L'avion de la compagnie Corsairfly a décollé de Saint-Exupéry, hier soir peu après 21 heures, au lieu de la veille à 22 heures. Récit :« On avait commencé à embarquer quand on nous a dit d'arrêter. Environ une heure et demie plus tard on nous a dit que le vol était annulé. Du coup on a mangé sur l'aire d'embarquement à même le sol ».
L'avion de la compagnie Corsairfly a décollé de Saint-Exupéry, hier soir peu après 21 heures, au lieu de la veille à 22 heures. Récit :« On avait commencé à embarquer quand on nous a dit d'arrêter. Environ une heure et demie plus tard on nous a dit que le vol était annulé. Du coup on a mangé sur l'aire d'embarquement à même le sol ».Virginie fait partie des 580 voyageurs du vol SS882 prévu au départ de Lyon à 22 heures vendredi à destination de l'île de La Réunion. « On a su que l'engin qui charge les bagages avait fait une fausse manœuvre et cassé la porte de la soute. On a alors attendu jusqu'à 2 heures et demie du matin pour récupérer nos bagages ».
Agnès et Yves se sont rendus à l'aéroport, en début d'après-midi, pour faire part du mécontentement des voyageurs / Philippe Juste
La compagnie Corsairfly confirme le problème. Fait rarissime, un « cargo loader » terme technique pour désigner le monte-charge acheminant le fret a malencontreusement percuté la soute du boeing 747, et bloqué 580 passagers embarquant à Lyon… ainsi que 450 autres qui devaient emprunter le même Boeing hier au départ de la Réunion. Vérifications techniques, autorisations de départ, disponibilité de l'espace aérien… L'un dans l'autre, il a fallu près d'une journée complète pour que l'appareil de la compagnie lowcost quitte le sol.
En attendant, les passagers ont dû patienter en se plaignant du défaut d'information. Une grande partie d'entre eux (272) a été acheminée à l'hôtel Mercure de l'Isle d'Abeau. A 15 kilomètres de l'aéroport, l'établissement est tout confort… Mais vers midi hier, il n'était pas question d'apprécier vraiment celui-ci. « On nous disait sans cesse qu'on allait en savoir davantage, mais on ne savait rien » poursuit Virginie.
En début d'après-midi, l'exaspération est montée d'un cran. Deux délégués des passagers se sont rendus à l'aéroport pour obtenir des informations au guichet d'Avia Partner. Le prestataire de service de Corsairfly – auquel est facturé l'hébergement et la restauration des passagers malheureux – n'a pas répondu à nos demandes d'informations. En revanche, avant qu'on sache que l'avion pourrait redécoller hier soir, elle a su communiquer aux voyageurs, via la direction de l'hôtel, qu'il n'était pas question de prendre en charge une seconde nuit, ce qui a provoqué un certain émoi.
Vers 17 heures, les passagers ont enfin appris qu'ils partiraient à 21 heures. Mais c'est sûr : Philippe Renaudie, menuisier à la Réunion, ne fera plus appel à la même compagnie. « Il y a quinze jours, pour venir en métropole, je suis parti avec trois heures de retard, puis j'ai été bloqué pour une panne technique à l'aéroport de Marseille où j'ai dû passer toute la nuit sans information. Finalement on nous a emmenés en bus à Lyon. La poisse ! ». Quant aux autres voyageurs, plusieurs ont bien l'intention de demander le remboursement de leur billet.
Source : LeProgès.fr – Muriel Florin – 08 août 2010
_____________________
Sur l’île de la Réunion, l’attente commence, et elle est angoissante pour les parents d’enfants non accompagnés prévus sur ce vol. « On a eu aucune communication de la part de la compagnie. Il n’y a pas de numéro de téléphone pour les appeler. Quand ce n’est plus les heures de bureau et que c’est le Week-end c’est fermé… » dit à télé Réunion un père de famille qui récupère son fils, 24 heures plus tard, soulagé. Dimanche midi, d’autres passagers peuvent également souffler, ils enregistrent pour embarquer et retrouver pour certains l’ambiance des bureaux. Une reprise qui s’annonce difficile avec ce retard. « Moi je comptais rentrer ce matin à 7 heures (dimanche matin ndlr), et là je rentre pour 22 heures peut-être, 23 heures arrivé chez moi, et je reprends demain matin (lundi, ndlr) 8 heures » explique un des passagers pour qui les vacances se termine sur une fausse note.
Source : RFO/Réunion – Karine Sigaud-Zabulon – 09 août 2010