POUR une répartition égalitaire. Malgré un front initialement uni pour défendre une répartition uniforme de l’enveloppe, la philosophie des accords de participation et d’intéressement récemment signés, fait la part belle aux plus hauts revenus au détriment du plus grand nombre…
Le SNPNC-FO ne valide pas ce principe. En refusant de signer ces accords, nous ne participons pas à la mise en œuvre de ce système inégalitaire.
Chaque salarié perçoit un salaire qui reconnaît ses compétences, son ancienneté ainsi que la pénibilité et les responsabilités liées à son poste.
La richesse créée est le fruit de l’effort de tous et sa répartition doit renforcer la cohésion du collectif.
Nous estimons que chacun contribue de la même façon, quel que soit son salaire aux bons résultats de l’entreprise. Comment peut-on imaginer qu’une hôtesse en fin de carrière crée plus de richesse qu’une jeune embauchée ? Pourquoi un cadre G3 devrait tirer plus de bénéfice des résultats de l’entreprise qu’un HST, un CC, un CCP ou un cadre G1 ?
Nous ne partageons pas l’analyse du SNPL qui a largement communiqué l’année dernière en direction de l’ensemble des populations PS et PNC pour expliquer leur point de vue. Au-delà des exemples soigneusement choisis, la réalité du système de répartition qu’ils défendent, revient à distribuer une part plus importante du bénéfice de l’entreprise à un jeune pilote qu’à une CCP en fin de carrière à 100% depuis 30 ans… Et même un pilote à 50% toucherait plus qu’une HST en fin de carrière à 100%. Elle est où l’équité et le collectif avec ce système ?
C’est sans doute le principe du « c’est mieux que rien » qui a conduit au renoncement d’une majorité des syndicats à maintenir un front uni. L’expérience de l’année précédente, aura sans aucun doute contribué à ce fléchissement. De notre point de vue, il n’était pas certain que l’entreprise ne cherche pas cette fois à « intéresser » les salariés à l’atteinte des objectifs.
Car ne l’oublions pas, l’objet de ces accords « d’intéressement » est d’intéresser les salariés à la bonne performance de l’entreprise et cela passe notamment par la fameuse rentabilité à 8 %.
En déduisant les coûts de l’endettement financier et des intérêts sur le financement de la dette du Résultat d’Exploitation Courant pour le calcul de l’enveloppe globale (RCAIC), l’entreprise cherche bien à intéresser les salariés à l’atteinte du taux de rentabilité fixé par la Direction Générale. C’est justement cette rentabilité qui va nous permettre de rembourser la dette plus rapidement et ainsi de se débarrasser au plus vite des intérêts qui pèseront sur… l’enveloppe d’intéressement et de participation… Mais ne nous leurrons pas l’atteinte de cet objectif ne se fera pas seul et sans douleur.
Avec une telle répartition des bénéfices, il n’est pas certain que le plus grand nombre adhère !