Un élu de l'Assemblée de Corse, maire d'un village de Corse-du-Sud, s'est insurgé jeudi à Ajaccio contre les conditions "spectaculaires" de son interpellation mi-janvier avant d'être remis en liberté sans charge retenue contre lui.
Un élu de l'Assemblée de Corse, maire d'un village de Corse-du-Sud, s'est insurgé jeudi à Ajaccio contre les conditions "spectaculaires" de son interpellation mi-janvier avant d'être remis en liberté sans charge retenue contre lui.
"Les policiers chargés de ce travail l'ont transformée en besogne et se sont appliqués à médiatiser un moment de leur enquête qui, à défaut d'être secrète, aurait au moins dû être discrète", a déclaré à l'Assemblée François Mosconi, 67 ans, également président du conseil de surveillance de la compagnie régionale Air Corsica.
Il avait auparavant dénoncé "les conditions volontairement spectaculaires" de son interpellation le 17 janvier à l'aéroport de Figari (Corse-du-Sud) alors qu'il allait embarquer pour Paris.
Placé en garde à vue dans les locaux de la brigade financière à Ajaccio dans le cadre d'une commission rogatoire du juge d'instruction marseillais Charles Duchaine pour association de malfaiteurs, abus de biens sociaux et blanchiment d'argent, M. Mosconi avait été remis en liberté le lendemain, après avoir dû être hospitalisé, selon lui, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
Pour cet élu DVD rallié à la majorité de gauche à l'Assemblée, "cela est d'autant plus scandaleux qu'une simple convocation, même téléphonique, aurait suffi pour que, en citoyen respectueux des lois de la République, j'y réponde".
Après avoir lu devant l'assemblée une lettre de soutien d'un ami âgé "ayant servi la France", pour lequel "de tels comportements ne peuvent que conduire à haïr les Français", M. Mosconi a dit avoir pensé à son père, décédé, "qui aurait partagé ce sentiment, lui qui avait versé plusieurs fois son sang pour la France".
Source : AFP – 27 janvier 2011
Air Corsica : Le président du conseil de surveillance en garde à vue
François Mosconi, président du conseil de surveillance d'Air Corsica était entendu lundi dans les locaux de la PJ d'Ajaccio a-t-on appris auprès du parquet de Marseille.
Selon une source proche de l'enquête, il a été interpellé lundi matin à Figari, ainsi qu'une demi-douzaine d'autres personnes à Marseille, dont des membres de la famille de Jacques Cassandri, un individu fiché au grand banditisme, dans le cadre d'une importante opération de police.
Les policiers ont agi sur la base d'une commission rogatoire du juge Charles Duchaine de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, émise en mai pour association de malfaiteurs, abus de biens sociaux, blanchiment.
Selon la même source, les enquêteurs de la police judiciaire cherchent à établir des liens pouvant exister entre M. Mosconi et Jacques Cassandri, 67 ans, dont la famille possède un restaurant et un cabaret dans la cité phocéenne.
Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures.
Source : 24 Ore in Corsica – 17 janvier 2011