Consécutivement à la mobilisation lancée par une Intersyndicale PNC/PS/PNT devant le ministère de la transition écologique, une délégation a été reçue par des représentants de l’exécutif.
Votre syndicat a évidemment pris part aux discussions.
Nous avons pu exprimer nos craintes et notre incompréhension sur cet accord de libre-échange UE – Qatar, qui à coup sûr aura des conséquences sur les emplois et les futures conditions de travail de tous les salariés du transport aérien européen et en particulier français.
Un premier tour de table a été fait où nous avons réaffirmé notre opposition et notre incompréhension de l’Accord européen de ciel ouvert avec le Qatar.
Nous avons ajouté que notre syndicat était consterné que la France puisse signer un accord, avec une compagnie-Etat où contractuellement les hôtesses ont l'obligation d'être célibataires et s'engagent à le rester pendant 5 ans. Elles doivent également demander la permission l’autorisation à Qatar Airways avant de se marier et une grossesse peut entraîner un licenciement, car considérée comme une rupture de contrat.
Il nous a été répondu qu'une personne venait d'être recrutée coté ministère pour surveiller les agissements des compagnies pirates, que cela sera fait vis à vis du Qatar du fait de leur engagement dans l’accord fraichement signé qu'ils le font déjà dans des compagnies comme Ryanair…
Ô surprise coté SNPNC car chez Ryanair où notre syndicat est parvenu à s’implanter, le code du travail n'est même pas respecté, nos demandes d'intervention auprès des inspections du travail, du ministère ou des différents services d'Etat sont à ce jour trop souvent sans suite. Vous imaginez : penser contrôler une compagnie au Moyen-Orient alors que l’Etat est incapable de le faire dans notre pays ?
Mr Djebbari (Ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports) avait déclaré que la signature de cet accord ne pourrait se faire que s’il était équilibré, nous avons donc demandé où était l'équilibre ?
Il nous a été répondu que si cet accord de ciel ouvert n’était pas spécialement mal vu par les majors européennes c’est qu’il permettra de mieux contrôler et d'exiger des conditions pour que des compagnies comme Qatar Airways puissent se développer. Ce serait pour ces raisons que les Emirats Arabes Unis auraient refusé cet accord…
L’argument de l’exécutif : l'Europe vérifiera et surveillera les différentes contraintes demandées au Qatar (sociales, participation de l'Etat limitée) …
Nous leur avons notifié notre plus grand scepticisme quant aux contrôles de l'Europe.