Trois syndicats de HOP!, filiale régionale d'Air France, ont exprimé mercredi leur désaccord avec les syndicats de la compagnie historique appelant à la grève à compter de lundi prochain.
Dans un communiqué, le SNPL Regional, SNPL Airlinair et InterPNT Brit Air, rappellent qu'ils « font partie de l'équation » et « sauront aussi défendre leur périmètre et leurs emplois, leur croissance et leur savoir-faire ».
Les sections du SNPL marquent ainsi leurs distances avec leur puissante organisation-soeur, le SNPL AF Alpa, premier syndicat de pilotes à Air France, qui a déposé un préavis du 15 au 22 septembre.
Grève des pilotes
Engagé dans un bras de fer avec la direction, le SNPL AF Alpa demande que tous les appareils de 100 places soient opérés par des pilotes sous « contrat unique » Air France, quelle que soit la compagnie (Air France, HOP!, Transavia).
Cette revendication est soutenue chez les syndicats d'Air France par le Spaf, deuxième syndicat, et Alter (non représentatif), qui ont également déposé un préavis.
Désaccord de la compagnie HOP!
Cette proposition revient « à limiter le développement d'une compagnie comme HOP! » et « remet en cause les accords signés à l'édification de HOP! entre la direction de HOP! et les organisations représentatives », s'indigne Philippe Hémery (SNPL Airlinair), interrogé par l'AFP. HOP! est issue de la fusion début 2013 de Brit Air, Regional et Airlinair.
Dans la refonte annoncée des réseaux court et moyen-courrier et le développement de la low-cost du groupe, Transavia, « chacun essaie de tirer la couverture à lui, c'est normal » mais « il faut trouver un compromis. On n'est pas d'accord pour prendre les restes », ajoute-t-il.
Le PDG d'Air France rejette cette revendication
Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a rejeté mercredi, dans un entretien au quotidien Les Echos, la revendication de contrat unique des syndicats de pilotes d'Air France. « Il n'est (…) pas possible d'aller travailler chez Transavia aux conditions d'Air France, sauf à tuer Transavia », a-t-il exposé.
Une grève pour le moment inévitable
Au sein du groupe Air France, les conditions de travail et de rémunérations sont plus avantageuses pour les pilotes de la compagnie Air France. Les discussions engagées entre les pilotes et la direction ne laissent pour l'heure pas entrevoir la possibilité d'éviter une grève dure à compter de lundi. Une troisième – et théoriquement dernière – séance plénière est prévue vendredi à 17h.
Source : 20minutes.fr