S’ils se disent prêts à toutes les discussions destinées à améliorer la productivité de la compagnie, les pilotes d'Air France restent prudents sur les décisions qui pourraient être prises sans concertation. Au moment même où le magazine Challenges évoque la suppression du projet « Mimosa » à l'aéroport de Nice, le personnel navigant se demande quelles seront les pistes retenues par la direction pour atteindre une nécessaire réduction des coûts d'exploitation.
S’ils se disent prêts à toutes les discussions destinées à améliorer la productivité de la compagnie, les pilotes d'Air France restent prudents sur les décisions qui pourraient être prises sans concertation. Au moment même où le magazine Challenges évoque la suppression du projet « Mimosa » à l'aéroport de Nice, le personnel navigant se demande quelles seront les pistes retenues par la direction pour atteindre une nécessaire réduction des coûts d'exploitation.
Alors que le déficit d'Air France pourrait dépasser le milliard d'euros, on sait désormais, et la compagnie ne l’a jamais caché, que seules des réductions importantes de coûts permettront de revenir à un niveau d'exploitation acceptable en cette période de crise dans l'univers aérien. Il reste que la présidence d'Air France se retrouve à gérer une quadrature du cercle. D’un côté des pilotes qualifiés en interne de «seigneurs», aux salaires très attractifs. De l’autre, un personnel de cabine qui estime avoir fait beaucoup d’efforts en matière de salaire et d’adaptation aux horaires de travail. Ajoutons des filiales qui commencent à ruer dans les brancards, des escales qui se pensent abandonnées en matière de moyens. Tous les ingrédients de la crise sont désormais posés. "Nous ne laisserons pas casser la compagnie par des projets qui mettraient en péril notre statut", explique t-on au sein du syndicat majoritaire des pilotes de ligne, "Nous sommes conscients et réalistes des difficultés actuelles mais il ne faut pas venir chercher chez les pilotes les réponses économiques aux problèmes". Dont acte. En clair, les pilotes ne resteront pas immobiles si la situation devenait pénalisante pour eux. La redistribution des lignes régionales, la sous-traitance à la filiale « low cost », Transavia, où la redistribution du personnel ne passeront pas facilement. Mais ce qui inquiète le plus le personnel serait, semble t-il, l’apparent silence de la direction sur ses projets. C'est peut-être que, même à la tête de la compagnie, la solution ne soit pas évidente à trouver.