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Activités en escale bientôt plus qu’un souvenir ?

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Vous avez certainement eu vent de la mésaventure qu’ont vécue cet été nos collègues PN (1PNC, les 2 OPL et le CDB) bloqués à Bali, et n’ayant pas pu revenir à temps pour assurer leur vol
retour Kuala-Lumpur (KUL)-CDG. Beaucoup de propos, parfois émis à tort et à travers, ont fusé. Il y a lieu dès lors de remettre les événements dans leur contexte. Nos collègues assuraient une rotation leur laissant plus de 72h d’escale à KUL et avaient organisé, sur ce temps libre, une excursion à Bali. Conscients des aléas possibles pour revenir à KUL, ils avaient pris des billets payants et prévu de prendre plusieurs vols de marge pour leur retour. Malheureusement, du fait de la soudaine éruption d’un volcan dans la région, l’espace aérien a été fermé, bloquant ainsi nos collègues sur place. Le vol KUL-CDG a donc dû être annulé.

Nos collègues ont eu, après leur retour à Paris, un entretien avec leurs responsables hiérarchiques respectifs pour relater les faits. Une sanction “serait” envisagée…
Au-delà de cet incident, et malgré tous les « jugements de valeur » hâtifs qui ont pu être portés envers nos collègues, nous nous devons de rappeler quelques points, qui nous concernent
TOUS :

  • Nos collègues ont vécu une situation totalement imprévisible. Il s’agit bien ici d’un cas de force majeure.
  • Nos collègues étaient en escale. Rappelons un point fondamental de notre métier et de nos règles : ce temps nous appartient. Le PN n’est alors aucunement sous astreinte. Si tel était le cas, la conséquence directe en serait la rémunération. Certes, nous devons pratiquer des activités personnelles ne mettant pas en péril, a priori, notre vol retour en fonction et prendre des précautions en ce sens. C’est ce qu’ont fait nos collègues !
  • Quelles que soient nos activités sur notre temps libre en escale, les « impondérables », par définition, sont imprévisibles. Lors de l'éruption de l'Eyjafjallajökull en 2010, personne n’avait prévu le blocage majeur de l’activité aérienne et des milliers de vols ont été annulés sans conséquences disciplinaires pour les équipages concernés, bien évidemment. Si l’escale de nos collègues avait été Bali au lieu de KUL, les conséquences auraient été identiques. Y aurait-il dès lors des impondérables acceptables et d’autres non ? Pour nous, la réponse est claire : tout ce qui est imprévisible ne peut être mis à la charge de ceux qui en subissent les conséquences.
  • Dans le cas du KUL/CDG, accepter que nos collègues PNC et PNT soient sanctionnés serait introduire le ver dans le fruit : La balade à Xian ? Terminée, pas raisonnable, trop d’aléas aériens. La montée au Mont Fuji ? On oublie, une tempête « imprévisible » pourrait nous bloquer. Poursuivons le raisonnement : la journée à Grand Bassam, à 40 min. d’Abidjan, trop risquée. Le minibus pourrait être bloqué au retour, suite à un blocage routier local, ou bien se retourner. Prendre le train pour aller à El Tigre, à Buenos Aires : on a déjà vu des trains arrêtés enpleine voie pendant plusieurs heures voire toute une nuit. Donc, n’y pensons pas. La visite de Petra au départ d’Amman, un trajet autoroutier : trop d’aléas, un embouteillage monstrueux est si vite arrivé. À pieds alors pour se rendre au marché central, à Bombay, ou à Istanbul ou à… Et les émeutes, y-avez-vous pensé ? Folie ! Et à ce jeu, une seule solution ! Rester dans sa chambre d’hôtel… en se faisant monter son repas (l’ascenseur pouvant nous bloquer de manière indéterminée). Et encore, ne pas se risquer à manger des crevettes ou un plat local, une infection est si vite arrivée. Vive les Bolino ! Il est amusant à ce titre de visionner cette vidéo où un cadre pilote de la compagnie, bien connu pour ses apparitions médiatiques, décrit son quotidien. On peut le voir faire du vélo en plein Manhattan, dans la dense circulation routière coutumière de New-York. Quelle activité dangereuse ! Quelle inconscience professionnelle face à la responsabilité de son vol retour…

Ne nous y trompons pas : si nos deux professions ne mettent pas un coup d’arrêt à la « pénalisation » d’une quelconque conséquence négative liée à une activité en escale, la direction
ne manquera pas d’enfoncer le clou. Elle le fait déjà d’ailleurs sournoisement, par l’intermédiaire de « prescriptions » ou de « recommandations » émises par la Sûreté qui, sous couvert de nous
« protéger », ont souvent pour but de nous maintenir confinés dans l'enceinte d'un hôtel.

En conclusion, nos quatre collègues ont agi de manière professionnelle, en prenant les précautions raisonnables qui s’imposaient, en fonction des éléments dont ils disposaient. De ce fait, nous ne pouvons accepter qu’une quelconque sanction soit retenue à leur encontre. Car si tel était le cas, c’est bien le quotidien en escale de chacun d’entre nous qui serait menacé et nous saurions alors faire savoir à la direction que contraindre un équipage, d’une manière ou d’une autre, à rester à l’hôtel en escale, pourrait avoir des conséquences inattendues qui lui feraient vite regretter sa légèreté de jugement.

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