Il ne faudrait pas se tromper d’adversaire : depuis le début des bases, le SNPNC, avec d’autres syndicats se bat pour que vous, PNC basés province ne subissiez pas un statut au rabais par rapport à vos collègues basés Région Ile-de-France. Et nous estimons que travailler 25 % de plus pour gagner 5% de plus constitue une dégradation des conditions d’emploi.Et pour cela, nous avons fait dire le droit et mener des contentieux (référé et au fond)…
Alors que les décisions de justice s’abattent sur Air France dans sa gestion des PNC basés Province : arrêt de la Cour d’appel du 14 octobre 2013 faisant interdiction à la Compagnie de mettre en place la note unilatérale de 2013, puis jugement du Tribunal de grande instance de Bobigny du 20 mars 2014 faisant injonction à Air France d’appliquer, en l’absence d’un accord collectif, l’accord collectif 2008/2013 aux PNC basés province, surgit miraculeusement un collectif Bases province. Ce collectif, dont l’auteur a choisi l’anonymat, propose à chacun de nos collègues basés à Marseille, Nice et Toulouse de signer une pétition : « Je suis d’accord pour poursuivre mon activité au sein des bases avec les règles d’utilisation actuelles ».
Sur les « règles d’utilisation actuelles », il faudrait connaître lesquelles. Une chose est sûre, ce ne peut être la note unilatérale de 2013, qui comme sa devancière de 2011, a été annulée et par le Tribunal de Bobigny, et par la Cour d’appel de Paris, AF s’en voyant interdire l’application, et ce sous astreinte. Que reste-t-il alors ? EU-OPS, FTL, fait du Prince !
Il ne faudrait pas se tromper d’adversaire : depuis le début le SNPNC, avec d’autres syndicats se bat pour que vous, PNC basés province ne subissiez pas un statut au rabais par rapport à vos collègues basés Région Ile-de-France. Et nous estimons que travailler 25 % de plus pour gagner 5% de plus constitue une dégradation des conditions d’emploi.
Et pour cela, nous avons fait dire le droit et mener des contentieux (référé et au fond). Nous avons fait ce pour quoi nous avons été élus, pour la collectivité, pour éviter qu’Air France ne se serve de ce ballon d’essai pour régir l’ensemble du PNC par voie unilatérale en lieu et place de la négociation collective. Mais également pour les PNC basés province, puisqu’après avoir obtenu l’interdiction de la note unilatérale, nous avons saisi le Tribunal pour que vous soyez régis par un accord collectif. Et nous l’avons obtenu !
Si aujourd’hui, le « collectif » nous reproche l’amélioration très significative des conditions d’emploi et surtout de rémunération des PNC à qui il s’adresse, qu’il le dise et chacun saura de quoi il retourne. La Direction agite également l’argument suivant : ces décisions de justice auraient pour AF de telles conséquences financières, qu’elle se verrait contrainte de fermer ces trois bases. Soyons sérieux : si AF décidait de fermer ces bases, ce sera avant toute chose parce qu’elles auront généré depuis leur création un déficit bien supérieur à deux cent millions d’euros ! Et oui, même en flexibilisant le PNC…
Opposer les salariés à leur syndicat est une technique vieille comme le monde. AF y a eu régulièrement recours. Mais aujourd’hui l’originalité, c’est qu’elle l’utilise pour empêcher l’exécution de décisions de justice favorables à ses salariés.
RESISTEZ A CES PRESSIONS !