Les aéroports hexagonaux bloqués à quelques jours des départs en vacances. La menace planait, elle s'est concrétisée après que deux syndicats de contrôleurs aériens ont appelé jeudi 19 juin à la grève, du 24 au 29 juin. Ils entendent protester contre les moyens « insuffisants » accordés à la navigation aérienne.
Pesant au total plus de 60 % des effectifs des contrôleurs du ciel, le SNCTA et l'UNSA-ICNA ont déposé un préavis pour un mouvement qu'ils promettent « particulièrement suivi ». « Un grand nombre d'annulations et de fortes perturbations des horaires sont à prévoir », annonce le SNTCA dans un communiqué.
CONTRE LE PLAN DE NAVIGATION AÉRIENNE 2015-2019
Ce mouvement en période de premiers départs estivaux coïncide avec le nouveau plan de financement français pour la navigation aérienne. La France a jusqu'au 30 juin pour présenter à Bruxelles son plan pour les cinq années à venir.
Les syndicats reprochent au secrétaire d'Etat aux transports, Frédéric Cuvillier, de manquer à ses engagements. En janvier, le SNCTA avait renoncé à faire grève après avoir obtenu « des garanties sur la sécurisation du financement » à cinq ans. « L'action incessante de groupes de pression, associée à une doctrine ultra libérale de la Commission européenne, empêche toute prise de décision objective des pouvoirs publics », déplore le syndicat.
Ce n'est pas la première fois que les contrôleurs aériens s'insurgent contre le projet de « ciel unique européen » de la Commission européenne. En 2013, ils avaient « éclairci » le ciel européen de ses avions trois jours durant. Assujettis au service minimum, ils peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50 % du trafic. Lors de précédentes grèves, la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs vols.