Le groupe irlandais ASL, qui avait racheté l'ancienne filiale de La Poste en 2008, serait intégralement à vendre. Après XL Airways et Aigle Azur, une autre petite compagnie aérienne française, Europe Airpost, va devoir, elle-aussi, se trouver un repreneur.
Le groupe irlandais ASL, qui avait racheté l'ancienne filiale de La Poste en 2008, serait intégralement à vendre. Après XL Airways et Aigle Azur, une autre petite compagnie aérienne française, Europe Airpost, va devoir, elle-aussi, se trouver un repreneur.
Selon nos informations, le groupe irlandais ASL Aviation Groupe, qui avait racheté Europe Airpost à La Poste en 2008, serait à vendre. Son PDG, Jean-François Dominiak, l'aurait annoncé lors du dernier comité d'entreprise.
Créé en 2008, ASL Aviation est détenu à 51% par la Compagnie maritime belge et pour 49 % par le fonds d'investissement 3P Air Freighter. Outre Europe Airpost, il détient la compagnie cargo sud-africaine Safair et le loueur d'avion irlandais Air Contractors. Cependant, sa filiale française est son principal actif, avec un chiffre d'affaires 2011 de 254 millions d'euros et une flotte de 17 appareils, qui se partagent entre le transport de courrier la nuit, pour le compte de La Poste et DHL, et le transport de touristes de jour, pour le compte des principaux voyagistes français.
Concurrence grandissante de Transavia
En 2011, Europe Airpost a ainsi transporté pas moins de 800.000 passagers et faisait partie des rares compagnies françaises encore bénéficiaires, avec un résultat net de 3 millions d'euros. Mais à l'instar de XL Airways, Europe Airpost a vu son trafic passager chuter en 2012, victime de la déprime du marché des voyages à forfaits. Une situation aggravée, selon Jean-François Dominiak, par la concurrence grandissante de Transavia, la filiale d'Air France, qui opère sur les mêmes axes touristiques moyen-courriers.
Par ailleurs, si Europe Airpost est parvenu à renouveler pour trois ans le contrat qui la lie à La Poste, ce serait au prix de concessions importantes sur les tarifs. Autant d'éléments qui ont conduit Jean-François Dominiak à lancer un plan de réduction des coûts, qui passe par la renégociation en cours des conditions de travail des navigants. Les contrats à durée déterminée ont été élagués et la livraison de deux Boeing 737-700 a été repoussée.
source : http://www.lesechos.fr