Le second B777-200LR commandé par Air Austral aurait dû être livré dans la foulée du premier, en mars ou avril derniers, mais reste toujours parqué à Seattle, où siège de l’avionneur américain.
Le second B777-200LR commandé par Air Austral aurait dû être livré dans la foulée du premier, en mars ou avril derniers, mais reste toujours parqué à Seattle, où siège de l’avionneur américain.
La compagnie aérienne française Air Austral, dont les comptes sont dans le rouge, a trouvé un arrangement financier qui lui permettra de recevoir son second B777-200LR.
Le second B777-200LR commandé par Air Austral aurait dû être livré dans la foulée du premier, en mars ou avril derniers, mais reste toujours parqué à Seattle, où siège de l’avionneur américain. Les raisons sont évidemment d’ordre financier, Air Austral devant faire face à un déficit de 1,9 million d’euros en 2009 et 2010, auxquels il faut surtout ajouter celles attendues en 2012, estimées par certains à une cinquantaine de millions d’euros (dont la moitié sur le premier trimestre 2012). Pour comparaison, le chiffre d’affaires d’Air Austral est de 415 millions d’euros.
Un acompte avait bien été versé pour la réception du second B777-200LR, mais il restait à boucler le montage financier définitif. Ce qui semble être fait grâce à l’intervention de la Caisse des dépôts et Consignation, Air France Finances ainsi qu’un autre partenaire financier.
Pour autant, l’avion tant désiré n’est pas attendu de suite. Il se positionnera dans un premier temps sur un aéroport de Paris et pourra être utilisé par des compagnies aériennes momentanément en panne d’avion.
Outre ses B777-200LR, Air Austral possède 3 ATR 72-500, 2 B737-800, 2 B777-200ER et trois B777-300ER. Elle attend surtout la livraison en 2014 de deux Airbus A380 en classe unique de 840 passagers.
A noter qu’une réunion du conseil de surveillance aura lieu mardi prochain. Elle devrait présenter la nouvelle stratégie de la compagnie depuis le départ de Gérard Ethève, remplacé le 1er mai par Marie-Joseph Malé, qui vient quant à lui d’Air France. Si aucun plan social à moyen terme ne devrait être prononcé, des suppressions de ligne sont attendues comme le Sydney-Nouméa ou depuis son hub de Saint-Denis-Rolland Garros à La Réunion vers des villes de province hors Lyon et Marseille. Sa ligne depuis Saint-Denis-Rolland Garros vers Bangkok devrait aussi être réexaminée avec une nouvelle escale par l’Inde, ce qui lui permettra d’opérer avec un B737-800 au lieu du B777 actuel.
Source : http://www.air-journal.fr