Selon nos sources, le quatrième transporteur chinois, Hainan Airlines, négocie une entrée significative dans le capital d'Aigle Azur.
Selon nos sources, le quatrième transporteur chinois, Hainan Airlines, négocie une entrée significative dans le capital d'Aigle Azur.
Propriétaire aujourd'hui de 100% du capital, de Gofast – la maison mère d'Aigle Azur -, le président du groupe et de la compagnie, Arezki Idjerouidène, conserverait donc le contrôle. Le projet aurait reçu l'approbation du ministère français des Transports. En s'adossant à un partenaire solide, Aigle Azur pourra non seulement partager les risques mais aussi se développer. Car cette opération capitalistique s'accompagne de synergies en termes d'achats et de réseau entre les deux compagnies avec, à terme, des ouvertures de part et d'autre de lignes entre la France et la Chine appuyées par des accords sur des vols en correspondances sur le réseau intérieur chinois d'Hainan et moyen courrier d'Aigle Azur.
Stratégie agressive
Les synergies pourraient également s'étendre à Hong Kong Airlines, détenue à 45% par Hainan Airlines, qui fait le forcing pour obtenir des droits de trafic afin de desservir la France. Une réorientation stratégique de taille vers le marché le plus dynamique de la planète qui ne peut que conforter la pérennité de cette compagnie disposant d'une douzaine d'appareils (800 salariés en 2010), spécialisée sur l'Afrique du Nord. Pour Hainan Airlines (cotée à la Bourse de Shanghai), un investissement dans Aigle Azur s'inscrit dans la stratégie agressive de sa maison mère, le groupe HNA (qui possède aussi des actifs dans le transport maritime et l'hôtellerie), de mener des acquisitions en Europe et aux Etats-Unis. "HNA est prêt", déclarait fin octobre son patron Adam Tam, à l'agence Bloomberg. Le groupe, contrôlé majoritairement par la province de Hainan, disposerait d'une ligne de crédit pouvant monter jusqu'à 40 milliards de yuans (4,6 milliards d'euros). Il cible à la fois des compagnies aériennes, des aéroports, des groupes hôteliers ou de locations de voitures.
Source : LaTribune.fr – Fabrice Gliszczynski – 02 décembre 2011