie que les recettes n’ont pas couvert la totalité des dépenses ». Pour Frédéric Gagey, Air France est plus vulnérable que ses concurrentes en raison de ses coûts unitaires plus élevés.
source : http://www.latribune.fr