C’est bien de tout un arsenal législatif, juridique et opérationnel dont disposent aujourd’hui les compagnies aériennes pour mettre à genoux les PNC européens. Pavillons de complaisance, délocalisation, externalisation des emplois, faux auto entrepreneurs PNC, travail dissimulé, sous-traitance et PNC détachés, tels sont aujourd’hui les « credos » défendus au sein des institutions européennes. Cette politique de l’offre entraine inéluctablement une course au tarif le plus bas avec son lot de rentabilité, productivité, profitabilité et ses conséquences inévitables de réduction des couts, de précarisation des emplois, de perte du pouvoir d’achat et de destruction des acquis sociaux.
C’est bien de tout un arsenal législatif, juridique et opérationnel dont disposent aujourd’hui les compagnies aériennes pour mettre à genoux les PNC européens.
A travers un enchevêtrement de Directives, Règlements et Décisions fort peu lisibles pour les non initiés, les compagnies ont tout loisir de faire leur marché et d’appliquer ainsi ce qui leur semble le mieux correspondre aux attentes non pas des passagers et encore moins des PNC, mais bien à celles des actionnaires pour qui le rendement sur investissement doit prévaloir sur toute raison sociale. Vous savez, le fameux rendement à 2 chiffres …
Pavillons de complaisance, délocalisation, externalisation des emplois, faux auto entrepreneurs PNC, travail dissimulé, sous-traitance et PNC détachés, tels sont aujourd’hui les « credos » défendus au sein des institutions européennes. Cette politique de l’offre entraine inéluctablement une course au tarif le plus bas avec son lot de rentabilité, productivité, profitabilité et ses conséquences inévitables de réduction des couts, de précarisation des emplois, de perte du pouvoir d’achat et de destruction des acquis sociaux.
Concernant les conditions opérationnelles, Dormez tranquilles ! La toute puissante EASA (Agence Européenne de Sécurité Aérienne) se charge de tout grâce à une poignée de fonctionnaires zélés censés réglementer la sécurité du transport aérien, mais qui outrepassent régulièrement leurs prérogatives et s’attribuent les pleins pouvoirs pour harmoniser vers le bas les normes sociales sous couvert de flexibilité dans le dos des députés européens. Cela peut vous paraître incroyable, mais ce sont bien des fonctionnaires qui font la loi à Bruxelles.
Quant à la centrale ETF (European Transport Federation) censée défendre les intérêts des salariés du transport au niveau européen, elle regroupe plusieurs centrales syndicales où le PNC y est largement minoritaire. Ne serait-elle pas devenue la véritable antichambre de l’ultralibéralisme, prête à vendre les PNC contre d’obscurs marchandages ? Pour preuve, elle n’a pas soutenu les revendications des PNC français dans leur combat contre la précarité de l’emploi et le dumping social à travers Transavia Europe de peur de déplaire à leurs copains/coquins de l’EASA.
Pour mémoire, ETF en octobre dernier a appelé les députés à voter en faveur du règlement FTL (Flight Time Limitations) en leur envoyant un mail en catimini la veille du vote à 4 heures du matin sans mandat ni consultation préalable. Tel « le pompier pyromane », elle prétend maintenant lutter contre le dumping social à coups de grandes déclarations, or c’est bien ce dumping social qu’elle a elle-même soutenu. Ce règlement s’appliquera à toutes les compagnies européennes dans les deux ans à venir et remplacera de facto notre Code de l’Aviation Civile. C’est bien à la suite de cette trahison que le SNPNC et l’UNSA PNC ont claqué la porte d’ETF et décidé avec d’autres syndicats corporatifs PNC majoritaires européens (Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Portugal) de fonder une structure européenne dont nous vous reparlerons très bientôt.
Pour le SNPNC et l’UNSA PNC, les FTL précipitent l’aviation civile européenne dans une dérégulation sans précédent.
« Il n’y a pas d’alternative », « C’est un mal nécessaire », « On n’a pas le choix », tels sont les messages distillés à longueur de journée par nos dirigeants alchimistes pour rester compétitifs face au Low cost qui, telle la pierre philosophale de l’aviation civile changerait le plomb en or au détriment des conditions de travail, des emplois, de la santé et de la sécurité des PNC.
Vos délégués SNPNC et UNSA PNC continueront d’interpeler nos euro députés pour arrêter ce massacre.
A vouloir construire l’Europe financière au détriment de l’Europe sociale, on multiplie la pauvreté et l’exclusion qui portent en elles les germes de conflits et pas seulement sociaux…