Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a annoncé la vente de 7,5% du capital du numéro un mondial de la réservation de voyages, l'espagnol Amadeus, une opération qui va lui permettre de dégager quelque 400 millions d'euros au moment où il tente de redresser ses comptes. "Air France-KLM a lancé le processus de cession d'un bloc d'actions Amadeus, représentant 7,5% du capital", soit la moitié de la part détenue par le groupe franco-néerlandais via sa filiale Air France membre fondateur de l'espagnol, a indiqué la porte-parole.
Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a annoncé la vente de 7,5% du capital du numéro un mondial de la réservation de voyages, l'espagnol Amadeus, une opération qui va lui permettre de dégager quelque 400 millions d'euros au moment où il tente de redresser ses comptes. "Air France-KLM a lancé le processus de cession d'un bloc d'actions Amadeus, représentant 7,5% du capital", soit la moitié de la part détenue par le groupe franco-néerlandais via sa filiale Air France membre fondateur de l'espagnol, a indiqué la porte-parole.
Dans les comptes de résultats du groupe aérien, les 15,22% de capital détenu dans Amadeus étaient valorisés à environ un milliard d'euros.
L'opération est estimée à quelque 400 millions d'euros, une manne non négligeable pour un groupe dont les pertes 2011 vont se chiffrer en centaines de millions d'euros.
La transaction "s'est déroulée dans le cadre d'un placement privé", a également précisé la porte-parole.
"Cette cession va permettre au groupe de détenir la même part que celles des autres compagnies actionnaires d'Amadeus", a-t-elle par ailleurs relevé.
Lufthansa détient en effet 7,61% et Iberia 7,50%. 69,04% correspondent à du capital flottant.
Le titre d'Amadeus avait été suspendu pendant plus d'une heure à l'ouverture jeudi de la Bourse de Madrid après 08H00 GMT. L'action s'adjugeait 3% à 14,73 jeudi après sa reprise de cotation à 10H15 (9H15 GMT).
Amadeus avait été réintroduit à la Bourse de Madrid le 29 avril 2010, après la cession de 29,41% de son capital par ses cinq grands actionnaires (les fonds BC Partners et Cinven et les compagnies aériennes Iberia, Air France-KLM et Lufthansa).
Les fonds Cinven et BC Partners ont définitivement bouclé leur sortie du capital, en vendant à l'automne pour 385,8 millions d'euros les 6,842% qu'ils contrôlaient encore.
Air France-KLM communiquera le résultat de la vente "dès que possible".
Cette opération intervient une semaine avant la publication des résultats annuels du groupe aérien.
Lourdement endetté (6,5 milliards d'euros), Air France-KLM avait prévenu en novembre s'attendre à une perte d'exploitation pour l'année 2011.
Celle-ci est estimée à 241,5 millions d'euros, selon des données compilées par l'agence Bloomberg. Pour la seule filiale Air France, elle sera même supérieure à 500 millions, avait lui-même annoncé en janvier le PDG, Alexandre de Juniac, devant les salariés.
L'ensemble du groupe essuierait en outre une perte nette de l'ordre de 650 millions d'euros, selon des estimations d'analystes financiers.
Face à la dégradation rapide de sa situation financière consécutive notamment de la concurrence des compagnies à bas coûts sur le court et moyen-courrier et à l'offensive des compagnies asiatiques et du Golfe sur le long-courrier, la direction avait dévoilé en janvier un plan d'urgence visant à économiser 2 milliards d'euros en trois ans.
Gel des salaires, arrêt des lignes non rentables, report de livraison d'avions mais aussi remise à plat des accords sociaux pour introduire plus de flexibilité et de productivité, le groupe a décidé d'agir touts azimuts au risque de se heurter à des contestations internes.
Mais Alexandre de Juniac, qui a pris les rênes d'Air France mi-novembre, a depuis maintes fois justifié la mise en oeuvre de ce plan face à l'urgence de la situation.
Lors d'une audition devant les sénateurs début février, il avait même déclaré qu'il n'était plus le temps de tergiverser s'agissant de la renégociation des accords sociaux.
Air France, principal foyer de pertes du groupe, a souvent été pointée du doigt pour la faible productivité de ses personnels.
AFP