La nouvelle ligne est un "atout" pour la ville du Hubei, et pour les nombreuses entreprises françaises qui y sont installé, explique Jean Cyril Spinetta, président d'Air France KLM, à ALC.
La nouvelle ligne est un "atout" pour la ville du Hubei, et pour les nombreuses entreprises françaises qui y sont installé, explique Jean Cyril Spinetta, président d'Air France KLM, à ALC.
Avec la liaison directe Paris – Wuhan, le Groupe Air France KLM renforce sa position de leader sur le marché Chinois. Le réseau relie neuf villes de la « Grande Chine » à l’Europe à raison de 92 vols hebdomadaires et jusqu’à 128 avec l’appui des compagnies chinoises partenaires China Eastern et China Southern. Présent à Wuhan à l’occasion du vol inaugural le 12 avril dernier, le président du groupe, Jean Cyril Spinetta s’est confié à ALC.
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ALC : Pourquoi avoir choisi Wuhan pour lancer une nouvelle ligne en Chine ?
Jean Cyril Spinetta : C’est un choix qui s’est imposé de manière presque naturelle à Air France. C’est d’abord dans la ville de Wuhan et la province du Hubei que les intérêts français sont les plus importants en Chine et ce depuis la reprise des relations entre la France et la Chine au début des années soixante.
C’est également une ville choisit par Pékin pour être le moteur de l’expansion économique de la Chine centrale. Dans le domaine aérien, l’aéroport de Wuhan pourrait devenir le quatrième aéroport de Chine après Pékin, Shanghai et Canton. Enfin, nos alliés China Eastern et China Southern sont fortement présents à Wuhan. Il y a là tous le potentiel pour faire de cette ligne une réussite.
N’était-ce pas d’abord une demande des 90 entreprises françaises installées dans la région ?
Ce sont d’abord nos commerciaux qui apprécient un potentiel de marché, une espérance de réussite commerciale. Pour chaque ouverture de ligne nous essayons d’identifier les bonnes destinations. Dans le cas de Wuhan je pense que nous ne nous sommes pas trompés, les premiers taux de remplissage de 66% vont bien au delà de nos attentes initiales de 55% ce qui est très prometteur.
Les entreprises françaises présentes sur place accueillent cette ligne avec beaucoup de plaisir qui leur facilitera la vie et évidemment les autorités du Hubei et de la ville de Wuhan nous ont accompagnés, aidé financièrement pour le démarrage de cette ligne ce qui a été très appréciable. Enfin, le Ministère des Affaires Étrangères Français, le Ministère des Transports et le Ministre des Transports Thierry Mariani ont été très présents pour obtenir les droits de la part du gouvernement Chinois sur cette ligne.
Combien faut-il de temps pour créer une ligne et notamment entre la France et une ville chinoise ?
C’est très rapide, c’est l’un des rares atouts de l’aérien où nous avons une très grande flexibilité : nous ouvrons une ligne, nous y affectons un avion et si la ligne ne fonctionne pas nous la fermons. Nous avons la capacité à faire cela sauf peut être en Chine car les Chinois n’aiment pas trop les « aller-retour ».
Lorsque l’on investit en Chine, il faut le faire de manière extrêmement sérieuse. Ouvrir une ligne n’est pas très difficile, une fois que les formalités juridiques et diplomatiques sont accomplies il faut moins d’un an pour trouver sur place le concours des aéroports, recruter une équipe et des commerciaux. Tout cela va assez vite.
Quelle est la spécificité du vol inaugural par rapport aux autres vols ?
Le premier vol a un côté mythique, un côté magique. Chaque passager reçoit un certificat et à l’arrivée la tradition veut que les pompiers honorent l’avion. En Chine la cérémonie d’accueil est encore plus symbolique que partout ailleurs dans le monde, nous avons été accueillis par la municipalité de Wuhan et par la région d’une manière somptueuse !