Face à la recrudescence des comportements agressifs à bord, les équipages doivent être protégés, soutenus et respectés. Ces comportements violents sont aujourd’hui filmés et relayés sur les réseaux sociaux, portant atteinte à l’image des personnels et de la compagnie. Tout cela pèse sur notre bien-être, notre santé psychologique, et notre mission première : la sécurité des passagers.
Ce que dit la réglementation (Art 15 des conditions générales de vente AF)
« Un Passager ne doit pas avoir un comportement de nature à gêner, incommoder, menacer ou mettre en danger l’équipage.
– 15.5 : Interdiction de filmer ou photographier l’équipage ou d’effectuer tout enregistrement autre que personnel.
– 15.6 : En cas de non-conformité, le transporteur peut être amené à recourir à des mesures de contrainte à tout moment du vol.
– 15.7 : En cas d’acte répréhensible, le transporteur se réserve le droit d’intenter une action contre ce
passager.
– 15.8 : Le passager peut être inscrit sur une liste d’interdiction d’embarquer. »
Rappel de la procédure selon le manex A
– CDB : Message ACARS au CCO (préciser si autorités ou secours demandés à l’arrivée).
– À l’arrivée en France (CDG / Orly), si la police a été demandée à l’arrivée ET qu’il y a mise en danger : Plainte physique sous 24h
Sinon (PAXI sans police) : Lettre plainte à transmettre
– À l’arrivée à l’international, si police locale + mise en danger : Plainte physique sous 24h (après avis du chef d’escale)
Sinon : Lettre plainte (vols depuis CDG)
Note importante : En cas d’agression sur PN, dépôt de plainte physique sous 24h obligatoire.
Ces procédures existent et sont aujourd’hui en place au sein de l’entreprise. Mais leur efficacité repose aussi sur la prévention et la responsabilisation des passagers.
EXIGEONS UNE PRÉVENTION RENFORCÉE
Nous demandons à la Direction :
– Que ces règles (article 15) soient clairement rappelées aux passagers au moment de la réservation notamment en cas d’achat via le site internet ou les agences.
– Qu’un engagement explicite de respect du personnel à bord soit intégré dans le parcours client.
– Que les équipages soient systématiquement informés du suivi donné aux signalements effectués.
– Que les PNC des vols concernés soient contactés par leur responsable d’unité de vol afin que les PNC se sentent soutenus et accompagnés dans leurs démarches.
– Un parcours doit être défini avec appel du service médical, et mise à disposition des structures
internes : service juridique, CIRP, GAIN….
– Une reconnaissance managériale inscrite au dossier professionnel des PNC concernés.