Avec l’arrivée d’un quatrième avion sur sa base de Saint-Exupéry et l’ouverture engagée, d’ici le 18 décembre, de huit nouvelles lignes (Brest, Nice, Agadir, Milan, Prague, Berlin mais aussi de façon saisonnière Bristol et Liverpool), easyJet poursuit son envol régulier qui en fait d’ores et déjà la seconde compagnie aérienne après Air France par l’importance de son trafic à Lyon.
Avec l’arrivée d’un quatrième avion sur sa base de Saint-Exupéry et l’ouverture engagée, d’ici le 18 décembre, de huit nouvelles lignes (Brest, Nice, Agadir, Milan, Prague, Berlin mais aussi de façon saisonnière Bristol et Liverpool), easyJet poursuit son envol régulier qui en fait d’ores et déjà la seconde compagnie aérienne après Air France par l’importance de son trafic à Lyon.
La compagnie nationale, attaquée désormais depuis plusieurs années également sur des lignes intérieures, a immédiatement réagi à la nouvelle poussée de la « low-cost » anglaise qui joue sur l’effet tarifs en dégainant des prix d’appel offensifs pour les liaisons entre Lyon, Nice, Bordeaux, Brest, Nantes et Toulouse qu’easyJet a désormais toutes également à son programme.
Cette riposte est nécessaire pour ne pas laisser s’effriter les parts de marché mais insuffisante pour faire front durablement à Lyon comme ailleurs sur le marché des courts courriers. Air France s’est lancée dans une démarche de réorganisation interne devant aboutir à une baisse de ses coûts opérationnels et sans doute augmenter la durée de vol quotidienne de ses appareils.
L’idée de créer une filiale low-cost pour ses vols domestiques semble écartée mais la compagnie envisage l’ouverture de bases régionales, notamment dans le sud de la France où vit une grande partie du personnel navigant.
A Lyon, Air France qui dispose de son troisième « hub » national, plate-forme de correspondances euro-régionale, après Roissy et Orly, reste le premier partenaire de Saint-Exupéry avec un terminal quasiment dédié et une part de trafic de 40 %, qui a cependant baissé de plus de dix points en quelques années. Saint-Exupéry est une base pour les filiales d’Air France, Régional et Brit Air. Le groupe Air France/KLM représente dans la région lyonnaise près de 1 200 emplois, confie Bernard Bazot, son directeur régional, qui insiste sur la qualité de service et des horaires permettant un aller-retour dans la journée mais aussi un volume de voyages affaires de l’ordre de 50 %. Les destinations Roissy, Orly qui permettent les correspondances long courrier, mais aussi Birmingham, Hambourg, Toulouse, Bordeaux notamment affichent de bons résultats.
easyJet, qui assure l’essentiel de l’activité du terminal plus modeste, mais appelé à être totalement refait, affecté aux compagnies à bas coût, a représenté 13 % du trafic en 2009 et doit accroître ce pourcentage en 2010 et surtout 2011, ses nouvelles lignes voyant le jour à la fin de l’année en cours. Environ 70 emplois ont un lien direct avec l’existence de la base easyJet à Saint-Exupéry. La présence du quatrième avion doit se traduire par la création d’une trentaine d’autres.
Source : LeProgrès.fr – François Samard – 28 novembre 2010