Le déjeuner ou le dîner à la carte en classe "éco" sera bientôt une réalité sur Air France. La compagnie aérienne n’a pas encore communiqué sur cette nouvelle formule de repas amélioré qu’elle compte mettre en place sur ses lignes long-courrier. Néanmoins, tout laisse à penser qu’elle s’est inspirée de ce que fait depuis maintenant un an, l’autre compagnie du groupe : KLM. Sur les vols long-courrier, les hôtesses et les stewards distribuent désormais, aux quelques passagers qui l’ont réservé à l’avance, un plateau repas qui permet d’éviter le sempiternel bœuf bouilli aux carottes ou poulet de batterie agrémenté d'une vague sauce tomate.
Le déjeuner ou le dîner à la carte en classe "éco" sera bientôt une réalité sur Air France. La compagnie aérienne n’a pas encore communiqué sur cette nouvelle formule de repas amélioré qu’elle compte mettre en place sur ses lignes long-courrier. Néanmoins, tout laisse à penser qu’elle s’est inspirée de ce que fait depuis maintenant un an, l’autre compagnie du groupe : KLM. Sur les vols long-courrier, les hôtesses et les stewards distribuent désormais, aux quelques passagers qui l’ont réservé à l’avance, un plateau repas qui permet d’éviter le sempiternel bœuf bouilli aux carottes ou poulet de batterie agrémenté d'une vague sauce tomate.
Un supplément de 12 à 15 euros chez KLM
Cinq formules sont proposées. Elles sont inspirées par la gastronomie de différents pays dont les Pays-Bas et l'Indonésie (l'un des ex-colonies du Royaume). Prix 12 à 15 euros. Seule contrainte : il faut commander au moins 48 heures à l’avance. Impossible donc de se décider au moment où l’on fait par exemple son enregistrement en ligne. La formule a d'abord été testée pendant quelques mois sur quelques lignes. Et en septembre dernier, KLM a décidé de l’étendre à quasiment tous ses vols au départ d’Amsterdam à l’exception du Caire, de San Francisco, de Tel Aviv et Toronto. "Depuis cette date, nous avons commercialisé plus de 12.000 plateaux" explique un porte-parole de la compagnie néerlandaise. Un bon début donc. Au point que KLM va doubler le potentiel commercial de cette offre en l'étendant aux vols long-courrier à destination d'Amsterdam. Mieux, la compagnie n'exclut pas, à terme, d'introduire cette offre sur son réseau moyen-courrier.
Certaines compagnies limitent déjà le gratuit au strict minimum
KLM et donc bientôt Air France, ne sont pas les seules compagnies aériennes à faire payer ceux de leurs passagers qui ne se satisfont plus des plateaux repas basiques tout juste bons à à les rassasier quand ils restent confinés quatre, huit ou douze heures, dans un avion. Air Berlin, par exemple, propose de réserver à l’avance des plats officiellement élaborés par le chef d’un fameux restaurant allemand, Sansibar. Pas de la grande cuisine, mais une grande variété de plats chauds proposés à des prix oscillant entre 6,90 et 11,90 euros.
Reste la question que chacun se pose : est-ce la première étape d’une politique visant à faire payer tous les repas ? Aux Etats-Unis, cette pratique est devenue monnaie courante. L'américaine Delta Airlines, l’allié d’Air France-KLM outre-Atlantique, ne propose que quelques crackers, des cacahuètes ou des biscuits ainsi qu’une boisson sans alcool sur son réseau national mais aussi sur des liaisons internationales dès lors que le vol dure moins de 6 heures. Les passagers qui n’ont rien prévu pour se nourrir se voient contraints d’acheter des sandwiches et des snacks assez basiques vendus entre 6,75 et 8,50 dollars. Alors que la compagnie Air France-KLM affiche pour 2011 des pertes inquiétantes, il est permis de penser qu’elle sera tentée de proposer à l’avenir un service de base gratuit mais minimaliste avec des suppléments payants à la carte. Et pas seulement pour ne pas mourir de faim dans l’avion. D'ailleurs quand on pose la question à KLM d'une possible coupe-sombre dans le coût des plateaux-repas gratuits, la réponse est assez franche : "Pas pour le moment, mais peut-être à l'avenir."