Notre vénérable entreprise réduit de plus en plus les personnels, et de surcroît, place le PNC comme ré- ceptacle de toutes les irrégularités et de toutes les carences en amont qu’il doit gérer en un temps re- cord sans aucune défaillance possible…On lui en de- mande toujours plus en le traitant de moins en moins bien, quand ce n’est pas un mépris affiché, somme toute une sorte de «sans dents de l’aérien»…
Il n’y a qu’à voir le désintérêt affiché, par nos différents interlocuteurs quand nous les interpellons sur les risques de Troubles Musculo Squelettiques (TMS), que ce soit sur la problématique concernant les bagages, le nou- veau service Best&Beyond, (qui ne satisfait personne sauf certains yammer’s extatiques et en devenir…), ou lors des retrofit de certaines machines, qui bien sûr sont validés, sans avoir au préalable consulté vos instances, tel que le CHSCT ou vos organisations syndicales.
Puisque la Direction d’AF cherche à gagner de l’argent en réduisant nos salaires, pourquoi sommes-nous les seuls à ne pas faire payer, voire limiter les bagages en cabine… que disent les benchmarks à ce sujet ? Puisque le maître mot de nos dirigeants est « s’aligner sur les plus mauvais », que font-ils en matière de bagages cabine ?
Voici une solution proposée concernant notre problématique bagages pour nous soulager à bord :
– Informer nos interlocuteurs (PS) d’entrée de jeu, que nous sommes en possession d’étiquettes et que nous débarque- rons les bagages en cas de bagages hors norme ou en trop grand nombre.
– Faire des annonces en invitant les Pax qui auraient des problèmes avec leurs bagages, à faire converger vers l’avant les bagages qu’ils n’arriveraient pas à caser, comme nous disposons d’étiquettes bagages soute, nous nous ferions un plaisir de les aider en les leur débarquant, ainsi pourraient-ils les récupérer sur le tapis bagages à l’arrivée. Généralement cette annonce a le pouvoir magique de faire apparaître de la place en cabine, une forme de miracle de l’aérien ou comment changer l’eau en vin …
– Ne jamais fermer une porte si les passagers ne sont pas assis et les bagages rangés, quelles que soient les pres- sions des divers intervenants ou le « hurry-up syndrom » appliqué au demi-tour avion.
– Ne pas rédiger de RDV (qui ne servent à rien et n’engagent pas la responsabilité de ceux qui les lisent…) mais leur préférer des CSR plus responsabilisants, avec deux items :
Quid en cas d’évacuation au sol avec les allées encombrées et avec des bagages hors norme en milieu d’allée et sous les sièges ?
Et en cas d’atterrissage musclé avec des coffres initialement prévus (sur CC et MC) pour 38,5 kg (de charge max.) et systématiquement dépassés, combien de passagers blessés ou écrasés par le décrochage de ces coffres ?
Là où l’entreprise pourrait dégager une marge non négligeable, économiser en carburant, améliorer son retard en fluidifiant l’embarquement …et contribuer à alléger au quotidien la pénibilité des PNC, qui voient leur cabine se transformer parfois en véritable autobus colombiens (sans poulets pour l’instant, jusqu’à un futur «Chicken Together»), PNC qui vol après vol deviennent de véritables experts en Tetris au détriment de leurs dos, épaules, poignets…
Nos responsables préfèrent ne rien faire, éloignés de ces réalités du terrain qu’ils ont hélas trop vite oubliées et persistent dans un euphorique déni, tout en continuant à nous expliquer comment l’on peut faire rentrer 4 élé- phants dans une 2CV…