Après quatre mois de négociations stériles entre avril et juillet 2012 la Direction joue la montre en nous amenant tranquillement au 1er avril 2013 et en nous imposant un Transform 2015 que nous, PNC, avons refusé de signer. Le SNPNC continue de travailler au quotidien pour sauver notre métier que la Direction, avec la complicité de la DGAC et des instances européennes, a décidé de sacrifier…
Après quatre mois de négociations stériles entre avril et juillet 2012 la Direction joue la montre en nous amenant tranquillement au 1er avril 2013 et en nous imposant un Transform 2015 que nous, PNC, avons refusé de signer. Le SNPNC continue de travailler au quotidien pour sauver notre métier que la Direction, avec la complicité de la DGAC et des instances européennes, a décidé de sacrifier…
Dans sa détermination à nous nuire, la Direction n’hésite même plus à inonder la presse de fausses informations sur notre métier en faisant mine de ne pas comprendre nos revendications. Quant à d’éventuelles négociations en cours ? Il n’en est rien ! Comme nous le constatons à bord et sous iPN, la Direction impose unilatéralement, une à une, ses nouvelles mesures.
Afin de parfaire cette désinformation nos dirigeants et leurs corvéables instructeurs s’évertuent à prêcher la bonne parole, sur nos stages ou avant nos briefings. Nous ne sommes plus dupes, ce discours ne passe pas et ne fait qu’alimenter notre colère, chaque mot produisant désormais l’inverse de l’effet escompté par nos glorieux leaders ! D’autant plus que la situation économique de l’entreprise s’améliore. AF annonce un bénéfice net de 306 millions d’euros au 3ème trimestre 2012. Le cours de l’action a, quant à lui, flambé de 75% depuis le début de l’année. Pas de bol, les PNC savent lire! Même la presse économique !
!/!Contrairement à la Direction, qui ne renonce pas à ses privilèges exorbitants, nous ne sommes pas des nantis et ne vivons pas sur « une planète déconnectée des difficultés de la vie en général et du secteur aérien en particulier » selon les propos tenus par Alexandre Begoügne de Juniac, si terrien et si connecté à la réalité, dans le magazine Challenges du 8 Novembre 2012. La calomnie est désormais publique! Une insulte à l’intelligence de ceux qui pratiquent notre profession : 15 000 salariés, rien que ça !
Nous acceptons de participer aux efforts mais nous n’acceptons pas d’être la population de l’Entreprise bradée, stigmatisée et méprisée publiquement par une Direction qui, en revanche, ne s’épanche pas dans la presse sur sa juteuse situation personnelle.
Pendant ce temps nos énarques d’Air France, loin de remettre en cause leur stratégie d’aventuriers calamiteux, profitent du saucissonnage de l’Entreprise pour assurer leur avenir personnel en jouant aux chaises musicales. Dans ce grand boneto de directeurs, on retrouve toujours les mêmes cerveaux, seule l’étiquette change! Et s’il manque des places, il reste la possibilité d’aller pantoufler grassement dans une des nombreuses filiales de l’Entreprise. De vrais sacrifiés qui n’oublient pas la réalité très connectée à leur situation personnelle !
Il est très fâcheux qu’en 2012 le PDG d’Air France ait encore une vision dépassée « des hôtesses et stewards ». On note ici le vrai décalage avec la réalité de la profession de PNC. Notre métier n’est plus le même qu’il y a 30 ans quand le jeune Alex quittait à peine ses culottes courtes.
Attaché depuis son arrivée à cultiver son image de patron proche du terrain, dommage qu’il se soit arrêté aux portes de l’avion. Pas comme passager bien sûr, mais comme PNC. Un petit stage de trois mois de vol lui aurait sans doute permis d’avoir un avis un peu plus subtil ! Il comprendrait alors (peut-être) que ce qui est déjà particulièrement difficile aujourd’hui sera infaisable demain avec Transform 2015.
Notre profession doit rester un métier. Le métier de toute une vie et non pas un job. Nous souhaitons pouvoir continuer à l’exercer à 100%, toute une carrière durant, en préservant notre équilibre privé et sans porter atteinte à notre intégrité physique et mentale. Cela, ne serait-ce que pour la sécurité des clients, si chère soi-disant à la Direction!
Le métier de PNC ne fait plus rêver aujourd’hui que ceux qui ne le connaissent pas.
Au regard des sacrifices déjà consentis il n’est pas question de revenir sur nos règles d’utilisation et de rémunération. Sans reconduction de notre ACG de 2008 un conflit massif sera inévitable. Nous travaillons d’ores et déjà en étroite collaboration avec l’UNSA afin d’afficher une position commune et de préparer un mouvement qui devra être plus long et plus suivi encore que celui de 2007, à l’image de nos collègues PNC de Lufthansa qui viennent d’obtenir 4,6% d’augmentation de salaire.
Vous pouvez compter sur le SNPNC et nous devrons plus que jamais pouvoir compter sur vous. Il en va de la survie de notre métier !