La FAA (Federal Aviation Administration), organisme de contrôle et de régulation américain a décidé de révoquer les licences de pilotages des deux pilotes de la compagnie Northwest Airlines à cause de l'incident qui s'était produit le 21 octobre dernier. Les pilotes aux commandes d'un Airbus A320 de Northwest avaient continué leur route sur plus de 200km et avaient oublié (sic) d'atterrir à Minneapolis, qui était leur destination. Ils étaient partis de San Diego sous le vol numéro 188.
La FAA (Federal Aviation Administration), organisme de contrôle et de régulation américain a décidé de révoquer les licences de pilotages des deux pilotes de la compagnie Northwest Airlines à cause de l'incident qui s'était produit le 21 octobre dernier. Les pilotes aux commandes d'un Airbus A320 de Northwest avaient continué leur route sur plus de 200km et avaient oublié (sic) d'atterrir à Minneapolis, qui était leur destination. Ils étaient partis de San Diego sous le vol numéro 188.
Les pilotes avaient cessé tout contact avec les contrôleurs au sol pendant une période trop longue. Ils ont expliqué qu'ils avaient été distraits à cause d'une conversation. Les contrôleurs au sol ont essayé de les contacter à maintes reprises et de façons différentes, mais sans succès.
La révocation prend effet immédiatement mais les pilotes peuvent encore faire appel de cette décision auprès de la NTSB (National Transportation Safety Board).
Les pilotes ont 53 et 54 ans et affichaient vingt mille et onze mille heures de vol respectivement. Ce sont donc des pilotes expérimentés qui ont affirmé avoir "perdu la notion du temps" lors de la conversation. Ils ontde plus avoué avoir utilisé leur ordinateur portable dans le cockpit en vol, ce qui est interdit par leur compagnie.
Source : Aerowebfr.net – David Barrie – 28 octobre 2009
Vol NorthWest 188 du 21 octobre : Comment un équipage peut oublier d'atterrir
Plusieurs questions se posent sur le déroulement du vol Northwest 188 au cours duquel l'Airbus A 320 a dépassé de 150 milles (près de 280 km) sa destination sans que l'équipage ne semble s'en être rendu compte .
Ce que l'on sait, c'est que le contact radio avec l'avion a été perdu pendant une heure et seize minutes. Une éternité. Donc, soit les pilotes ont sciemment baissé le niveau sonore des haut-parleurs ou des casques pour poursuivre tranquillement leur conversation privée sur l'avenir de la compagnie ; soit captivés par leur dialogue, ils ont laissé passer un changement de fréquence radio et l'avion était alors hors de portée du relais au sol. Dans les deux cas, on peut se demander pourquoi l'US Air Force, généralement prompte à réagir, n'a pas envoyé deux chasseurs intercepter l'avion civil et prendre contact avec lui.
Troublante aussi est la route suivie par le Northwest au-delà de Minneapolis. Lors de la préparation d'un vol sur un avion de cette catégorie, l'équipage doit saisir la route suivie sur le clavier du FMS – flight management system – , le système de gestion de vol. Cela consiste à entrer les références de l'aéroport de départ, la procédure de décollage et de montée, les airways utilisées, les balises survolées, la procédure d'arrivée, les circuits d'attente, etc. Ce plan de vol peut être modifié à tout instant (un trackball est utilisé sur les avions récents comme le Falcon 7X et l'Airbus A 380).
La sécurité aérienne n'a pas été menacée
Le pilote automatique, utilisé durant 99 % d'un trajet, est couplé au système de gestion de vol d'où il tire notamment ses informations de cap et d'altitude. L'équipage a-t-il réellement programmé le plan de vol ou s'est-il contenté de cheminer de balise en balise ? C'est un point auquel devra répondre l'enquête du NTSB, l'équivalent américain du Bureau d'enquête et d'analyses (BEA) français.
La sécurité du transport aérien a-t-elle été menacée par cet avion qui a traversé les États-Unis en diagonale ? Non, à aucun instant. Le contrôle aérien, grâce au transpondeur qui s'affiche sur les écrans radar au sol, a pu suivre la progression du vol Northwest et coordonner la route des autres appareils pour qu'il n'y ait pas de risque de collision. De plus, les avions de ligne sont équipés d'un détecteur de trafic qui aurait actionné une alarme sonore et visuelle – peut-être sans effet dans le cockpit du Northwest 188 – mais activée aussi à bord des autres avions éventuels en route de collision.
Reste que si la discussion entre les deux pilotes s'était éternisée, c'est la panne sèche qui menaçait… Le détour de 150 milles qui a été effectué, permettait de juste de puiser dans les réserves de route de carburant embarqué, mais il ne fallait pas prolonger la balade.
Source : LePoint.fr – Thierry Vigoureux – 23 octobre 2009
Vol NorthWest 188 du 21 octobre : les pilotes oublient d'atterrir
Ils ont oublié d'atterrir ! Les deux pilotes du vol américain San Diego-Minneapolis de la compagnie Northwest, aux commandes d'un Airbus A320 transportant 144 passagers, étaient trop absorbés par… une discussion manifestement "animée sur la politique de la compagnie aérienne". Résultat : ils ont perdu le contact avec les contrôleurs aériens durant plus d'une heure.
Ceux-ci ont sérieusement commencé à s'inquiéter lorsque l'avion a approché son aéroport de destination sans entamer sa descente habituelle. Les multiples tentatives de contact radio, les messages écrits n'y ont rien fait. Les deux pilotes étaient injoignables. Au point qu'il a fallu recourir à deux autres avions de la compagnie pour tenter de les contacter sur leur dernière fréquence radio connue.
Lorsque les contrôleurs aériens ont finalement réussi à communiquer avec les pilotes du San Diego-Minneapolis, les réponses de ceux-ci sur l'incident étaient si vagues que les autorités militaires, inquiètes, ont pris la décision de mettre en alerte des avions de combat afin de parer une éventuelle action terroriste… Les contrôleurs aériens leur ont alors demandé d'effectuer des manoeuvres inutiles pour vérifier qu'ils avaient toujours le contrôle des commandes et pour écarter l'éventualité de la présence de pirates de l'air à bord. Des vérifications qui se sont révélées concluantes : les avions militaires sont finalement restés sur le tarmac.
Enquête
Au total, l'Airbus A320 a dépassé de plus de 241 kilomètres sa destination d'origine avant que les pilotes ne reviennent à la réalité et ne demandent l'autorisation de faire demi-tour pour revenir vers Minneapolis. Finalement, arrivés à bon port mercredi soir, les passagers ont vu débarquer la police de l'aéroport, mobilisée pour faire face à toute action terroriste.
L'autorité de sûreté aérienne a diligenté une enquête, notamment pour vérifier l'état de fatigue de l'équipage lors de cet incident. Ils ont réquisitionné les enregistreurs de vol et doivent interroger les pilotes, qu'ils soupçonnent de s'être endormis en plein vol. En attendant les résultats de l'investigation, Delta Airlines, à qui appartient Northwest, a décidé de les suspendre. L'épisode risque de susciter une nouvelle "discussion animée" sur la sécurité aérienne cette fois…
Source : LePoint.fr – 23 octobre 2009