La compagnie prépare le renouvellement, en deux étapes, de sa flotte pour défricher de nouveaux marchés.
A l’heure où Corsairfly vient d’enregistrer un exercice fortement déficitaire, la compagnie est bien décidée à faire évoluer rapidement sa flotte pour l’adapter aux réalités du marché. Composé de six Boeing 747-400 et de deux Airbus A330-200, le parc est, selon Hervé Pierret, président de la compagnie, « peu optimisé en terme de mixité des capacités. Cela nous empêche de défricher de nouveaux marchés, notamment au départ de la province. Entre-temps, la concurrence a évolué et nous sommes les derniers à bouger après Air France, Air Caraïbes et Air Austral ».
La compagnie prépare le renouvellement, en deux étapes, de sa flotte pour défricher de nouveaux marchés.
A l’heure où Corsairfly vient d’enregistrer un exercice fortement déficitaire, la compagnie est bien décidée à faire évoluer rapidement sa flotte pour l’adapter aux réalités du marché. Composé de six Boeing 747-400 et de deux Airbus A330-200, le parc est, selon Hervé Pierret, président de la compagnie, « peu optimisé en terme de mixité des capacités. Cela nous empêche de défricher de nouveaux marchés, notamment au départ de la province. Entre-temps, la concurrence a évolué et nous sommes les derniers à bouger après Air France, Air Caraïbes et Air Austral ».
Urgence. Devant l’urgence de la situation, les coefficients de remplissage ayant notamment baissé de près d’un point au cours du précédent exercice, une phase intérimaire de renouvellement de flotte va donc être finalisée à la fin du premier trimestre 2010. Corsairfly souhaite, en effet, prendre livraison de ses nouveaux appareils dès 2011.
Deux options sont envisagées pour le renouvellement partiel de son parc, la compagnie souhaitant conserver une partie de ses Boeing 747-400 configurés à 582 sièges. L’option 1 viserait à mettre en ligne cinq Boeing 777-200ER et 300ER et trois Boeing 747-400. L’option 2 conduirait à un rééquilibre autour de quatre Airbus A330-200 et/ou 300 et quatre Boeing 747-400. Cette option a la préférence du transporteur. « Au-delà de l’absence de complexité d’introduction, puisque nous sommes déjà opérateur d’A330, il existe une disponibilité plus grande d’appareils de ce type sur le marché que le 777. Surtout, nous regardons de près toutes les améliorations apportées à l’A330-200. Grâce à l’augmentation de cinq tonnes de la masse maximale au décollage [de 233 à 238 t. NdlR.], cela ouvre des portes pour des nouvelles lignes », ajoute Hervé Pierret.
Au-delà de cette phase intermédiaire, Corsairfly conduira des études visant au renouvellement à long terme de sa flotte à partir de fin 2012. Le choix s’effectuera entre l’Airbus A350 et le Boeing 787, les livraisons ne devant pas intervenir avant 2016. En outre, deux à trois Airbus A380 pourraient remplacer les derniers Boeing 747-400 sur les lignes millionnaires en passagers. Ceux-ci seraient configurés dans une version biclasse capable de transporter 800 passagers environ. En revanche, le Boeing 47-8 n’apparaît plus dans cette réflexion stratégique, des doutes subsistant quant au développement de la version passagers.
Cette nécessité d’adapter ses capacités est d’autant plus urgente que la compagnie vient de clore son exercice 2008-2009 par des pertes importantes.
Pertes. Au lieu d’un bénéfice de 10 M€ au cours de l’exercice précédent, Corsairfly a enregistré un déficit plus important pour un chiffre d’affaire en baisse de près de 10% à 500M€. Selon Hervé Pierret, « les grèves antillaises ont coûté environ 10 M€ à la compagnie et nous avons perdu quelques millions d’euros supplémentaires à cause de la crise politique à Madagascar et du virus H1N1 au Mexique. »
Avec des réservations sur le long-courrier qui se font très tardivement, Corsairfly va devoir continuer à subir une érosion de ses prix de 5 à 15% suivant les secteurs, les Antilles restant le plus touché. Le transporteur devrait donc être amené à s’interroger sur sa structure de coûts, des décisions devant être prises à la fin du premier trimestre 2010. Pour autant et ainsi que le confirme le patron de la compagnie, « les rumeurs de vente de la compagnie sont totalement infondées ».
Olivier Constant.
Source : Air & Cosmos – N° 2196 – 27 novembre 2009