Des cocotiers couchés par des vents continus, une mer déchaînée et la terre qui tremble. La Nouvelle-Calédonie a été secouée vendredi par une tempête tropicale et un séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter. La secousse, enregistrée à 3h16 (heure locale), s’est produite à 125 km au nord-est des îles Loyauté –situées au nord de Grande Terre, dans le Pacifique Sud– et a été ressentie jusqu’à Nouméa, la capitale du territoire.
Des cocotiers couchés par des vents continus, une mer déchaînée et la terre qui tremble. La Nouvelle-Calédonie a été secouée vendredi par une tempête tropicale et un séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter. La secousse, enregistrée à 3h16 (heure locale), s’est produite à 125 km au nord-est des îles Loyauté –situées au nord de Grande Terre, dans le Pacifique Sud– et a été ressentie jusqu’à Nouméa, la capitale du territoire.Pas de dégâts, ni d’alerte au tsunami mais une victime: selon le Haut-commissariat (l’équivalent de la préfecture), sur l’île de Lifou, un garçon de 11 ans serait mort d’un arrêt cardiaque.
Surpris par le tremblement de terre, la Nouvelle-Calédonie se préparait en revanche depuis plusieurs jours à affronter une «dépression tropicale forte» baptisée «Vania». L’ensemble du territoire était en «pré-alerte» (jaune) depuis mardi. Réserves de denrées alimentaires, d’essence, d’eau potable et de bougies… Les habitants de Nouméa ont fait le plein, sans se ruer, dans les centres commerciaux de la ville avant l’arrivée de cette première tempête tropicale de la saison cyclonique issue des îles Vanuatu voisines.
Balayée depuis jeudi par des vents de 100km/h en moyenne et allant jusqu’à 150 km/h en rafales, les îles Loyauté puis la moitié sud de Grande Terre ont été placées en «alerte rouge» respectivement jeudi soir et vendredi matin à 10h30. L’alerte a été levée dans les îles vendredi soir.»
Coincés dans l'aéroport
Côté aérien, tous les vols prévus au départ de l’aéroport de Nouméa-la-Tontouta ont été annulés. Plusieurs dizaines de voyageurs d’Air Austral et Aircalin, convoqués par leurs compagnies vendredi matin pour partir plus tôt sur Sydney puis Paris, se sont retrouvées coincées dans l’enceinte de l’aéroport. Suite à l’accélération de la tempête vendredi matin, leur Boeing 777, en provenance d’Australie, n’a pu atterrir. Piégées par l’alerte rouge, ils n’ont alors pu quitter l’aéroport pour rentrer sur Nouméa.
Selon Météo-France Nouvelle-Calédonie, la tempête devrait quitter l’île dans la nuit de vendredi à samedi pour filer au large, vers le sud et les îles Norfolk. Mais les autorités craignent que la dépression ne stagne sur le centre de l’île voire ne remonte vers la province nord, pour l’instant épargnée. «Cette dépression est vraiment très fantaisiste», déclare-t-on au Haut-Commissariat.
Source : Libération – Lilian Alemagna – 14 janvier 2011