Air France n'obtiendra probablement pas d'accord avec les syndicats des personnels navigants commerciaux (PNC) pour la création de ses bases de province, qui induit une augmentation de la productivité, a affirmé le patron de la compagnie aérienne lundi à Marseille.
Air France n'obtiendra probablement pas d'accord avec les syndicats des personnels navigants commerciaux (PNC) pour la création de ses bases de province, qui induit une augmentation de la productivité, a affirmé le patron de la compagnie aérienne lundi à Marseille.
Sur les trois syndicats majoritaires des PNC (hôtesses et stewards), "il est probable" que deux ne signent pas l'accord, a déclaré Pierre-Henri Gourgeon lors d'une conférence de presse, présentant le projet de ces bases de province.
Néanmoins, "l'accord n'est pas indispensable", a-t-il ajouté, précisant que ces bases pourraient s'organiser en dehors d'un accord syndical, en faisant appel au "volontariat".
La compagnie avait pourtant toujours dit que ce projet ne se ferait pas sans l'accord de son personnel.
Un accord devait être soumis à signature courant juillet, selon des sources syndicales.
Face à la concurrence des compagnies à bas coûts, Air France veut ouvrir des bases en province, à commencer par Marseille en octobre, puis Nice, Bordeaux ou Toulouse en mars 2012, afin de réduire ses coûts d'environ 15% et d'augmenter se productivité de 25%.
Pour cela, les avions comme le personnel partiront directement de Marseille et non plus de Paris.
Les pilotes ont eux accepté cette nouvelle organisation la semaine dernière. Soumise à référendum par le très puissant Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), les pilotes ont dit "oui" à 54,4%.
Initialement prévue en juin, l'ouverture de la première base -à Marseille- avait été reportée à l'automne, la question des salaires face à des gains de productivité d'environ 25% ayant été un obstacle majeur.