Devant la menace nucléaire japonaise, le haussariat a fait réaliser hier matin un contrôle radiométrique de l’avion en provenance de Tokyo. Ce test de radioactivité s’est révélé négatif.
Devant la menace nucléaire japonaise, le haussariat a fait réaliser hier matin un contrôle radiométrique de l’avion en provenance de Tokyo. Ce test de radioactivité s’est révélé négatif.
Rassurer c’est bien, mais prouver, c’est mieux. En concertation avec le gouvernement, le haut-commissaire, Albert Dupuy, a fait contrôler, hier matin, l’Airbus A330 d’Aircalin en provenance de Tokyo. Arrivé avec une heure de retard, il a atterri à 8h20 sur le tarmac de Tontouta. « Deux spécialistes militaires en nucléaire ont procédé au contrôle de l’appareil : soute, cabine, trains d’atterrissage et endroits susceptibles d’avoir accumulé des poussières radioactives », écrit le haussariat dans un communiqué.
Rassurer. Les deux spécialistes ont été sollicités auprès des Forces armées de Nouvelle-Calédonie (Fanc), qui sont les seules en Calédonie à disposer du matériel de détection et de mesure de radioactivité : des radiamètres. L’un d’eux est un véritable expert en la matière, il était, dans la Marine, chef d’équipe pour le risque nucléaire à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle. Le second vient de l’armée de terre.
Le lieutenant-colonel Bruno Meillan, chef du bureau défense du haussariat, a assisté au contrôle radiométrique qui a duré environ 45 minutes. « Nous avons senti l’inquiétude générale de la population mais aussi des opérateurs de la plateforme de Tontouta, c’est pour cela que nous avons décidé de faire ce contrôle, pour les rassurer quant à la dangerosité éventuelle des avions venant du Japon. »
Carlingue. Ce test a concerné tout d’abord l’extérieur de l’appareil avec des points névralgiques comme le train d’atterrissage, les réacteurs, les soutes, puis l’intérieur : le poste de pilotage, la carlingue de l’avion côté passagers. « Nous n’avons absolument rien détecté. Sans surprise, ces contrôles se sont révélés négatifs, les compteurs sont restés muets et les appareils n’ont pas décelé la moindre particule de radioactivité », rassure le haut-commissariat.
Jean-Michel Masson, directeur général d’Aircalin n’était pas inquiet. « Ce contrôle devait rassurer nos personnels navigants et ceux de la TAS. C’est une bonne initiative dont les résultats ne sont pas surprenants. Mais la priorité est de ne pas faire courir de risques aux passagers et à nos personnels. D’ailleurs, deux équipages se trouvaient ce matin dans cet avion. ».
La compagnie a déjà pris ses précautions en faisant effectuer immédiatement l’aller-retour à son personnel navigant sur la ligne Nouméa-Tokyo.
500. C’est le nombre de rotations enregistrées à l’aéroport de Narita, mercredi, toutes compagnies aériennes confondues, selon Jean-Michel Masson, directeur général d’Aircalin. Parmi elles, Finnair, Delta airlines et Air New Zealand, dont les équipages sont restés à Narita.
Source : Les Nouvelles Calédoniennes – 18 mars 2011