L’aéroport d’Agen, 34.000 passagers par an, n’accueillera jamais de compagnie low cost. Il se contente des trois vols quotidiens d’Airlinair. Depuis des années, la petite compagnie du groupe Air France est la seule à répondre aux appels d’offres :
L’aéroport d’Agen, 34.000 passagers par an, n’accueillera jamais de compagnie low cost. Il se contente des trois vols quotidiens d’Airlinair. Depuis des années, la petite compagnie du groupe Air France est la seule à répondre aux appels d’offres :le dernier contrat signé court encore sur deux ans… À moins que le projet de pôle régional d’Air France, qui sera présenté fin juin, ne change les règles du jeu.
Le sort des quatre compagnies régionales, filiales du groupe, est en suspens. Se joue aussi l’avenir d’un certain nombre de petits aéroports. Sa piste est trop courte pour les avions de plus de 100 passagers. L’aéroport d’Agen, 34.000 passagers par an, n’accueillera jamais de compagnie low cost. Il se contente des trois vols quotidiens d’Airlinair. Depuis des années, la petite compagnie du groupe Air France est la seule à répondre aux appels d’offres : le dernier contrat signé court encore sur deux ans… À moins que le projet de pôle régional d’Air France, qui sera présenté fin juin, ne change les règles du jeu. "On sait qu’il va y avoir du changement, mais rien n’a filtré", regrette Pierre Lossy, directeur de l’aéroport. Comme Agen, de nombreuses communes s’inquiètent aujourd’hui de leur desserte aérienne. Brive, Castres, Poitiers, Lannion… Les destinations des quatre filiales "régionales" d’Air France : Airlinair, Regional, Brit Air et CityJet. "Nous n’avons eu aucune réunion avec la compagnie", regrette-t-on à l’Union des aéroports français.
Cette semaine, les vols de CityJet ont été perturbés par un mouvement de grève, lancé mardi. Positionnée sur le court et moyen courrier, la compagnie est la grande oubliée du chantier de restructuration. Vendredi, une délégation du personnel a été reçue au ministère des Transports. Elle a fait part au représentant de Frédéric Cuvillier de ses craintes quant à son avenir. "C’est une filiale de droit irlandais. Toucher à ses statuts serait juridiquement très compliqué", assure-t-on à la direction. Or le projet de transformation d’Air France doit aller vite. Le cas CityJet attendra.
Chez Regional, née en 2000 de la fusion de Régional Airlines, Proteus et Flandres Air, une partie des 1.800 salariés n’a pas digéré le développement de bases régionales à Marseille et Toulouse, avec de nouvelles lignes à la clé. Le ton commence à monter. "On nous met dehors", affirme l’intersyndicale. Chez Airlinair, le dossier est à peine moins passionné, mais les 490 salariés connaissent bien le pilote du projet pôle régional : leur président, Lionel Guérin, également patron de Transavia, se l’est vu confier par Alexandre de Juniac, PDG d’Air France. "On avait besoin d’un entrepreneur", explique-t-on à la direction du groupe. Air France avait aussi besoin des parts de Lionel Guérin dans Airlinair, qu’il va apporter au nouvel ensemble. La fusion de Regional, Brit Air et Airlinair va créer un ensemble de près de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires. La perte d’une vingtaine d’appareils est dans l’air. Et le personnel n’échappera pas au plan de départs volontaires qui sera annoncé lors du prochain comité d’entreprise à la fin du mois.
Source : http://www.lejdd.fr